Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 6 Juillet.

1415.

Exécution sur le bûcher de Jean Hus, brûlé à Constance le 6 Juillet 1415.

Ce pacifiste, nationaliste et réformateur Tchèque suscita non seulement l’ire de la Papauté (à Rome) mais aussi celle de l’Empire.

Il n’avait aucune chance d’échapper à l’Inquisition.

1535

Mort de Thomas More, Chancelier de l’Angleterre, et de John Fisher, humaniste et prélat anglais.

Les deux hommes s’illustrèrent par leur opposition au roi Henri VIII, désireux de contrer l’autorité pontificale afin de casser le mariage avec Catherine d’Aragon et de valider l’union avec Anne Boleyn.

Lisez à ce sujet, la chronique du 20 Mai et du 17 Juin (1535).

1809

1885.

Injection du premier vaccin antirabbique sur un être humain, le jeune Alsacien Joseph Meister, par le célèbre Pasteur, ce qui sauva l’enfant.

En réalité, ce n’est pas Pasteur qui injecta le vaccin. Selon la Loi Française, il n’en avait pas le droit. C’est un de ses assistants qui le fit ! Pasteur n’était pas médecin.

1923

Naissance du Général Jaruzelski, sauveur ou bourreau de la Pologne ?

Wojciech Jaruzelski est né le 6 juillet 1923 à Kurow, près de Pulawy, de petite noblesse polonaise.

Jaruzelski fréquente le collège marianiste à Varsovie où il a été élevé dans un esprit patriotique et religieux.

En 1939, déporté avec ses parents en U.R.S.S. (son père y meurt en 1942), il est soumis aux travaux forcés.

Néanmoins, au printemps de 1943 il s’enrôle dans l’armée polonaise dite " de Berling " sous commandement soviétique. Il entre à l’école des officiers. Il fait la guerre contre l’Allemagne nazie de 1943 à 1945 et s’y distingue en tant que jeune officier courageux et discipliné.

De 1945 à 1947, il participe à la liquidation armée de la résistance armée polonaise et ukrainienne contre le régime communiste.

En 1947, il entre au parti communiste (dont le sigle est alors P.O.P., Parti ouvrier polonais), puis fréquente les écoles d’officiers d’état-major en Pologne, enfin l’académie militaire Vorochilov à Moscou.

C’est un des rares officiers polonais de très haut rang sans accointances soviétiques, de même que sa femme Halina, germaniste et professeur à Varsovie. Nommé général à trente-trois ans en 1956, au moment du " dégel ", député de Szczecin à la Diète en 1961, il est vice-ministre de la Défense en 1962.

Par ailleurs, après avoir commandé une division d’infanterie, il devient, en 1960, chef de la direction politique de l’armée jusqu’en 1965.

Il est élu membre du comité central du Parti ouvrier unifié polonais (P.O.U.P.) en 1964 et chef de l’état-major général avec rang de général de corps d’armée en 1965.

En 1968, à quarante-cinq ans, le général Jaruzelski est nommé ministre de la Défense et occupe ce poste clé au moment de l’invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 et de la révolte ouvrière de la Baltique en 1970.

On fait alors état de son attitude : il se serait opposé à Gomulka en refusant de donner à l’armée l’ordre de tirer sur les grévistes.

En 1973, il est promu au rang de général d’armée. Sous Gierek, Jaruzelski se distingue par son souci de maintenir l’armée en dehors de la corruption de l’appareil du parti et de l’État et par son opposition à l’utilisation de l’armée contre les manifestations ouvrières de 1980. Une sorte de légende se crée autour de son attitude stricte, sèche, le décrivant comme un bourreau de travail, un homme intègre et un militaire proche de l’homme de troupe.

Il semble, par ailleurs, que ses rapports avec les dirigeants soviétiques soient toujours restés loyaux et même amicaux, " dans l’esprit de l’article 3 de la Constitution polonaise de 1976 ", selon certains intellectuels.

Il faut toutefois distinguer ses rapports avec le pouvoir conservateur de Brejnev et ceux qu’il entretient avec le Kremlin depuis l’avènement de Gorbatchev.

