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Chroniques du 1er Mars.

Sommaire :

1er Mars

Le 1er Mars fut longtemps le début de l’année donc le Jour de l’An.

Sous la République Romaine ( moins 509 à moins 29), le jour de l’An se situait le 1er Mars. C’est aussi ce jour où l’on rallumait le feu dédié à la déesse Vesta. Ce n’est qu’au deuxième siècle avant J.C. que ce jour fut déplacé au 1er Janvier. J’en ai parlé dans la Chronique du 24 Février. Vous pouvez vous y référer.

1er Mars

L’assemblée générale élit le Roi et promulgue les lois du peuple Lombard, un peuple germanique. Installés sur l’Elbe inférieure dès 5 av. J.-C., ils envahirent et conquirent l’Italie du Centre et du Nord après en avoir repoussé les Ostrogoths qui les y avaient précédés.

Les Lombards, originaires sans doute de Scandinavie, faisaient partie des Wisigoths. Au IVe siècle, ils forcèrent les Romains à les intégrer dans l’Empire. Leur chef Alboïn (568-572), allié aux Slaves Avars, anéantit le royaume des Gépides, puis envahit l’Italie alors sous domination byzantine (voir Byzantin, empire). Ils contrôlèrent la Vénétie en 568, fondèrent le royaume de Lombardie après s’être emparés de Pavie, et occupèrent la majeure partie de la plaine du Pô en 569. Leur progression se poursuivit jusqu’en 650 sous les rois Athauri (584-590), Agilulf (590-615) et Rotharis (635-652)!; ce dernier publia le code lombard edictus Rothari en 643.

Le roi Grimoald Ier puis ses successeurs absorbèrent les duchés byzantins de Bénévent et de Ravenne, s’attaquant même à Rome, en 739. Les Lombards se convertirent progressivement au catholicisme sous Aribert Ier, adoptèrent la langue latine et furent assimilés, p.c.q. peu nombreux, par les habitants du pays.

Le pape, soutenu par Pépin le Bref, les contraignit à restituer les territoires soustraits à l’Église. La dynastie lombarde fut renversée en 774 par Charlemagne, qui s’autoproclama roi des Lombards, titre qui disparut temporairement à sa mort.

Les Lombards restèrent cependant présents, solidement installés dans le nord de l’Italie, où leurs duchés furent regroupés en un royaume, avant d’être soumis par l’empereur Henri II le Saint. Durant tout le reste du Moyen Âge, les Lombards s’imposèrent en Europe comme banquiers et financiers essentiels au circuit des foires (comme la fameuse dynastie des Fugger).

1815

Napoléon revient de l’île d’Elbe. La première Restauration est balayée par le retour de l’ogre corse.

Les Cent-Jours constituent la dernière période du règne de l'empereur Napoléon Ier. Ils commencent par son retour de l’île d’Elbe et sa montée de plus en plus triomphale sur Paris où il entre le 20 mars 1815. Ils durent jusqu’à sa seconde abdication, le 22 juin.

Le mécontentement de la population, en particulier des demi-soldes des centaines de milliers de soldats, démobilisés de force de la " Grande Armée ", persuada Napoléon de rentrer en France pour tenter de rétablir l'Empire. Le 1er mars 1815, après s'être échappé de l'île d'Elbe, il débarqua à Golfe-Juan avec quelques soldats. Son passage suscita l'enthousiasme des populations dans les villes et les campagnes (route Napoléon, de Cannes à Grenoble). Ralliant à Laffrey les troupes envoyées pour le stopper, puis celles de Ney, le 14 mars, il arriva aux Tuileries le 20 mars, au lendemain de la fuite de Louis XVIII. Le jour suivant, il obtint le soutien de Murat.

