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Chroniques du 10 Juillet.

138

Sacre d’Antonin, successeur de l’Empereur Hadrien à la tête de l’Empire Romain.

Roma caput mundi.

Autant Hadrien est un voyageur infatigable, un esprit versé dans la connaissance de l’universalisme et du cosmopolistisme hellénistique, autant Titus Aurelius Fulvius Antoninus Pius, plus connu sous le nom d’Antonin le Pieux, qui lui succède en 138, apparaît comme un empereur tourné vers le passé, vers les vieilles traditions romaines.

Né à Lanuvium, non loin de Rome, il appartient à une bourgeoisie rurale originaire de Nîmes et il aime, dit-on, faire lui-même les vendanges.

Expert agronome, propriétaire d’une briqueterie, il a reçu de ses grands-pères une éducation vertueuse.

Après avoir franchi les échelons du cursus honorum , il est nommé proconsul en Asie, vers 130, où Hadrien le remarque pour la sagesse de son gouvernement et pour l’autorité dont il fait preuve.

Peu de temps avant sa mort, Hadrien l’adopte (à condition que lui-même adopte Marius Ælius Aurelius Verus, le futur Marc Aurèle, et Lucius Verus) et en fait son successeur désigné.

Le 10 Juillet 138, Antonin le Pieux monte sur le trône impérial à l’âge de cinquante-deux ans. Aucune guerre, aucune invasion, aucune crise économique ne viennent marquer son règne qui est considéré par les historiens comme l’apogée de la Paix romaine et du siècle des Antonins.

S’il n’est pas un novateur, s’il gère l’Empire avec beaucoup de prudence, Antonin le Pieux est un esprit libéral qui prend des mesures en faveur des esclaves, diminue le temps de la prison préventive et limite l’usage de la torture.

Il sait inspirer confiance aux citoyens de l’Empire. Il a le goût de l’ordre. Il est, en bref, un conservateur éclairé, méritant le surnom de Pius, qui le désigne comme un homme vertueux et respectueux de la mémoire de ses ancêtres.

D’une beauté remarquable, l’esprit brillant, de goût modéré, beaucoup de noblesse dans le visage et d’aménité dans le caractère, d’une éloquence peu commune, et avec de grandes connaissances en littérature, il était singulièrement sobre, protecteur éclairé de l’agriculture, bon libéral, point envieux du bien d’autrui et tout cela avec mesure et sans ostentation.

Il y a du stoïcisme chez Antonin le Pieux ; son dernier mot avant de mourir est "résignation", terme redoutable de scepticisme en un moment où l’Empire sous la direction de Marc Aurèle va se trouver confronté aux périls des invasions barbares.

1509

Naissance à Noyon en Picardie, de Jean Cauvin, dit " Calvin ", le fondateur du Calvinisme.

Le calvinisme est une doctrine de la gloire de Dieu. " À Dieu seul la gloire ", telle est la devise de Calvin.

Avec une ferveur obstinée, Calvin rappelle sans cesse que Dieu est le Maître tout-puissant du monde et des personnes, et que nos destinées sont entièrement dans sa main.

Dans la foi et dans l’obéissance, l’homme reçoit de Dieu, jour après jour, les vocations qui le conduisent.

Par un étrange paradoxe, cet homme ainsi conduit, ainsi prédestiné, est un homme libre.

Il ne craint aucune tyrannie terrestre, car " il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ".

Qu’importent les rois, les princes, les édits, les prisons, les bûchers, les galères !

Dieu est au-dessus de tout cela et rien n’arrive qui ne soit ordonné par lui.

Ainsi se constitue ce peuple courageux, indomptable, qui fait toujours front aux puissances terriennes et qui s’appelle les huguenots de France, les gueux de Hollande, les puritains de la Nouvelle-Angleterre.

Pionniers créateurs de civilisations nouvelles, ils créeront les droits de l’homme, parce qu’ils sont avant tout soucieux des droits de Dieu.

À la mort de Calvin, la diffusion du calvinisme fut extrêmement rapide.

1943

Débarquement allié en Sicile.

La supériorité alliée est telle que les aérodromes et les installations de défense antiaériennes sont détruites avant même le début du débarquement.

L’île est prise en 39 jours.

Il faut souligner ici que la Maffia a donné un grand coup de mains aux américains qui avaient négocié un accord secret, grâce à un " repenti " Lucky Rociano, avec les grands parrains de l’époque.

Cette victoire rapide précipite la chute de Mussolini suite à un complot fomenté par le Roi d’Italie, Umberto, et le Maréchal Badoglio, héros de guerre et le grand conseil fasciste lui-même. Mussolini sera interné.

La prise de la Sardaigne, puis de la Corse (par les Français cette fois, amenèrent les allemands à réagir violemment et à envoyer 30 divisions dans la Péninsule pour retarder l’avance alliée.

1976

La catastrophe de Seveso, survenue le 10 juillet 1976, nous fournit aujourd’hui encore l’illustration saisissante des risques écotoxicologiques associés à un polluant aussi toxique et persistant que la dioxine.

Ce jour-là, l’explosion d’un réacteur de synthèse de trichlorophénol provoqua la contamination par ce redoutable sous-produit d’une surface de 1 500 hectares dans la banlieue de Milan où est située cette localité.

Moins de 4 kilogrammes de dioxine ont été répandus dans cette zone suburbaine, mais cela suffit pour provoquer la mort de 600 animaux domestiques et l’intoxication de près de 2.000 personnes.

Une dizaine périrent dans les mois suivants et des centaines gardèrent des séquelles incalculables !

1985

L’affaire du " Rainbow Warrior ".

Les Relations entre la Nouvelle Zélande et la France ne sont guère au beau fixe depuis que la France procède à des essais nucléaires dans le Pacifique Sud.

Toutefois, il est probable que ces rapports resteront entachés par l’affaire à rebondissements du Rainbow Warrior .

Le 10 juillet 1985, une équipe de la D.G.S.E. fait exploser dans le port d’Auckland un bateau de l’organisation Greenpeace, faisant une victime.

L’arrestation de deux des agents impliqués et la reconnaissance par la France de sa responsabilité ont mené les deux pays au bord de la rupture diplomatique.

Pour la Nouvelle-Zélande, l’importance de cette affaire est en effet considérable : en cent cinquante ans d’histoire, aucun État étranger n’avait encore violé l’intégrité de son territoire, et loin d’en être diminuée, l’amertume a été accrue par le fait que le pays en faute est un allié.

Après la condamnation pour homicide involontaire en novembre 1985 des deux agents, la France a conclu, en juin 1986, un accord avec la Nouvelle-Zélande, aux termes duquel ceux-ci étaient transférés pour une durée de cinq ans sur l’atoll d’Hao, en Polynésie française.

Le rapatriement pour raisons médicales des deux agents en décembre 1987 et en mai 1988 a accru le différend avec Wellington (capitale et siège du gouvernement).

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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