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Bonne Lecture des Chroniques du 28 Mai.

1956.

Le Maroc retrouve, après le traité d’indépendance signé avec la France le 2 Mars 56, ses prérogatives internationales.

Il est bel et bien indépendant.

1940.

Le Roi des Belges, Léopold III, suite aux accords signés la veille avec l’Allemagne, accepte la capitulation sans condition de la Belgique.

Mais la résistance de son armée pendant la campagne des " 18 jours ", permet quand même aux Anglais de rembarquer à Dunkerke, sans trop de perte. Les Français, quant à eux, sont trop désorganisés pour constituer une riposte sérieuse à l’avance inexorable des armées hitlériennes.

Après avoir capitulé le 28 mai, Léopold III n’accéda pas au désir du gouvernement tripartite Pierlot de le voir émigrer.

On en vint à une rupture entre les ministres et le roi. Les ministres se réfugièrent en France pour se fixer ensuite à Londres. Le roi resta prisonnier des Allemands dans son palais de Laeken.

Le territoire belge reçut une administration militaire qui laissa toutefois en activité les services administratifs belges, sous la direction de secrétaires généraux.

L’économie belge fut intégrée dans l’effort de guerre allemand et, en 1942, apparut un service du travail obligatoire en Allemagne. (S.T.O.).

1932.

La poldérisation c’est le fait de regagner sur la mer des terres qui sont en-dessous de son niveau. Ces techniques étaient connues des Sumériens, des Étrusques et des Egyptiens bien avant que les Néerlandais ne deviennent les maîtres de cet art.

Les premières digues ont probablement été élevées en Frise et en Flandre ainsi qu’en Zélande durant les 8° et 9° siècles. La Hollande ne commence la poldérisation que vers le XIIe siècle  et très vite, vient au premier rang des pays qui conquièrent sur la mer .

Mais les grandes conquêtes datent du XVIe et du XVIIe siècle (Siècle d’or) ; au XVIe siècle, ce furent surtout des polders d’endiguement sous Guillaume le Taciturne. Au XVIIe siècle, ce furent les polders d’assèchement.

La poldérisation reprend au XIXe siècle, illustrée par l’assèchement du Haarlemmeer, en 1852, grâce à la pompe à vapeur, et surtout au XXe siècle, avec le Zuiderzee.

La guerre de 14 – 18e une période d’arrêt dans les travaux.

Mais ils reprennent en 1919. Le 28 Mai 1932, la digue de fermeture est terminée.

Le Wieringermeerpolder a été asséché en 1932 (20 000 ha), puis le Noordoostpolder (48 000 ha), en 1942 ; le Flevoland oriental (54 000 ha) est mis à sec en 1957 et son aménagement agricole est mené à bien dans les années 1970 ; le Flevoland méridional a émergé en 1968. Au total, les Néerlandais ont conquis 750 000 hectares.

Actuellement, la priorité est donnée aux travaux du plan Delta où, désormais, les plans d’eau demeurent et ne sont plus poldérisés.

Les autres pays européens font souvent appel aux Néerlandais, qui poldérisent les rivages de la mer du Nord et de la Baltique, en Allemagne, au Danemark, en Russie.

1923.

Naissance d’un compositeur hongrois (ou Roumain, selon le point de vue, puisqu’il est né en Transsylvanie Hongroise). Juif, Hongrois, de langue allemande, sous souveraineté autrichienne, la complexité de ses origines est solide !

Sa vocation artistique est refusée par sa famille de banquiers. Et l’anyisémitisme quotidien l’empêche de faire ses études, en, musique ou ailleurs !

C’est à travers la guerre de 40 et les " postes à galène " de fortune qu’il apprend à connaître la musique " classique " moderne ! (Stochausen, Boulez, Bartok et Messiaen).

Il compose différentes œuvres, mais qui ne le satisfont pas. Il veut créer un langage propre.

Après la révolte vite réprimée par les soviétiques (Budapest 1956), il quitte son pays pour l’Allemagne (occidentale) où il étudie la musique " sérielle ".

Il sera vite déçu et s’engage dans s apropre voie musicale.

Il a créé le célèbre " Lux Aeterna " qui servira de thème (entre autres) à l’incontournable " 2.001 – l’Odyssée de l’Espace) de Stanley Kubrick.

1849.

28 Mai.

Mort d’Anne Brontë, la sœur d’Emily, de Charlotte, de Patrick et de Branwell, les co-auteurs en quelque sorte d’une œuvre mythique : " Les Hauts de Hurle-Vent " !

Ces auteurs restent mystérieusement enfouis dans une sorte d’obscurcissement culturel qui tient à un refoulement réel.

Cette famille littéraire créatrice constitue un exemple unique, puisque depuis leur enfance et leur adolescence, ils écrivent ensemble, sans toujours savoir qui a écrit quoi.

Les 7 enfants (il faut y ajouter Maria et Elizabeth qui n’écrivent pas, à notre connaissance !) d’un pasteur méthodiste et d’une jeune femme de famille religieuse, ont plus de 20 oncles et tantes.

Les deux sœurs aînées mourront de la tuberculose. Les sœurs cadetets ont probablement contracté les germes de la maladie et en mourront, mais bien plus tard, également.

Cette intimité quasi triviale dans ce domaine de la création littéraire relève presque du Freudisme. Les experts, en tout cas, se creusent, sans que, toutefois, l’on ait accepté de publier l’ensemble de leurs œuvres.

1358.

Début d’une révolte paysanne d’une extrême violence, bien qu’assez limitée dans le temps.

Cette révolte affecta toute l’Île-de-France, (dont Paris) mais aussi le Beauvaisis et la Brie ; la première manifestation eut lieu le 28 mai à Saint-Leu-d’Esserent.

Principalement dirigé contre les nobles, le mouvement fut extraordinairement violent : des seigneurs furent massacrés, des femmes violées, un enfant rôti vif. Surtout, les châteaux brûlèrent, les récoltes furent saccagées, le cheptel tué. La révolte fut cependant aussi brève que brutale.

L’alliance de la bourgeoisie parisienne (Étienne Marcel, prévôt des marchands) ne procura aux jacques, dirigés par Guillaume Carle ou Karle, qu’un soutien épisodique. Les Parisiens subirent à Meaux un échec cuisant, cependant que la noblesse réformatrice (menée par le roi de Navarre, Charles II le Mauvais) préférait obéir à ses intérêts et se dressait contre les paysans : les jacques furent écrasés le 9 juin à Mello.

Les bourgeois se détachèrent rapidement des paysans et se rangèrent aux côtés du roi (assassinat d’Étienne Marcel, 31 juillet).

Née d’une dépression économique amorcée depuis la fin du siècle précédant, la jacquerie fut à certains égards une révolte de la misère et une conséquence de la guerre de Cent Ans et de la peste noire.

Mais elle fut surtout la contestation, par les petits possesseurs — et non par le prolétariat rural —, d’un système seigneurial de moins en moins adapté aux nécessités de l’exploitation, alors qu’une longue stagnation des prix céréaliers privait le tenancier de ses profits et incitait le propriétaire noble ou bourgeois à renforcer ses exigences.

Le mécontentement général contre la noblesse, consécutif à la défaite de Poitiers (1356), ne fit évidemment qu’aggraver le malaise au sein duquel éclata la jacquerie. L’échec rapide de celle-ci fut en grande partie le fruit de l’inorganisation, de l’incohérence des mouvements et de l’absence de chef véritable.

Bien à vous,

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 25/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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