Mois de Mai / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Bonne lecture des Chroniques du 27 Mai.

1848.

Abolition de l’esclavage en France. Dans la foulée des événements révolutionnaires, le gouvernement provisoire décrète l’abolition de l’esclavage sur tous le territoire de France et des colonies.

Mais une insurrection des esclaves en Martinique oblige le gouverneur de l’île à accorder la liberté à tous les esclaves, le 27 Mai 1848, avant même que ne parvienne la nouvelle de l’abolition générale.

1861.

Le 27 mai 1861 fut trouvé dans une carrière de sable de Neuvy-en-Sullias (Loiret), petit village de la rive droite de la Loire, près de Saint-Benoît, un trésor, placé dans une cachette peut-être dans la seconde moitié du IIIe siècle après J.-C..

Il se compose de statuettes et d’objets en bronze. Ces œuvres sont très importantes, autant pour la connaissance de l’art celtique du début de l’époque gallo-romaine que pour celle de la religion gauloise de la même époque.

Ce trésor provenait vraisemblablement d’un sanctuaire rural voisin. Les pièces datent du ~ Ier siècle au Ier siècle après notre ère. Acquis dès 1864 par la ville d’Orléans pour le Musée historique et archéologique de l’Orléanais.

Cet ensemble a été augmenté en 1882 par l’acquisition de la Danseuse nue  et, en 1993, par celle d’une statuette d’Homme nu dansant , également en bronze.

Le trésor comprend dix figurines d’hommes et de femmes d’un style gallo-romain traditionnel, et sept statuettes d’animaux et, parmi divers objets, une trompette droite.

Ces statuettes sont d’un style gallo-romain traditionnel. Mais avec une naïveté, un réalisme maladroit qui contraste avec les œuvres connues de cette époque.

1871.

Naissance dans une cave de Belleville, en pleine bataille révolutionnaire, au milieu des gravats, des éclats d’obus, de la mitraille, du peintre Georges Rouault.

Ces circonstances expliqueront une partie de son œuvre. Dramatiques et marquées par l’aspect religieux, ses œuvres font partie du pinacle de la peinture. Expressionniste et satirique, c’est l’auteur du fameux " Miserere ".

Il meurt en 1958.

1894.

Début d’un " voyage au bout de la nuit "

Naissance de Louis-Ferdinand Céline, le dernier des écrivains " maudits ".

Longtemps après sa mort, Céline ne se laisse toujours pas ranger parmi ceux que l’on a coutume d’appeler les " classiques de notre temps ". Comme Camus, Malraux ou Sartre, humanistes aux innovations langagières mesurées.

Ou comme Yourcenar et Giono, ennoblis récemment .MêmeBataille, Artaud et Genet – hier encore clandestins et maudits – sont aujourd’hui intégralement édités

Brasillach, Drieu, condamnés pour leurs positions d’extrême droite ont été amnistiés, à titre posthume en quelque sorte.

Tout Sade est en collection de poche.

Céline, lui, continue de gêner : il pourrait bien être le dernier occupant de l’enfer littéraire.

Bien sûr depuis des années, on l’étudie. C’est normal, l’absence de catégorie où le ranger intrigue et suscite la recherche.

Certes, il fut l’un des rares écrivains à connaître, de son quasi-vivant, les honneurs d’une intronisation dans ce panthéon littéraire que constitue la collection de la Pléiade, où il devrait, en trois tomes, faire pendant à " À la recherche du temps perdu " de Proust.

Mais enfin, une partie décisive de son œuvre – les pamphlets – demeure inédit. Et même si l’on ne compte plus les ouvrages, les articles, les cahiers, les numéros spéciaux de revue qui lui sont consacrés, il n’existe sur lui aucune monographie exhaustive ; la célèbre série des " Écrivains de toujours " ne le compte toujours pas parmi ses membres.

Mais, surtout, l’attitude des lecteurs ne semble pas varier.

Beaucoup continuent de le rejeter en raison soit de ses violences verbales, soit de ses outrances thématiques, soit de ses errements idéologiques, ou de ces trois faits réunis.

D’autres l’adulent et voient en lui non seulement, avec Proust, le principal romancier français du XXe siècle, mais aussi l’un de ses témoins les plus authentiques : brutal, excessif et irrationnel, mais correspondant à son époque marquée par l’acccélération de l’histoire et par ses propres abominations.

Certains, enfin, tentant de faire la part des choses, admirent en lui le grand révolutionnaire du langage et de la narration, quitte à fermer un peu les yeux sur son idéologie sulfureuse, sur son antisémitisme de choc, et à donner une image tout à fait schizophrénique.

C’est pourquoi il n’existe pas actuellement d’explicitation de " tout " Céline.

C’est le 27 Mai 1894 que naît à Courbevoie, Louis, Ferdinand, Auguste Destouches – c’est à sa grand-mère maternelle, Céline Guillou, qu’il empruntera son nom de plume.

Cette origine ne sera pas sans conséquences sur son œuvre : tout comme la Provence chez Giono et le Bordelais chez Mauriac, la région, la faune et la langue parisienne seront des éléments fondamentaux de sa thématique et de son expression.

Il meurt, connu, célèbre, mais " maudit ", le 1 juillet 1961, d’une congestion cérébrale.

1940.

Capitulation de l’armée belge, qui prendra cours le 28 Mai.

Le Roi Léopold III, soucieux d’éviter le bain de sang et la mort de milliers de soldats, décident de cesser les combats contre les Allemands. Il faut dire que les Anglais refluaient et avaient pris la décision de réembarquer à Dunkerke. Quant aux Français, écrasés eux aussi, leur commandement est désorganisé, ils ne sauraient durer bien longtemps. La décision de léopold III n’a pas influencé la suite des opérations et la victoire totale des Allemands.

1943.

Création à Paris, en pleine occupation allemande, du C.N.R., ou Conseil National de la Résistance, qui va remplacer le M.U.R. ou Mouvement Uni de la Résistance.

Tous les partis, ainsi que la Presse, aux idéaux et aux moyens parfois opposés, radicaux, communistes, socialistes, démocrates etc. acceptent de s’unir et de collaborer entre eux pour mieux lutter, en France et dans la clandestinité, contre les mesures du gouvernement pro-allemand de Vichy et hâter l’heure de la Libération.

Jean Moulin, préfet de Paris, en devient le chef, et le Général de Gaulle, à Londres bien sûr, en reçoit la direction politique.

1964.

Mort de Jawaharlal Nehru, leader politique Indien, artisan charismatique avec Gandhi, de l’Indépendance de l’Inde, obtenue en 1948.

Né en 1889 dans une riche famille de commerçants et d’homems d’affaires, éduqué en Angleterre à Cambridge notamment, Nehru fut, dès l’âge de vingt-trois ans, un militant du mouvement national contre l’autorité britannique en Inde.

À la veille de l’indépendance, il devint le leader politique le plus important de son pays, après Gandhi. Entre-temps, il avait fait neuf séjours en prison. Après l’indépendance de l’Inde, Nehru fut celui que Gandhi choisit pour présider aux destinées de son pays et il occupa ce poste pendant dix-sept ans.

Depuis le IIIe siècle av. J.-C., l’Inde n’avait plus jamais été une unité administrative gouvernée par un seul centre et dominée par un seul homme comme ce fut le cas sous Nehru et, après la mort de Gandhi, plus personne en Inde ne fut idolâtré comme il le fut.

Bien à vous,

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 25/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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