Lech WaLeša, séjournant en France du 18 au 21 octobre 1981 et interrogé sur ce qu’il pensait de la nomination de Jaruzelski au poste de premier secrétaire du parti, avait répondu : " C’est bien. Je m’entendrai avec lui ", ou, comme le rapporte Douglas Stanglin : " J’espère que les décisions vont maintenant être prises plus rapidement et que le gouvernement sera plus efficace " (Newsweek , 5 juill. 1982).

Jaruzelski est nommé président du Conseil des ministres en février 1981 et premier secrétaire du P.O.U.P. en octobre de la même année.

Après la proclamation de l’état de guerre, le 13 décembre 1981, il devient aussi président du Conseil national de défense et, en 1985, il accède à la fonction de président du Conseil d’État (il s’agissait alors d’une présidence collégiale de l’État).

Au moment de l’instauration de l’état de guerre, le discours du général Jaruzelski, bien qu’ayant un accent de sincérité, lui attire une rancune tenace de la population. Lorsqu’il annonce la fin de l’état de guerre, le 22 juillet 1983, son entourage et quelquefois ses adversaires sont touchés par sa vision patriotique mais réaliste et teintée d’amertume.

Finalement, Jaruzelski contribue à la légalisation du syndicat Solidarité, à l’établissement d’un modus vivendi avec l’opposition et aux élections " mi-démocratiques " de juin 1989. À l’issue de celles-ci, il renonce à ses fonctions et est élu, d’extrême justesse, président de la République de Pologne en juillet 1989 pour six ans.

Il est contraint d’accepter qu’un membre de Solidarité devienne chef du gouvernement, entraînant ainsi la chute du pouvoir communiste.

En janvier 1990, le P.O.U.P. se saborde, faisant de Jaruzelski un président sans parti. En septembre, il accepte la réduction de son mandat de président, et l’élection présidentielle de novembre-décembre 1990 porte au pouvoir Lech WaLeša. Il reste, malgré son attitude opposée à Solidarnosc, protégé par le nouveau pouvoir. Probablement en fonction d’accords secrets lui promettant l’impunité.

1960.

L’on peut comprendre que les Américains n’aient pas apprécié la révolution Cubaine et qu’aujourd’hui encore ils tentent par la force, la menace, le chantage, d’empêcher son développement économique.

Mais il faut savoir que les différents gouvernements cubains antérieurs à la Révolution, mais surtout le dernier celui de Battista, avaient " bradé " littéralement le pays aux grandes sociétés américaines qui faisaient peser sur la population une répression et un pillage systématique proche de l’horreur et jamais atteints dans aucune colonie depuis Cicéron (ProVerres).

Après la révolution Castriste, la totalité des investissements nord-américains passent sous contrôle exclusif de l’état cubain, sans contrepartie.

Onze sociétés perdent près de 2 millions d’hectares de terres cultivables (culture exclusive de la canne à sucre au détriment des cultures vivrières !).

1,2 millions d’hectares appartenant aux grandes sociétés des E.U. sont expropriées et rendues à la population (Lois agraires).

Mais rien que ces nationalisations " déplorées " par les américains, prouvent à quel point l’économie Cubaine avait été vendue aux américains.

Aujourd’hui encore, les Américains ne pardonnent pas à Fidel Castro ces nationalisations.

Mais si le peuple Cubain n’a pas trouvé l’abondance et la prospérité promises, du moins a-t-il retrouvé son honneur et évité un nouvel esclavagisme !

1971.

Mort de Louis Armstrong, trompettiste et chanteur noir étasunien.

Louis Armstrong est, avec " Duke " Ellington et Charlie Parker, un des trois génies reconnus de la musique de jazz. Alors que le jazz instrumental était encore proche des fanfares, que l’improvisation sur un thème donné – une des caractéristiques essentielles de cet art – se déployait surtout collectivement et à l’intérieur de cadres assez étroits, Armstrong inaugura le règne du soliste, donnant l’exemple, par son imagination créatrice, d’une liberté et d’une richesse d’expression jusqu’alors inconnues.

De ce fait, l’importance, sur le plan esthétique, du grand trompettiste et chanteur noir constitue également un fait historique décisif : d’entreprise collective, liée à un milieu et à toutes sortes d’alluvions culturelles, le jazz, grâce à Armstrong, acquiert en effet son unité, sa dimension d’universalité et ses moyens originaux, à partir desquels deviendront possibles création et évolution, bref, les apports successifs des individualités qui jalonnent son histoire.

Cam.

Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist


Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
jrmasson@nordnet.fr !