Mois de Février / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 18 février.

Sommaire :

1455

La mort du moine peintre de Madone, un des plus importants du Quattrocento, Fra Angelico.

Ce peintre toscan du début de la Renaissance fut nommé Angelico ("angélique" en français) du nom de l'angélique docteur, saint Dominique, et Beato ("béni" en français) pour la profondeur spirituelle de sa peinture.

De son vrai nom Guido di Pietro, l'Angelico est né en Toscane, près de Florence. Il entra dans un couvent de dominicains observants à Fiesole, en 1418. Vers 1425, il devint moine et prit le nom de Fra Giovanni. Il débuta sa carrière comme enlumineur de missels et d'autres ouvrages religieux dans le scriptorium de son couvent.

Dès 1418, il collabora au chantier de décoration de Santo Stefano al Ponte. Parmi ses premières œuvres importantes figurent " la Madone de l'étoile " (v. 1428-1433, San Marco, Florence) et " e Christ en gloire entouré de saints et d'anges " (National Gallery, Londres). Parmi d'autres œuvres de cette période, on trouve " le Couronnement de la Vierge "(Louvre, Paris) dans lequel on constate un discours plastique sur la notion d'espace et de perspective liée à la hiérarchie ecclésiastique.

En 1436, les dominicains de Fiesole s'installèrent au couvent Saint-Marc à Florence, qui avait été récemment reconstruit par Michelozzo. L'Angelico, aidé parfois d'assistants, peignit de nombreuses fresques pour le cloître, le chapitre, et une vingtaine de cellules du premier étage. Ce vaste programme iconographique présente la caractéristique d'avoir été pensé de manière globale, et l'on trouve dans certaines fresques des éléments qui répondent ou approfondissent des questions traitées dans d'autres.

Son retable pour San Marco (vers 1439) est l'une des premières représentations de la Conversation sacrée : la Vierge est entourée d'anges et de saints qui semblent partager un espace commun. La peinture de l'Angelico est profondément liée aux réflexions théologiques sur l'œuvre de saint Thomas d'Aquin que les dominicains florentins menaient à l'époque sous la houlette de l'évêque Antonin.

En 1445, Angelico fut appelé à Rome par le pape Eugène IV pour peindre des fresques sur la chapelle du Saint-Sacrement du Vatican, aujourd'hui détruite. En 1447, avec son élève Bennozo Gozzoli, il peignit des fresques pour la cathédrale d'Orvieto. Ses dernières œuvres importantes sont les fresques de la chapelle " Nicoline " au Vatican, qui représentent des Scènes de la vie d'Étienne et de Laurent (1447-1449), dont l'iconographie provient de la somme hagiographique de Jacques de Voragine. De 1449 à 1452, Angelico fut prieur de son couvent à Fiesole.

Il mourut dans un couvent dominicain de Rome, le 18 février 1455.

1546

La mort du fondateur du protestantisme, Martin Luther.

En 1537, la santé de Luther avait commencé à se détériorer et il avait été accablé par le renouveau de la papauté et par ce qu'il ressentait comme une tentative des juifs d'exploiter la confusion chez les chrétiens pour reposer la question du messianisme du Christ. Se sentant responsable de cette situation, il s'engagea dans une polémique violente contre les juifs ainsi que contre la papauté et l'aile radicale des réformateurs, les anabaptistes. Pendant l'hiver 1546, on demanda à Luther d'arbitrer une controverse entre deux jeunes comtes qui régnaient sur la région de Mansfeld où il était né. Vieux et malade, il mourut après ce voyage à Eisleben.

1858

Apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous. Depuis, le 18, c’est sa fête.

À l'âge de quatorze ans, Bernadette Soubirous, paysanne d’une des familles les plus démunies de la localité, eut des apparitions de la Vierge Marie. Celle-ci lui annonça qu'elle avait donné des pouvoirs miraculeux à une source près d'une grotte de Lourdes.

Le 18 février, lors de la deuxième apparition, la Vierge lui demanda de revenir tous les jours pendant les 15 jours suivants, ce qu’elle fit.

Les apparitions furent déclarées authentiques par l'Église catholique et la grotte de Lourdes devint un lieu de pèlerinage. En 1866, Bernadette entra chez les sœurs de la charité de Nevers. Elle prononça ses vœux en 1867, fut béatifiée en 1925 et canonisée en 1933. Sa fête, longtemps célébrée le 16 avril, a été translatée au 18 février.

Cam.

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Dernière modification le 05/03/99, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !