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Chroniques du 20 juin

1991.

Décision par Reichstag allemand (de l’Allemagne réunifiée) de prendre Berlin comme Capitale de la nouvelle Allemagne. C’est le début d’une nouvelle ère, non seulement pour Berlin, mais pour toute l’Allemagne.

1976.

A la veille d’un été des plus chauds de mémoire d’hommes (et de " météo), les élections législatives en Italie marquent un net recul des socialistes et des communistes et le succès grandissant de la Démocratie Chrétienne.

Malheureusement, cette accession au pouvoir s’est fait, souvent, avec l’appui tacite (et financier) de la Maffia.

La vie politique est ainsi gangrenée sans beaucoup d’espoir de retour ….

1948.

Création d’un gouvernement fédéral pour les 3 zones occidentales de Berlin (Berlin-Ouest). Création d’une monnaie " spécifique ", le " Mark occidental, à la même parité que le mark allemand.

C’est la suppression progressive d’une économie " dirigée " et la mise en place d’une organisation néo-libérale.

Ce que ne peuvent accepter les communistes. Les Russes se retirent du Conseil de Contrôle de Berlin et à leur tour crée une monnaie, différente, pour Berlin –Est. La tension mont, le blocus de Berlin se profile …

Le Mark allemand fête donc son cinquantième anniversaire. C’est la monnaie la plus forte d’Europe Occidentale. Elle garde chez beaucoup plus de valeur que le dollar.

Et c’est assez symptomatique de l’esprit allemand. Il faut savoir en effet que cette monnaie (en tant que système monétaire unifié) n’a pas 130 ans d’âge, contrairement à la plupart des monnaies occidentales qui ont un voire 2 ou 3 siècles d’avance.

La stabilité politique, le développement économique, l’aide du plan Marshall, le dynamisme des exportateurs, la confiance des investisseurs, la discipline allemande, l’action dynamique des responsables politico-économiques, le consensus social et le désir de prouver au monde que l’hiatus hitlérien est dépassé, tout cela explique le succès du mark.

1894.

Découverte à Hong-Kong du bacille de la peste bubonique. Il porte désormais le nom de son découvreur : " Yersinia pestis " du nom d’Alexandre >Yersin, médecin français (1863 – 1943), un disciple de Pasteur.

C’est aussi Yersin qui mettra au point la sérothérapie antipesteuse qui permettra d’éradiquer cette maladie contagieuse.

C’est aussi Yersin qui mettra au point les médicaments à base de " Quinquina " qui permettent de lutter victorieusement contre les maladies des marais (" paluds "), le paludisme.

1819.

Naissance à Cologne, en Allemagne, de Jakob Eberst, plus connu sous le nom de Jacques Offenbach, le père de l’opérette.

Même s’il s’agit d’un genre dont il s’est progressivement détaché et qui n’est pas associé à ses plus grands succès, il en reste le créateur. La " Vie Parisienne ", " La Grande Duchesse de Gérolstein ", la " Périchole ", enchantent encore aujourd’hui les amateurs de musique légère.

Mais les " Contes d’Hoffman " ou  " Orphée aux enfers " qui ne sont pas des opérettes ont connu (et connaissent encore) un succès plus probant.

Doué d’une étonnante invention mélodique, il sait rire et faire rire en musique car il observe et élabore, aidé de ses librettistes, des caricatures parfaites.

Sa musique est divertissante mais elle réclame de ses interprètes une grande attention, car elle est difficile à restituer dans son authenticité.

Pendant trop longtemps, elle fut l’apanage de " spécialistes " qui, vivant de traditions, portent de lourdes responsabilités dans la désaffection du public pour ce qui devenait un genre mineur et vieillissant.

À l’occasion du centenaire de la mort d’Offenbach, un nouveau courant s’est dessiné, qui a remis en cause les traditions désuètes et les mutilations subies par ses ouvrages : la vieille passion du public français revit depuis lors.

1791.

20 Juin 1791. La fuite à Varennes.

C’est ainsi que se nomme cet épisode de la Révolution Française.