Un gouvernement fut formé, comprenant Fouché à la Police et Lazare Carnot à l'Intérieur, deux anciens révolutionnaires. Benjamin Constant, qui avait été un opposant de Napoléon, fut chargé de rédiger une constitution. Ce furent les Actes additionnels aux constitutions de l'Empire, promulgués le 22 avril. Destiné à rallier les notables, ce texte déçut les libéraux, car il ne rétablissait pas le suffrage universel. Il n'obtient qu'un soutien mitigé lors du plébiscite du 2 juin. La Chambre des députés réunie le lendemain comprenait une écrasante majorité de libéraux.

Le 3 mai, les troupes napoléoniennes commandées par Murat avaient subi un premier revers à Tolentino contre les Autrichiens. Mis au ban de l'Europe le 31 mai, Napoléon lança une offensive en Belgique (15 juin), à la tête d'une armée de 120 000 hommes seulement. Après une première victoire sur Blücher, à Ligny, il dut affronter les Anglais et les Prussiens qui venaient d'effectuer leur jonction. La défaite de Waterloo, le 18 juin, réduisit à néant les rêves de l'Empereur, qui dut abdiquer une seconde fois le 22 juin et fut exilé à Sainte-Hélène.

Les Cent-Jours aboutirent à un second traité de paix, beaucoup plus défavorable à la France. Le pays se retrouvait avec un territoire légèrement inférieur à celui de 1789, fut astreint à payer d'importants dommages de guerre et dû subir une occupation de cinq ans.

Les partisans des Cent-Jours furent exclus de l'amnistie décrétée à la Restauration.

1881

L’assassinat du Tsar, Alexandre II, surnommé par les " moujiks ", le Libérateur.

Alexandre II Nikolaïevitch est le fils de Nicolas Ier et neveu d'Alexandre Ier, il est né en 1818. Il monte sur le trône, durant la guerre de Crimée, en 1855, et signa en 1856 le traité de Paris, qui mit fin aux hostilités. La paix revenue, Alexandre II institua des comités chargés d'étudier les réformes dont le pays avait besoin et, sur leurs conclusions, abolit le servage dans toute la Russie en 1861.

Parmi les réformes qui furent menées à son instigation, on peut citer encore l'abolition des châtiments corporels, la création des assemblées territoriales, la refonte du système judiciaire, de l'instruction publique et de la police, et l'instauration du service militaire obligatoire. Sous son règne, la Russie remporta de grandes victoires en Asie centrale et sortit victorieuse de la guerre qui l'opposa à l'Empire ottoman (1877-1878).

Il vendit aux États-Unis les territoires que la Russie possédait au nord du continent américain et qui constituent aujourd'hui l'État de l'Alaska (1867). Alexandre II fut assassiné par un membre du mouvement terroriste révolutionnaire Narodnaya Volya ("Volonté du peuple").

1912

Un Américain saute d’un avion. Le parachute est un succès.

C’est l’Américain Berry qui réalise cet exploit à Saint-Louis. Le parachute connaîtra un développement extraordinaire jusqu’à en devenir un sport très prisé.

Dès 1495, Léonard de Vinci décrit et dessine un parachute ; en 1616, Veranzio évoque la résistance de l’air sur la voilure. En 1783, Louis Sébastien Lenormand propose le mot parachute, et le 27 octobre 1797, André-Jacques Garnerin effectue la première descente réelle, à partir d’un ballon (environ 1000 m de descente). De ce premier saut jusqu’en 1908, le parachute est amélioré grâce aux observations d’aérostiers cascadeurs : Baldwin, Spencer et Paulus. L’avènement de l’avion accélère les études en vue de la réalisation d’un matériel fiable, et avant août 1914, Berry (1er Mars 1912) de Stevens, Broadwick, Pinot, Robert transforment l’engin primitif, qui pouvait désormais avoir une utilisation militaire.

Durant la Première Guerre mondiale, de nouvelles améliorations sont apportées par Juchmés et par Heinecke. Entre les deux guerres, Smith, Irvin font progresser le système ; puis, pendant la Seconde Guerre mondiale Kostelesky, Heinrich et ensuite Lemoigne, Rogallo, Jalbert... perfectionnent le parachute.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 05/03/99, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !