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Chroniques du 24 février.

Sommaire :

Antiquité

Dans l’Antiquité Romaine, le 24 février est parfois dédoublé.

Initialement lunaire, le calendrier romain est solaire sous la République. L’année comptait 355 jours répartis en 12 mois : 29 en janvier, 28 en février, 31 en mars, 29 en avril, 31 en mai, 29 en juin, 31 en juillet, 29 en août et en septembre, 31 en octobre et 29 en novembre et en décembre. Pour combler le déficit par rapport à l’année solaire, on intercalait tous les 2 ans 22 ou 23 jours supplémentaires entre le 23 et le 24 février. Les derniers jours de février (du 24 au 28) s’ajoutaient aux jours intercalés pour former le mensis intercalaris  (ou encore mercedonius ) de 27 jours. En définitive, on arrivait à une durée moyenne de l’année de 365,25 jours. Les dates étaient indiquées par référence à certains jours fixes : le premier jour du mois se nommait calendæ  ; les ides marquaient approximativement le milieu du mois (soit le 13 ou le 15) ; les nones, enfin, étaient le neuvième jour avant les ides (soit le 5 ou le 7).

Les Romains caractérisaient chaque jour par sa distance à la division suivante : au lendemain des calendes, on se référait aux nones ; puis, au lendemain des nones, on comptait les jours avant les ides ; après les ides, on se rapportait aux calendes du mois suivant. Ce système resta longtemps en usage avant d’être remplacé par la semaine.

Celle-ci est une institution hébraïque consistant en une série répétitive de 7 jours. Leur dénomination est liée à celles des cinq planètes alors connues et aux deux luminaires (le Soleil et la Lune). Si elle est employée par les chrétiens dans l’Antiquité tardive en Occident, ce n’est qu’au Moyen Âge que la semaine entra véritablement dans l’usage civil.

Au IIe siècle avant J.-C., le début de l’année fut déplacé du 1er mars au 1er janvier.

Mais l’intercalation du mensis intercalaris  était laissée au libre arbitre des pontifes, dont les décisions étaient, le plus souvent, motivées par des considérations plus politiques qu’astronomiques. Il en résultait un désordre tel que le calendrier n’était plus du tout en accord avec les saisons.

En 46 avant J.-C. (soit en l’an 708 de la fondation de Rome, l’ère chrétienne datant du VIe s. apr. J.-C.), Jules César réforma ce calendrier avec l’aide de l’astronome Sosigène d’Alexandrie. Il commença par ajouter 90 jours au lieu des 27, pour ramener le calendrier en concordance avec les saisons ; l’année 46 avant J.-C. comporta donc 445 jours (année de la confusion).

Jules César introduisit un cycle de 4 ans au cours duquel les 3 premières années contiendraient 365 jours, et la quatrième 366 jours. Le jour supplémentaire fut ajouté au mois de février : on doubla le 24 février, sixième avant les calendes de mars, jour qui devint donc le bis-sextus ante calendas Martias , d’où les expressions année bissextile et jour bissexte. L’année 45 avant J.-C. marque le début du calendrier julien, dans lequel la durée moyenne de l’année est de 365,25 jours.

L’équinoxe de printemps fut fixé au 25 mars, le solstice d’été au 24 juin, l’équinoxe d’automne au 24 septembre et le solstice d’hiver au 25 décembre ; ces dates de début des saisons étaient en fait décalées d’au moins 1 jour avec la réalité astronomique.

1209

François d’Assise, connaît son illumination ; il sera le " poverello ", le petit frère des pauvres.

C’est bien le 24 février 1209, jour de la Saint Mathias, qu’après 3 ans d’attente et de recherche spirituelle, celui qui n’est alors, à Assise, que François, trouve la vérité. Il découvre le sens des conseils que donnait Jésus à ses Apôtres : Vie errante pour prêcher dans la liberté du corps et de l’âme, sans attache. Bien vite de nombreux compagnons, inattendus, se joindront à lui et il formera ce nouvel Ordre religieux que sont les " Frères Mineurs " ou aussi " Frères Mendiants ".

