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Chroniques du 22 avril

 

1961. PUTSCH DES GÉNÉRAUX contre l'Algérie Française.

Le 11 avril 1961, le président Charles de Gaulle précise ses intentions quant à l'Algérie (Algérie aux Algériens), les généraux Challe, Jouhaud et Zeller quittent la France et prennent le pouvoir à Alger dans la nuit du 21 au 22 avril. Venant d'Espagne, le général Salan les rejoint le lendemain. L'une des premières actions des conjurés est de faire arrêter les officiels français, le général Gambiez, le délégué général Morin et le ministre R. Buron alors en mission à Alger. Un seul général se rallie au putsch, le général Gouraud, mais il le quittera deux jours plus tard.

Le 23 avril, le président de Gaulle, dans une allocution télévisée, condamne les révoltés &emdash; le "quarteron". Il Laisse entendre que des unités parachutistes sont prêtes à s'envoler pour une action en métropole, le Premier ministre Michel Debré, dans un appel à la nation, prépare l'opinion à une situation qui peut devenir explosive. Mais en Algérie même, le contingent refuse de se joindre aux généraux et d'entrer en dissidence. Dans la nuit du 25 au 26 avril, les chefs de la révolte perdent tout espoir de réussite ; tandis que Zeller se perd discrètement dans la foule du Forum, que Jouhaud gagne, à Zéralda, le camp du 1er R.E.P., qui sera dissous le lendemain, Challe se constitue prisonnier. Le général Salan annonce qu'il continue la lutte ; son entrée dans la clandestinité et les déplacements des membres de l'O.A.S. qu'il dirige inquiètent Paris &emdash; tout particulièrement les services de sécurité de la présidence &emdash; jusqu'au jour d'avril 1962 où il est arrêté. Traduit devant un Haut Tribunal militaire, juridiction d'exception constituée pour la circonstance, il est défendu par Me Tixier-Vignancour et condamné à la détention perpétuelle. La Haute Cour de justice aurait été soumise aux pressions de la présidence de la République. Aussi est-elle dissoute et remplacée par une Cour militaire de justice devant laquelle seront traduits d'autres officiers supérieurs. La tension la plus forte depuis la guerre de Corée, l'émotion la plus grande, face à la perte de l'Algérie, conduit quelques généraux et donc toute la France à une situation proche de la Guerre Civile.

1915.

Anniversaire dont on se passerait bien mais que Cédric évoquait il y a quelques jours avec les armes biologique : premier emploi dans l' histoire de la guerre des armes chimiques, l'arme la plus redoutée, le gaz asphyxiant, employé la première fois par les Allemands, le 22 avril 1915, dans les Polders Belges, près d'Ypres.

La guerre traînait en longueur, Belges et Français, retranchés dans les Polders, inondés sur ordre du roi Albert I° menaient une guerre de tranchée, une guerre d'usure. Les Allemands voulaient tester une arme moins chère. L'effet fut immédiat et foudroyant. Plus de 10.00 morts (mais des 2 côtés !). Plusieurs dizaines de milliers de soldats hors de combat. Néanmoins jamais les Allemands ni les Alliés, qui l'essayèrent à leur tour, ne procédèrent à une utilisation systématique. Contrôlant mal le mouvement des vents, les uns et les autres avaient peur que les nappes de gaz ne se retournassent contre eux, et les soldats n'étaient pas équipés pour occuper les zones infectées. Aussi, l'emploi des gaz ne permit jamais de remporter plus qu'un succès partiel.

Camille LECLERCQ

 

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 23/05/99, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !