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Chroniques du 7 Juin.

1694.

Congrégation religieuse fondée à Reims en 1680 par saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719). Celui-ci, après des études universitaires à Reims, sa ville natale, et à la Sorbonne, avait été ordonné prêtre en 1678. L’année suivante, il apportait son aide à l’ouverture d’écoles de garçons à Reims ; bientôt, il assumait à lui seul la charge d’une troisième école.

Confronté ainsi au problème de la formation des maîtres d’école, il en rassembla une dizaine en 1681 dans son propre hôtel familial avec la collaboration de ses deux frères.

En 1682, le groupe, préoccupé de pauvreté, s’installa dans un autre local, tandis que Jean-Baptiste renonçait à son bénéfice de chanoine de Reims qui le faisait vivre depuis 1667.

Commencé, dès 1682, par un envoi de maîtres à Rethel, l’essaimage du groupe s’étend à d’autres villes de l’Est.

En février 1688, les trois frères de La Salle prennent en charge à Paris l’"école de charité" pour garçons de la paroisse Saint-Sulpice.

À partir de 1691, les membres de l’institution qui se développe font des vœux religieux. Jean-Baptiste est élu supérieur le 7 juin 1694, mais affirme si bien le caractère laïc de l’institut qu’aucune discussion ne le mettra jamais vraiment en cause.

Dix-huit fondations s’échelonnent de 1699 à 1711 ; Louis XV autorise la congrégation par lettres patentes de 1724, suivies en 1725 par une bulle de Benoît XIII.

Le fondateur était décédé quelques années plus tôt à Rouen, où il avait transféré en 1717 le siège de l’institut dans le faubourg Saint-Sever.

Supprimée par l’Assemblée constituante, à la Révolution, la congrégation fut rétablie le 3 décembre 1802 par une décision consulaire et incorporée à l’Université impériale par un décret du 17 mars 1808. Elle connut un développement considérable au XIXe siècle.

L’activité des Frères des écoles chrétiennes a depuis longtemps débordé les limites de la France pour s’étendre à de nombreux pays d’outre-mer, ainsi que celles du cadre scolaire traditionnel, au profit d’œuvres d’enseignement technique (par exemple, l’École catholique d’arts et métiers de Lyon) ou de recherches pédagogiques.

1520.

CAMP DU DRAP D’OR.

L’élection de Charles Quint comme empereur du Saint Empire romain germanique, le 28 juin 1519, signifie, face à la puissance française, l’"alliance", autour du noyau bourguignon puis espagnol, des pays limitrophes.

Pour rétablir l’équilibre, compromis par l’afflux des richesses américaines, François Ier est contraint de rechercher des alliés. L’entrevue du camp du Drap d’or, en Flandre, manifestation spectaculaire d’une diplomatie quelque peu ostentatoire, relève des fastes et des prestiges, sinon des mythes de la Renaissance : prouesses chevaleresques et fêtes baroques accompagnent les négociations politiques.

Le 7 juin 1520, signature entre entre Anglais et Français d’ un traité prévoyant le mariage du Dauphin avec Marie Tudor, moyennant l’abandon par la France du soutien à l’Écosse.

Traité mort-né .

On a parfois accusé la prodigalité de François Ier d’être à l’origine du retournement anglais.

En fait, la rencontre s’insère entre deux séries de négociations anglo-bourguignonnes. Avant de voir le roi de France, Henri VIII a déjà vu Charles Quint, de retour d’Espagne, à Calais. Dès le 14 juillet, les négociateurs anglais, dont Wolsey, signent à Calais un accord secret, annulant les clauses du camp du Drap d’or.

Les premières défaites françaises aboutissent à la déclaration de guerre anglaise et à l’invasion du Boulonnais et de la Picardie (1522).

On en est donc revenu à la situation d’avant le traité de paix du 2 octobre 1518. Seul le divorce de Henri VIII et l’éloignement du pouvoir du véritable chef de la diplomatie anglaise pendant la décennie (Wolsey) permettront à nouveau un rapprochement franco-anglais.

L’entrevue du camp du Drap d’or sert le prestige des deux puissances ; elle n’est qu’une manifestation éphémère comme les riches tentes, dressées pour la circonstance et vite repliées, qui lui ont donné son nom dans l’histoire.

1494.

Alors que se déroule l’Exposition Universelle de Lisbonne, il est bon de rappeler une étape importante de son expansion économique et géographique à la fin du 15 ° siècle, à l’époque des Grandes découvertes.

L’expédition de Magellan illustre bien la rivalité hispano-portugaise dans la conquête du monde : c’est à qui trouvera la route des épices. Le conflit dure depuis longtemps. Dès le premier retour de Colomb, les Portugais ont réclamé leur part du monde.

Le roi Ferdinand s’est adressé au Saint-Siège, c’est-à-dire à l’Espagnol Alexandre VI, qui, en mai 1493, accorde à son pays natal les terres situées à l’ouest des Açores et au Portugal les terres en deçà.

Mais, devant les réclamations du Portugal, la ligne de démarcation, par le traité de Tordesillas (7 juin 1494), est repoussée de 170 lieues vers l’ouest.

Ce traité donne au Portugal la moitié ouest du Brésil.

Aux antipodes, le traité de Saragosse (1529) accorde les zones contestées, y compris les futures Philippines, aux Portugais.

Mais ceux-ci n’occupent pas les Philippines. Les Espagnols s’y installent dès 1542. Leur nom vient de celui de l’infant, le futur Philippe II.

Dès la fin du XVIe siècle, les " galions de Manille " apporteront chaque année à Acapulco la soie chinoise échangée contre l’argent mexicain, au prix de périlleuses traversées.

Cam.

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Dernière modification le 26/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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