Le roi, Louis XVI, torturé dans sa conscience de Chrétien par l’application des mesures laïques de la Nouvelle Constitution, indigné par une émeute qui l’empêche de se rendre à son office religieux et à sa confession hebdomadaire, poussé par ses émissaires autrichiens (son épouse Marie-Antoinette est la petite-fille de l’empereur d’Autriche), le roi s’enfuit en carrosse avec sa famille pour gagner la forteresse de Montmédy où il a des alliés fidèles.

Arrivé à Sainte-Ménehould, à la limite de la Champagne, il s’arrête dans une auberge, déjà réputée à l’époque pour son pied de cochon rôti, dîne longuement et avant de repartir donne un " Louis " d’or en guise de pourboire au garçon d’écurie qui a soigné ses chevaux.

Celui-ci, perspicace, compare l’original et sa reproduction sur la pièce d’or et reconnaît le roi.

Il saute sur un cheval de réserve et gagne par un raccourci le poste-frontière de Varennes où il alerte l’officier de garde.

Arrêté, le roi est reconduit à Paris et suspendu de ses fonctions et prérogatives royales. Il les récupérera un mois plus tard, mais la crise de confiance provoquée par cette fuite, annihile tous les efforts faits par le roi pour devenir ce souverain " populaire " qu’il aurait voulu être, d’une nation complètement " rénovée ".

Le 20 Juin 1792, 12 mois jour pour jour après cette " fuite ", le roi subira la tristesse et l’affront de voir son palais envahi par la foule.

1789.

Ce n’est pas encore la " Révolution ", mais les prémices de celle-ci.

20 Juin, séance des " Etats-généraux " dite du " Jeu de paume ".

Elle se tient dans une salle où le roi avait l’habitude de jouer à ce jeu, ancêtre du tennis.

Le roi, Louis XVI, souverain absolu, a dû accorder au peuple, pour calmer les mécontentements, la réunion des Etats - Généraux, c. à d. des représentants des " trois "  Etats : la Noblesse, le Clergé, et le Tiers-Etat, le peuple … (plutôt la Bourgeoisie), qui préfigure les prochaines Assemblées Législatives.

C’est au cours d’une de ces sessions des Etats – Généraux, le Mardi 23 juin que Mirabeau (Gabriel Honoré Riquetti, comte de Mirabeau) lancera au " Maître de Cérémonies du Roi " venu pour faire évacuer la salle cette superbe réplique :

" Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes " !

 

 

451.

20 Juin 451. Une de ces batailles " Historiques ", qui aurait pu changer la face du monde. La Bataille des Champs Catalauniques. La défaite des " HUNS " (et de son chef Attila, le fléau de Dieu, l’Homme de qui l’on dit que " sous les sabots de son cheval l’herbe ne repousse pas ! ".

Les invasions des Francs et des Alamans, aux 4 ème et 5 ème siècles n’avaient pas bouleversé fondamentalement l’Ordre Romain.

Mais en 375, un peuple d’origine Asiatique se met en branle et va provoquer, par son irruption sur la " scène " occidentale, la chute de cet orgueilleux Empire Romain. Les Huns se ruent sur le Royaume Ostrogothique d’Ukraine (Ostrogoths ou Goths de l’est). Il s’avance ensuite vers l’Europe de l’Est et crée en Hongrie (Hun-garia) une espèce de Royaume à partir duquel il lance des raids sur les régions voisines.

Par une suite de ricochets (comme les files de dominos qui se renversent), l’Europe de l’ouest et même l’Afrique seront atteintes. Et Rome ne se remettra pas de cette catastrophe.

Dès 450, Attila, qui a su unifier autour de lui toutes les tribus nomades et peu disciplinées des Huns, mais aussi des dizaines de hordes de " barbares " vaincus et qui reconnaissent son autorité, Attila se jette sur l’Occident, qui aux yeux de ses nomades du désert devait constituer un Eldorado, une Terre Promise, comme l’Amérique au XX° siècle, aux yeux de millions d’émigrés.

En 451, il traverse le Rhin, à Mayence, et ravage la Gaule de l’Est.

Le Général en chef des armées romaines, Aétius, rassemble toutes les troupes désorganisées, s’allie aux armées gothiques et franques d’Occident, et, le 20 Juin 451, dans un affrontement sans précédent, dans les grandes plaines de la Marne et de la Champagne, près de Châlons (sur Marne), vainc les Huns, qui se replient en désordre vers le Sud et l’Italie.

Cam.

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Dernière modification le 26/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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