1895. 19 ou 20 Avril ?

Naissance d'Henry de Montherlant, poète, journaliste, écrivain, dramaturge. Il a passionné l'opinion publique entre les deux guerres, mais son influence continue encore aujourd'hui sur les jeunes générations. Son père, Charles Million, hanté par l'obsession de la fortune et des titres, épouse une Noble ce dont il tire grande fierté. Cette fierté, nous la retrouvons continuellement dans les Ïuvres de Montherlant. Même du mépris vis-à-vis des faibles ou des conformistes. Mais aussi le sens du merveilleux

Ecrivain à succès, il exalte la vigueur physique et morale, (les Bestiaires) mais aussi toutes les formes de sexualité, dont l' homosexualité et la pédérastie (La Ville dont le Prince est un enfant). Styliste expert, il manie aussi bien les répliques courtes, insolentes, cinglante que les longues périodes latines, ou les dialogues acérés. Il a su séduire par ce style très personnel. Un de ses succès : " La Reine morte ". Un roi fait périr la femme de son fils p.c.q.il conçoit pour lui un projet de mariage plus propice aux affaires de l'état. Mais le jeune prince couronnera la Reine morte.

CONTESTATION.
Dans plusieurs ouvrages, j'ai découvert comme date de naissance 1896. Dans d'autres 1895. Je ne peux prendre parti.

1803. 20 Avril.

Naissance du Prince Louis-Napoléon Bonaparte, qui deviendra Empereur des Français, lui aussi . Il est probablement le fils du dernier frère de Napoléon I, Louis Bonaparte et d'Hortense de Beauharnais, elle-même fille de Napoléon Bonaparte et de l'impératrice Joséphine. L'Histoire n'est pas indulgente vis-à-vis de ce prince. Il apparaît mesquin, médiocre là où son Grand oncle a l'apparence du géant. Mais peut-être faut-il réviser le jugement. Exilé depuis la défaite napoléonienne de 1814 et de 1815, il vit en Suisse et participe aux mouvements de libération en Italie (soumise en partie à l'Autriche). Il tente un putsch en 1840, à Boulogne sur mer, mais il est arrêté et enfermé au fort de Ham. Il s'en échappera sous le déguisement d'un ouvrier-peintre-maçon-réparateur du nom de Badinguet. Ce qui lui vaudra de garder ce sobriquet péjoratif pendant toute son existence. Il vit à Londres et se présente aux élections législatives de 1848, après la Révolution libéral. Elu représentant, il deviendra Président de la Nouvelle République, le 10 Déc. 1848. En 1851, il provoque un coup d'état et se proclame Empereur en 1852. Sa politique intérieure fut positive. Influencé par les idées de Lamartine, de Proudhon et de Saint-Simon, il fait entreprendre de très grands travaux qui donneront à la capitale les grands boulevards et lui confère un caractère plus " grandiose " mais surtout donnent du travail à des centaines de milliers d'ouvriers. Il lutte fermement contre le paupérisme, encourage l'agriculture, l'industrie et le commerce. Il crée des institutions de bienfaisance et des sociétés de prêt à faible taux d'intérêt. Ce qui, pour l'époque, sort nettement du commun.

Plusieurs villes et stations balnéaires nouvelles (Deauville, p. ex.) sont lancées à son initiative. Désireux de gloire (à l'instar de son grand oncle), il s'allie à l'Angleterre (guerre de Crimée, atroce et sans grands résultats), conquiert l'Indochine de 1858 à 1963 (Vietnam, Laos, Thaïlande, Cambodge) s'empare de l'Algérie et du Sénégal et aide l'Italie à secouer le joug de l'Autriche. Il soutient moralement et financièrement l'entreprise de Ferdinand de Lesseps qui construit le fameux canal de Suez (1869) entre la Méditerranée et la Mer Rouge (qui diminue de deux tiers la distance pour les Indes et La Chine). Mais, berné par le ministre de la Guerre de la Prusse, Bismarck (affaire de la dépêche d'Ems), il déclare la guerre à la Prusse en 1870.. C'est l'écrasement pour la France. Il est même fait prisonnier (défaite de Sedan) et déchu en 1871. Il se réfugie en Angleterre où il mourra en 1873.

1534.

Cartier reçoit de François Ier l'ordre d'aller " de ce royaume ès Terres Neufves pour découvrir certaines ysles et pays où l'on dit qu'il se doibt trouver grant quantité d'or et autres riches choses " et de " voyager, découvrir et conquérir à Neuve-France, ainsi que trouver, par le Nord, le passage au Cathay (Chine) ", ce qui permet de rattacher la première exploration de Cartier au vaste mouvement qui, depuis 1450, poussait les royaumes européens à rechercher des horizons nouveaux.

Le roi de France finance donc l'expédition. Cartier reprend les explorations là où les avait laissées Verrazzano. Il quitte Saint-Malo le 20 avril 1534 avec deux navires de 60 tonneaux et 61 hommes et arrive à Terre-Neuve le 10 mai. Il entre dans le golfe par la baie des Châteaux (détroit de Belle-Isle) et suit d'abord le littoral ouest de Terre-Neuve jusqu'au cap Saint-Georges, puis se dirige vers les îles de la Madeleine, sans apercevoir le détroit entre Terre-Neuve et le Cap-Breton. Longeant ensuite l'île du Prince-Édouard, il s'engage dans la baie des Chaleurs, croyant y trouver la fissure continentale qu'il cherchait. Déçu dans son espoir, Cartier s'arrête à Gaspé, y prend possession du territoire le 24 juillet 1534, puis se dirige vers l'île d'Anticosti, sans voir, à sa gauche, l'embouchure du Saint-Laurent. Il examine la côte méridionale d'Anticosti, qu'il prend pour un cap, et décide de prendre le chemin du retour, de crainte d'avoir à hiverner en Amérique. Ayant suivi la côte du Labrador jusqu'à la baie des Châteaux, il rentre à Saint-Malo le 5 septembre. Le mérite de Cartier, en 1534, n'est pas d'avoir le premier pénétré dans le golfe, mais plutôt d'en avoir le premier fait le tour, l' étudiant systématiquement et baptisant les différents accidents géographiques, rapportant une relation précise et détaillée de son exploration. Non point découverte, au sens strict, mais reconnaissance méthodique et intelligente, suivie d'une prise de possession, tel est le voyage de 1534.

1233.