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Bonne lecture des Chroniques du 21 Mai.

L’Ascension

Il y a un peu moins de 2.000 ans, selon la tradition, montaient au ciel, un Homme, prophète ou Messie, qui accomplissant les Ecritures, rejoignaient son Père au Ciel, après avoir connu la mort et la résurrection sur terre.

C’était le début d’un mythe, d’une croyance, d’une foi, d’une religion qui a attiré tout au long de son Histoire plus de 2 Milliards d’hommes.

Cette Ascension c’est la fin de l’Histoire terrestre de Jésus qui a commencé aussi par un phénomène extraordinaire, sa naissance d’une Vierge.

C’est l’image, l’exemple à suivre pour tous les Chrétiens, retourner chez le Père, Dieu.

C’est aussi le retour de Jésus chez son Père, ce qui laisse la place aux Hommes, et aux Apôtres.

Dieu nous laisse libre.

Mais toutes les religions, monothéistes, comme polythéistes, ont leur " Ascension ".

C’est un symbole. Celui de la " Montée ".

Dans nos sociétés laïques, le culte du cosmonaute et la rêverie scientifique qui l’accompagne sont un répondant des innombrables rituels d’ascension des liturgies religieuses. Car l’ascension céleste est l’un des thèmes majeurs de tous les rituels et mythologies religieux.

L’ascension peut se faire rituellement par un procédé mécanique quelconque (échelle à neuf, sept ou douze échelons des chamans ouralo-altaïques, climax des prêtres de Mithra, ascension de la montagne sacrée ou de son succédané, le ziggourat, chez les Sémites) ou mythiquement par la méditation et la rêverie " ailée " (ascension de Mohammed sur la jument ailée Boraq, ascension au moyen d’une corde, d’un fil d’araignée, d’un " chemin de flèches ", chez des Océaniens, les Indiens d’Amérique, les Africains).

Mais l’ascension céleste comporte toujours une rupture de niveau ontologique, qui coïncide soit avec la mort (chez les Égyptiens, le verbe mourir  est un euphémisme qui signifie " s’accrocher à la montagne " ; chez les Mongols, le " chemin des morts " gravit les montagnes), soit avec les degrés d’une initiation ou de l’extase (degrés de l’échelle chamaniste, spécialement chez les Bouriates et les Ostiaks, " degrés " de l’échelle de Jacob, des cercles du Paradis de Dante, des stations de la montée au mont Carmel chez saint Jean de la Croix, élévation de Plotin, de saint Paul au troisième ou au septième ciel).

La hauteur inaccessible du Ciel coïncide donc avec l’au-delà de l’expérience quotidienne, elle est sur la lancée de notre désir, de notre fondamentale verticalisation. C’est pour cela que le Haut, et à plus forte raison le Très-Haut, exprime l’ordre de toute valeur positive, bienfaisante. L’antithèse de l’ascension bienheureuse c’est la " chute " chez Icare, Lucifer ou Adam.

Mais à quelle année situe-t-on l’Ascension de Jésus dans le Calendrier ?

En fait l’on situe son Ascension, quelques dizaines de jours après sa résurrection, laquelle se situe 3 jours après sa mort ; tous les témoignages concordent. Sa mort, après la Passion, se situe après 3 ans de vie publique, de prédication. Et il aurait commencé cette vie publique près de 30 ans après sa naissance. Dpnc situer son Ascension revient à situer sa naissance.

C’est au VI° siècle que l’on fixa la façon de compter le temps (Il s’agit du calendrier de Denys le Petit). Il fait partir l’an 1 à la date de naissance du Christ.

Mais en fait la vie de Jésus ne se situe pas exactement entre l’An 1 et l’an 33 de notre ère.

Les Evangiles selon St Matthieu et St Marc placent la naissance du Christ sous le règne d’Hérode le Grand, roi des Juifs.

Or celui-ci est mort l’an 4 de notre ère.

