Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 1er Juillet.

69 P.C.N.

Vespasien, officier supérieur de l’armée d’Orient, est proclamé, à Alexandrie, " Empereur " de l’Empire Romain. Né en 9 de notre ère, à Rieti, en Italie centrale, Vespasien, fils de publicain, appartient au monde des finances.

Comme beaucoup de Romains, ses jeunes années sont consacrées à la politique et à l’armée. Il réussit plusieurs campagnes dont celle de Bretagne.

Rentré à Rome en triomphateur, il exerce la charge de consul en 51.

Sous le règne de Néron, Vespasien est envoyé en Afrique en 62..

A la suite de la révolte qui éclate en Judée, Vespasien est nommé légat impérial dans cette région et les trois légions qu’il commande sont chargées de la répression.

Aidé de son fils Titus, Vespasien s’acquitte avec un certain succès de sa tâche et il réussit à contenir les armées juives dont l’une est commandée par le célèbre historien Flavius Josèphe.

En 68, après plusieurs victoires sur les Juifs, il est sur le point d’investir Jérusalem, lorsque l’empereur Néron est assassiné. Sa succession disputée ouvre dans tout l’empire une période de guerre civile.

En moins d’un an trois empereurs se succèdent sur le trône impérial de Rome : Galba, Othon et enfin Vitellius.

Fortes de leurs succès militaires et lassées des désordres, les légions d’Orient proclament Vespasien empereur.

Vespasien, qui doit achever sa tâche en Orient, dépêche alors à Rome son fils cadet Domitien.

Puis il charge Titus, son fils aîné de s’emparer de Jérusalem.

Le Sénat romain déclare Vespasien  " Auguste " et lui confère la puissance tribunicienne et le désigne consul pour la seconde fois, alors que son fils Titus l’est pour la première fois.

Vespasien rentre à Rome en 70 et, pendant les neuf dernières années de son règne, il montre son désir de remettre en ordre l’empire, bouleversé par les guerres civiles.

Il prend une série de mesures qui témoignent de son habileté politique et de la sûreté de sa gestion.

Il rétablit les finances de l’Empire mises à mal par ses prédécesseurs prodiques.

Son avarice est réputée. À celui qui s’étonne que les latrines ne soient plus gratuites sous son règne, Vespasien répond par la formule célèbre : "L’argent n’a pas d’odeur."

Pour parfaire la solidité des institutions impériales, Vespasien tente d’associer ses deux fils Titus et Domitien aux responsabilités du pouvoir et de créer ainsi une nouvelle dynastie, connue dans l’histoire sous le nom de dynastie flavienne : Titus règnera de 79 à 81 et Domitien de 81 à 96.

Vespasien définit, en outre, une nouvelle politique d’urbanisation et entreprend la construction du Colisée, la restauration du Capitole et le tracé de nouvelles voies de communication à travers l’Italie.

Il est également soucieux de garantir la sécurité des provinces et des frontières de l’Empire romain.

En dépit des attaques d’historiens, comme Suétone, en dépit des trafics d’influences, en dépit aussi de la persécution violente dont eurent à souffrir les stoïciens, partisans voilés d’une restauration de la République, le règne de l’empereur Vespasien apparaît comme bénéfique à la nation romaine.

Si Vespasien manque souvent de générosité, sa vie simple, dépourvue de luxe est tout à son honneur ; de même que la grandeur des derniers instants de son existence, lorsque, épuisé par la maladie, il eut le courage de se lever et de s’habiller avant de s’effondrer en criant : "Il faut qu’un empereur meure debout ;"

1861.

Fondation, le 1er Juillet 1861, du quotidien catholique l’Osservatore Romano, par Nicola Zanchini et Giuseppe Bastia.

L’Osservatore romano  se donnait pour but " d’être l’instrument du message universel de foi, de mener le combat pour la vérité, pour la paix, pour la charité et pour la défense des droits de l’homme ".

Cette finalité a été réaffirmée, le rôle du quotidien étant, par ses liens étroits avec la papauté, de contribuer à la promotion de l’Église catholique et de proposer des articles de réflexion sur la place de la religion dans la société et la culture contemporaines.

