Mois de Juin / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 12 Juin.

1798.

La conquête de Malte par la France a été décidée en principe en septembre 1797 par Napoléon. Elle fut rendue possible grâce à la trahison du grand maître de l’Ordre de Malte, l’Allemand Hompesch, et au refus de combattre d’une partie des chevaliers et des Maltais.

Le 12 juin 1798, il y a deux cents ans, les Français étaient maîtres de l’île, de ses dépôts d’armes, du trésor de l’ordre. Malte, annexé en fait à la France, reçut de nouvelles institutions de Bonaparte, pendant son court séjour d’une semaine. À son départ, il la confia au général Henri Vaubois avec quelque 4 000 hommes.

Le régime français se rendit vite odieux. Réquisitions, impôts, mesures anticléricales soulevaient les habitants, encouragés par les agents anglais. Ils formèrent un gouvernement provisoire et réunirent une Assemblée législative.

Bloquée par les croisières anglaises, attaquée par la population, minée de l’intérieur par les dissensions et la maladie, la garnison française capitula après deux ans de siège (5 sept. 1800).

Le traité d’Amiens (25 mars 1802) stipula la restauration de l’ordre de Malte malgré la forte protestation des Maltais, qui y voyaient le prélude du rétablissement de l’influence française.

L’Assemblée de Malte dans une Déclaration des droits appela (art. 1er) le roi d’Angleterre à établir sa souveraineté sur l’île à la double condition que soit observée la constitution qu’elle se proposait de voter et que soit maintenue la religion catholique romaine.

En 1813, ces conditions furent acceptées, et le gouvernement britannique reconnut les Maltais comme sujets britanniques. Le traité de Paris en mars 1814) ratifia ce contrat entre la Grande-Bretagne et les habitants des îles.

1898.

Indépendance (momentanée) des Philippines.

En 1.896, ses plans ayant été découverts par les Espagnols, Bonifacio, leader révolutionnaire Philippin, lançe l’appel à l’insurrection générale pour renverser, comme à Cuba, la domination coloniale espagnole.

La révolution gagne rapidement plusieurs provinces, et l’exécution de Rizal, un autre leader, par les Espagnols à Manille (30 déc. 1896) ne fait qu’enflammer encore les esprits.

Si l’insurrection fait des progrès, des rivalités divisent déjà ses rangs.

Un leader, Emilio Aguinaldo, fait arrêter et exécuter Bonifacio (10 mai 1897), et installe un gouvernement révolutionnaire à Biaknabato.

Cependant, les Espagnols, par une stratégie plus subtile, obtiennent des succès dans la pacification. Ils offrirent aux insurgés, s’ils cessaient la lutte et remettaient leurs armes, une forte indemnité et une amnistie.

Aguinaldo accepte (15 déc. 1897) et se retire avec ses cadres à Hong Kong. La paix semble revenir. Mais les Espagnols ne tinrent pas leurs promesses, et l’agitation reprend dès avril 1898.

C’est à ce moment que les États-Unis déclarent la guerre à l’Espagne à propos de Cuba. Le 1er mai, l’escadre américaine détruisit la flotte espagnole dans la baie de Manille.

Aguinaldo, dupé par les promesses américaines, ordonne alors aux Philippins de reprendre la lutte contre le pouvoir colonial, et il constitue un gouvernement philippin.

Le 12 juin 1898, il proclame l’indépendance des Philippines " sous la protection de la puissante et généreuse nation nord-américaine ".

Les insurgés s’étaient rendus maîtres de la plus grande partie de Luçon et assiégeaient Manille, ce qui permit aux Américains de débarquer à proximité de la capitale, puis, le 13 août 1898, de s’en emparer sans le concours des Philippins.

Madrid demande la paix. Après deux mois de négociations, les États-Unis concluent avec l’Espagne le traité de Paris (10 déc. 1898) et se font céder les Philippines moyennant 20 millions de dollars.

Pendant plusieurs décennies, les Américains vont littéralement coloniser les Philippines.

Par des méthodes musclées et coercitives dignes des pires nazis.

1979.

La crise pétrolière des années 1970-1980 a eu pour conséquence, entre autres, de faire apparaître des machines de moins en moins lourdes, faites de matériaux solides et munies de petits moteurs fiables permettant l’heure de vol à 30 francs (1981). Ce sont les U.L.M. (ultra-légers motorisés). Les constructeurs amateurs s’en donnent à cœur joie en empruntant leurs moteurs aux voitures et même aux tronçonneuses.

Sans moteur, le vol à voile et le vol libre comptent de plus en plus d’adeptes tandis que l’aviette (vol musculaire) s’affirme avec Bryan Allen qui, le 12 juin 1979, franchit le pas de Calais sur le Gossamer Albatross  de Mac Cready (États-Unis).

1985.

Nouveau Traité Européen marquant l’entrée de l’Espagne et du Portugal dans la Communauté Européenne.

1990.

A Berlin, le 9 novembre 1989, le Mur s’ouvre à la suite d’une décision du Conseil des ministres de la R.D.A.

Le 22 décembre suivant, la porte de Brandebourg, symbole de l’unité de la ville, est ouverte par les autorités est-allemandes.

Les premières élections communales libres ont lieu le 6 mai 1990.

Le 12 Juin 1990, les conseils municipaux des deux parties de la ville se réunissent pour la première fois, ensemble. Le lendemain, on commence la démolition du Mur dans la tristement célèbre Bernauer-Strasse.

Le 1er juillet suivant, le deutsche Mark (DM) est introduit dans la partie Est.

Le traité d’union entre les deux Allemagnes est signé le 31 août dans le palais du Kronprinz (Est).

Les quatre Alliés et les représentants des deux Allemagnes signent, à Moscou, le 12 septembre 1990 le traité supprimant les droits particuliers des Alliés à Berlin (traité des deux + quatre).

La ville devient entièrement allemande. À 0 heure dans la nuit du 3 octobre 1990, la R.D.A. et donc Berlin-Est font leur entrée dans la République fédérale, permettant au Parlement pan-allemand de se réunir, pour la première fois, le lendemain, au Reichstag.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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