Au contraire Saint-Luc rapporte que Joseph et Marie se rendirent à Bethléem pour s’y faire inscrire lors du recensement ordonné par l’Empereur Auguste " pendant que Quirinus était Gouverneur de Syrie ".

Selon l’historien juif Josèphe, ce recensement se placerait en 6 ou en 7 de notre ère.

Mais certains historiens pensent que Quirinius peut avoir été chargé d’organiser en Palestine le recensement général qui eut lieu dans l’Empire entre 8 et 6 avant notre ère, donc avant la mort d’Hérode.

Quant à la mort de Jésus elle se place à l’époque où Ponce Pilate fut gouverneur de la Judée, entre 26 et 36 de notre ère.

Saint Luc place le commencement de la prédication de Jean-Baptiste en l’an 15 du règne de Tibère (Empereur successeur d’Auguste), c. à d. en 28 et 29 de notre ère.

La vie publique de Jésus commence à ce moment. Selon Saint Jean elle dura trois ans (St Luc ne parle que d’un an !).

Jésus fut donc crucifié vers l’an 30, sans qu’il soit possible d’arriver à plus de précision.

1941.

21 Mai. Naissance de l’Américain Robert Allan Zimmermann, mieux connu sous son nom de chanteur : Bob Dylan.

Il est né à Duluth, Minnesota  et il passe son enfance à Hibbins, puis il étudie un an à l’université ; il gagne New York, en 1961.

Il aurait changé son nom en hommage à Dylan Thomas, mais on connaît aussi sa tendance à arranger la réalité pour la conformer à son mythe...

Une chose pourtant semble évidente : son ambition d’arriver. Mais cet arrivisme n’explique pas à lui seul qu’en l’espace de quelques années, en écrivant une série de chansons d’une grande originalité, Dylan ait réinventé complètement la chanson populaire.

Pour mieux comprendre la réussite éclatante de Dylan, il faut dire l’extrême pauvreté de la musique populaire à la fin des années cinquante, si l’on excepte toutefois des genres spécialisés (jazz, blues, folk) touchant un public restreint. C’est d’ailleurs dans le folksong que Dylan puise l’inspiration de ses premiers disques.

En arrivant à New York en 1961, il rend visite à Woody Guthrie, mourant sur un lit d’hôpital. L’influence de celui-ci se fera sentir sur les premiers disques de Dylan. Du personnage de Guthrie, il retient l’image traditionnelle du clochard itinérant avec sa guitare acoustique et son harmonica.

Bob Dylan  (1962), son premier disque, contient une anthologie du blues et du folksong assez orthodoxe, mais interprétés avec un sens de l’urgence qui le fait remarquer. Les thèmes que l’on trouvera tout le long de son œuvre sont annoncés : Dylan chante pour l’étranger, l’errant, le hors-la-loi, pour ceux qui refusent la société, ceux qui en sont exclus pour des raisons de classe ou de couleur, pour les révoltés.

Son originalité s’impose vraiment dès les deuxième et troisième disques — The Freewheelin’ Bob Dylan  (1963) et The Times They Are A-Changin  (1964) — qui rompent avec les paroles des chansons folk, habituellement sentimentales et simplistes. Ces chansons sont conçues comme des poèmes où l’image, la métaphore et l’allusion, taillées dans un langage à la fois direct et lyrique, véhiculent cette autre nouveauté : une prise de position politique affirmée.

Il devient le Porte-Parole de tout me mouvement contestataire des années soixante. Et spécialement tous les pacifistes et l’opposition à la Guerre du Vietnam.

Les révolutionnaires de Mai 68 ne cessent de chanter ses chansons.

Quant à lui, il ne cesse de créer et d’être adapté par tous les musiciens et chanteurs populaires dans toutes les langues.

Dick Rivers (Rouges sont les lèvres de ma Bien-aimée …) Hugues Auffray etc.

Bien à vous,

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 25/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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