1848

Un poète devient chef de gouvernement en France, Alphonse de Lamartine. "Ô temps, suspends ton vol".

Tout le monde connaît le poète romantique. Bien peu savent qu’en 1848, il fut durant 4 mois le chef de gouvernement de la France. Durant les 3 journées de Révolution, Louis Philippe 1er fuit le pays et un Gouvernement provisoire se constitue avec les principaux chefs de l’opposition radicale (tendance sociale) : Ledru-Rollin, Arago, Louis Blanc et bien sûr Lamartine.

Ils proclameront la République (appelée la 2ème ), aboliront la " peine de mort " en matière " politique ", créeront des " Ateliers Nationaux " en vue de donner du travail à la classe ouvrière, aboliront les titres de noblesse, fixeront la durée légale de la journée de travail à 10 heures, aboliront l’esclavage aux colonies. Ils créent également le Suffrage universel, décrète une Assemblée Constituante, avec des représentants des colonies. Toutes mesures chères au cœur du poète épris de justice.

Si le gouvernement provisoire est dissous en mai 1848, une " commission exécutive " le remplace que Lamartine préside encore. Mais les " ateliers nationaux " coûtent cher et ne rapportent guère. Ils sont supprimés, sous la pression des partisans de la droite bourgeoise et du Prince Louis-Napoléon, plébiscité dans plusieurs départements.

Cette suppression créera des émeutes en juin, ce qui oblige la " commission exécutive " à démissionner. Comme Paris est en état de siège, le général Cavaignac obtient tous les pouvoirs et réprime sévèrement les émeutes. Un bain de sang où périront de nombreux hommes politiques, et même un prélat, Monseigneur Affre.

Le gouvernement provisoire crée une nouvelle Constitution, plus libérale, mais en retrait par rapport à Lamartine et à la fin de l’année, le prince Louis-Napoléon est élu, au suffrage universel, Président de la République.

Quant à Lamartine, s’il reste conseiller du futur Napoléon III jusqu’à son élection à la présidence, e sera la fin de son rôle politique. La fin de sa vie sera consacrée essentiellement à lutter contre le gouffre incessant de ses dettes.

1982

La naissance, à Clamart (hôpital près de Paris), du 1er bébé éprouvette. Il a aujourd’hui 17 ans.

Il est certain que l’homme pourra modifier l’homme et tous les êtres vivants ; diverses maîtrises sont déjà plus ou moins acquises : maîtrise de la procréation, maîtrise des gènes, maîtrise du système nerveux. Quelques exemples montreront les résultats déjà obtenus.

Après douze années d’expérimentation, le premier bébé-éprouvette – une fille – est né le 25 juillet 1978 en Angleterre ; rapidement, de 1979 à 1981, six autres naissances identiques – fille ou garçon, et une paire de jumeaux de sexe différent – seront enregistrées en Écosse, à Calcutta et à Melbourne.

Le 24 février 1982, naissait à l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart, Amandine, le premier bébé-éprouvette français. Ces bébés dits éprouvettes ne correspondent pas à la véritable procréation en bocal (ectogenèse) où l’enfant extramaternel se développerait totalement in vitro .

La procréation paranaturelle, les fécondations in vitro , l’insémination artificielle, peuvent susciter des réserves morales et juridiques, mais elles permettront de traiter correctement la plupart des stérilités. La détermination du sexe à volonté n’est pas encore parfaitement au point, mais il est manifeste que la solution sera trouvée assez rapidement. La maîtrise des gènes offre une extrême importance, car l’homme sera apte à modifier les propriétés d’un être vivant. Là aussi espoirs et incertitudes sont grands. Une meilleure analyse du cerveau précède sa maîtrise ; des fonctions mal connues ont été décelées ; le rôle des médiateurs chimiques apparaît vraiment essentiel. À la neurologie et à la psychobiologie s’ouvrent de vastes sujets de recherches. (Encycl.Univers.)

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 05/03/99, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !