Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 3 Juillet.

1992.

Ratification par le Parlement Grec, du Traité de Maastricht.

La Grèce à la recherche de sa modernité s’amarre solidement au bâtiment européen.

1976.

Au début de l’été le plus chaud de mémoire d’homme, les Israéliens lancent un raid sur l’aéroport d’Entebbe (aéroport international à 35 Kms au sud de Kampala, la capitale de l’Ouganda) où sévit alors le tristement célèbre Amin Dada.

Les otages Israéliens de l’avion détourné sont sauvés. L’opération n’a pas duré 50 minutes.

1940.

Destruction de la marine française à Mers-El-Kébir.

Aux yeux des Anglais, l’effondrement de la France et les négociations d’armistice avec l’Allemagne rendent nécessaire la concentration de toutes les forces capables encore de se battre pour la défense de leur île.

La flotte française devient ainsi un important enjeu. Le gouvernement français pourra-t-il la soustraire longtemps aux convoitises du vainqueur allemand ?

Le 1er juillet, le gouvernement anglais prend la décision d’éliminer la menace virtuelle qu’elle représente et, le 3 juillet, débute l’opération "Catapult".

Les navires français ancrés dans les ports britanniques sont pris par surprise, à l’indignation des équipages.

À Alexandrie, ils sont neutralisés.

Mais, dans le port de Mers el-Kébir, près d’Oran, le gros de la flotte se trouve au mouillage.

L’amiral Gensoul, approuvé par son gouvernement, rejette l’ultimatum anglais lui enjoignant soit de se joindre aux forces britanniques, soit de gagner un port britannique, soit de se saborder.

Sur ordre et contrairement aux lois de la guerre sur mer, l’amiral anglais Somerville canonne les bâtiments, incapables de riposter. On dénombre mille cinq cents morts.

Un seul navire le cuirassé Strasbourg , parvient à regagner Toulon par ses propres moyens.

Ce drame eut des répercussions considérables sur l’opinion française : apparaissant, aux yeux de beaucoup, comme une confirmation de l’égoïsme britannique, il justifiait, aux yeux de certains, la collaboration avec l’Allemagne.

Le général de Gaulle, dans ses Mémoires de guerre , a rapporté la douloureuse situation qui résulta, pour les Français libres, de la crise tragique de Mers el-Kébir.

1870.

La Dépêche d’Ems ; question traditionnelle du Bac.

Elle est envoyée le 13 Juillet, mais débute en réalité le 3 Juillet..

Cette affaire n’est peut-être pas unique, mais elle est certainement la première du genre à avoir provoqué une guerre importante entre la France et la Prusse.

Mais revenons en au début !

Le gouvernement provisoire espagnol du général Prim avait offert la couronne d’Espagne à Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, petit-cousin du roi de Prusse.

La Prusse était l’état le plus puissant de l’Allemagne, qui comptait plusieurs centaines d’états, grand comme des départements, mais aussi de villes libres, d’évêchés indépendants etc.

Léopold, longtemps hésitant, accepte, sur les instances de Otto von Bismarck, le chancelier (1er ministre) Prussien, et obtient l’accord du roi Guillaume Ier, chef de la famille.

Le 3 juillet 1870, la nouvelle éclate à Paris où elle apparaît comme une provocation et une menace d’encerclement.

L’ambassadeur Benedetti est envoyé auprès de Guillaume Ier, qui prenait alors les eaux à Ems ; il obtient le retrait de la "candidature Hohenzollern".

Bismarck songe à démissionner. Le parti français de la guerre, derrière l’impératrice et le ministre des Affaires étrangères Gramont, pousse alors Napoléon III à exiger des garanties officielles de renonciation définitive, engageant Guillaume Ier en tant que roi de Prusse.

Après deux refus fermes mais courtois, celui-ci repousse une troisième demande d’audience de Benedetti.

Il envoie à Bismarck le 13 juillet un compte rendu télégraphique de la journée, avec liberté d’en divulguer le contenu.

Bismarck ne falsifie pas exactement la dépêche, mais l’écourte et en durcit le ton, d’une part pour dresser l’opinion allemande contre la France en soulignant l’insistance inconvenante de Benedetti, d’autre part pour dresser l’opinion française contre la Prusse, en insistant sur le refus : "Le roi a refusé de voir l’ambassadeur et lui a fait dire par l’aide de camp qu’il n’avait plus rien à lui communiquer."

Les Français tombent dans le piège : le 15 juillet, le corps législatif votait les crédits de guerre et le 19 juillet la France déclarait la guerre à la Prusse.

La France n’était guère prête, la machine de guerre Prussienne n’en fit qu’une bouchée …

Quelques mois plus tard, le 18 Janvier 1871, au château de Versailles, dans la Galerie des glaces, symbole de la culture et de la civilisation française, se constituait sous l’égide de la Prusse le premier Reich allemand (l’empire allemand) dont Guillaume, roi de Prusse devenait le premier empereur. Pendant ce temps, les Prussiens et les Allemands continuaient le siège de Paris.

Le peintre Anton von Werner, spécialiste des peintures martiales, a immortalisé cet instant. L’on voit tous les dignitaires du régime, en grand uniforme, bottés, casqués, le cuir orné d’or et d’argent, sabre au clair, les diplomates, les militaires, tous raides ; pas une femme, pas un représentant du peuple.

Quelle différence avec la photo prise 120 ans plus tard, lors de la signature du traité qui consacre la deuxième unité allemande, sur le balcon du Reichstag à Berlin. Les femmes sont nombreuses dans tous les domaines, les costumes sont plus variés, les couleurs plus gaies, l’attitude souriante, chaleureuse, conviviale même, et la foule est là, bonne enfant, qui salue la renaissance de l’unité allemande.

1815.

Capitulation de Paris, qui tombe aux mains du Maréchal Blücher, qui venait de battre Napoléon Ier à Waterloo le 15 Juin précédent.

1608.

Fondation de Québec.

Samuel de Champlain aborde le 3 Juillet 1608 à la " Pointe de Québec " et y construit quelques habitations.

Mais l’hiver 1608 – 1609 fut tellement rude que 16 de ses hommes en moururent.

Désireux d’organiser un fructueux commerce de fourrures et de s’emparer de nouvelels terres au nom du Roi de France, il quitte Québec en Avril 1609 (au retour de la belle saison) pour continuer son exploration.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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