La diffusion actuelle dépasse les 70.000 exemplaires et compte quelque trente-deux éditions hebdomadaires en langues étrangères.

L’édition française a été lancée le 16 décembre 1950.

Le nouveau directeur adjoint, Gianfranco Svidecoschi, nommé par Jean-Paul II en juillet 1983, est un laïc qui a une longue expérience professionnelle du journalisme d’information religieuse.

Le Vatican espère, grâce à lui, enrayer la baisse de qualité du contenu du quotidien, affecté par les rivalités internes de la rédaction.

À côté de L’Osservatore romano , le Vatican dispose d’autres structures d’information, en particulier la salle de presse du Vatican qui publie chaque jour informations et documents officiels du Saint-Siège auprès d’environ trois cents journalistes italiens et étrangers accrédités auprès du Saint-Siège.

Il dispose également d’une chaîne de radio, Radio-Vatican, inaugurée en février 1931 par Pie XI et qui émet en trente-trois langues, ainsi que d’une chaîne de télévision lancée en mai 1949.

Ces deux médias sont rattachés directement à la secrétairerie d’État du Saint-Siège.

1867.

Début officiel du Canada. Suite au vote à Londres, en Février, de " L’Acte de l’Amérique du Nord ", le Roi a sanctionné la décision qui entre en vigueur le 1er Juillet 1867. Le Canada est vraiment né.

Le mode actuel de gouvernement au Canada a été établi en 1867 par l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, qui est une loi du Parlement du Royaume-Uni réunissant le Haut et le Bas-Canada (aujourd’hui Ontario et Québec), la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, et prévoyant, en même temps, l’adhésion future des autres provinces.

Le Manitoba a joint la Confédération en 1870, la Colombie-Britannique en 1871, l’île du Prince-Édouard en 1873, l’Alberta et la Saskatchewan en 1905, et, finalement, Terre-Neuve en 1949.

Le Canada comprend actuellement dix provinces et deux territoires fédéraux.

La Constitution actuelle du Canada fut la première expérience de type fédéral dans l’histoire de l’Empire ou du Commonwealth des nations britanniques, et venait après plusieurs autres constitutions, dont l’Acte d’union de 1840.

Depuis plusieurs années, on agitait la question de la fédération des colonies britanniques de l’Amérique du Nord. Les délégués des trois provinces maritimes se réunirent à Charlottetown le 1er septembre 1864, et le Canada-Uni y envoya des délégués.

L’idée d’englober toutes les colonies fit son chemin et, à Québec, le 10 octobre 1864, s’ouvrit une autre conférence où les délégués des deux Canadas, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’île du Prince-Édouard et de Terre-Neuve discutèrent du projet. On adopta alors les soixante-douze résolutions.

Les délégués des deux Canadas, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick se réunirent à Londres, en décembre 1866, et y adoptèrent les résolutions de Londres qui furent à l’origine de l’Acte de 1867.

Le projet de Constitution suscita peu d’intérêt à la Chambre des communes. Introduit le 21 février, il reçut la sanction royale le 29 mars et entra en vigueur le 1er juillet 1867.

Le mot " Confédération " est une désignation inappropriée, car il s’agit, en réalité, d’une union fédérative, et la constitution établit un gouvernement central chargé de régler les questions essentielles au développement, à la permanence et à l’unité du pays, et des gouvernements provinciaux chargés de s’occuper des problèmes régionaux qui sont naturellement de leur compétence.

1876.

Inauguration de la première ligne de chemin de fer canadienne (l’Intercoloniale) entre Halifax et le port de Québec.

Elle s’étend sur près de 1.200 Kms (746 miles). Sa construction a duré 9 ans.

9 ans plus tard, en 1885, inauguration de la " Transcontinentale " (Vancouver – Montreal) : 3200 Kms, 12 ans de travaux.

Ces travaux parmi les plus longs au monde à l’époque (la Transcontinentale est la plus longue ligne à l’époque) démontre l’audace des fondateurs du Canada moderne et leur foi en l’avenir de leur pays.

1917.

Tentative de restauration du régime impérial en Chine.

Qui ne se souvient du merveilleux film de " le dernier empereur " ? Depuis lors, l’histoire de Puyi est connue, cet empereur qui devint jardinier …

Voici en quelques mots, le résumé de sa vie.

Né à Pékin, Puyi, fils du prince Chun et neveu de l’empereur Guangxu, prend la succession de celui-ci à l’âge de trois ans, le 2 décembre 1908.

La régence est d’abord assurée par son père, puis par la veuve de l’empereur défunt, Long Yu.

La République chinoise est proclamée le 1er janvier 1912. Long Yu signe le décret d’abdication au nom de l’empereur le 12 février de la même année.

Ainsi prend fin la dernière dynastie du plus vieil Empire du monde, celle des Mandchous, les Qing, dont Puyi était le dernier représentant.

Celui-ci garde néanmoins un statut privilégié : il réside dans la Cité interdite, reçoit une pension annuelle de quatre millions de taels et conserve son titre dynastique.

Le 1er juillet 1917, un groupe de politiciens tente de restaurer l’Empire mandchou et place Puyi sur le trône.

Il en est chassé douze jours plus tard.

Il reçoit alors une éducation moderne et apprend l’anglais. Il se marie fastueusement en 1922.

Chassé de la Cité interdite par le général Feng Yuxiang, il s’installe dans la concession japonaise de Tianjin et se rend en 1928 au Japon où il est question d’une éventuelle restauration.

Après l’incident de Moukden (18 sept. 1931), les Japonais lui assurent qu’ils n’ont aucune visée sur la Mandchourie et souhaitent seulement favoriser la création d’un nouvel État indépendant dont il serait l’empereur.

Puyi se rend alors dans le sud de la Mandchourie et accepte de devenir le chef du nouvel État, à la condition qu’une monarchie soit instaurée avant un an.

Il s’installe dans sa nouvelle capitale, Changchun (Xinjing), le 1er mars 1932.

Le gouvernement de Nankin l’accuse immédiatement de haute trahison.

Puyi devient empereur du "Manzhouguo" en mars 1934. Son rôle est strictement limité au domaine du cérémonial, et ce au moment même où l’importance stratégique de "son" État se révèle de plus en plus décisive dans la mesure où il fournit les matières premières dont le Japon a besoin.

Lorsque celui-ci capitule, le 15 août 1945, Puyi déclare renoncer à son trône et tente de s’envoler pour le Japon. Il est arrêté à Moukden par des troupes soviétiques. Transporté en U.R.S.S., il passe cinq ans en prison à Khabarovsk et se voit condamné comme criminel de guerre à Tokyo en 1946 ; il est finalement remis à la Chine populaire en 1950. De nouveau emprisonné à Kharbin et invité à avouer ses fautes, il souligne en 1956, lors d’un procès de criminels de guerre japonais, que tout pouvoir lui avait échappé lors de son règne et que seuls les Japonais avaient dirigé son pays.

Amnistié en 1959, il retourne à Pékin où il travaille au Jardin botanique puis au Comité des recherches historiques avant de devenir membre du Comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois.

Il meurt d’un cancer à Pékin à l’âge de soixante et un ans, après avoir publié son autobiographie.

1921.

Premier Congrès du Parti Communiste Chinois. Il se tient à Shangaï et officialise la naissance de ce Parti.

1937.

Le 1er Juillet, les évêques espagnols, suite à la Guerre Civile et à la prise de pouvoir du général Franco (le Caudillo), marquent leur accord et leur satisfecit sur la nouvelle dictature.

Bien sûr, il s’agit de rentrer dans les anciens privilèges (diminués en partie lors de la Révolution), bien sûr il s’agit de garder le monopole ecclésiastique sur l’enseignement secondaire, bien sûr il s’agit de maintenir la suppression du divorce et la censure religieuse sur la littérature, bien sûr l’Eglise Espagnole vise la reconquête spirituelle des masses populaires perdues lors de la Révolution, mais elle ignore le chèque en blanc qu’elle offre au dictateur.

Pendant le règne de Franco, très long, la classe ouvrière sera systématiquement " étouffée " dans ses revendications syndicales. Plus de 200.000 leaders seront ainsi abattus, supprimés, éliminés, souvent après d’abominables tortures durant plus de 40 ans.

L’union de l’Eglise et de l’Etat confère ainsi au régime de Franco un caractère de " National - Catholicism