Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 12 Juillet

1873

Création du Journal catholique français " Le Pèlerin ".

L’hebdomadaire Le Pèlerin  (dont le premier numéro date du 12 juillet 1873) et le quotidien La Croix  (depuis le 16 juin 1883) sont les publications les plus célèbres des entreprises d’édition de la Congrégation Religieuse des Assomptionnistes.

La Bonne Presse (actuellement Bayard-Presse) a édité en un siècle plus de soixante-dix périodiques et de nombreux ouvrages allant des recherches théologiques aux romans populaires.

Par la violence et le simplisme de son antisémitisme, cette presse joua un rôle important dans le développement de l’affaire Dreyfus.

Bénéficiant de tirages impressionnants, amplifiée par toutes les Croix  de province, elle entretint pendant longtemps l’hostilité des catholiques aux équipes politiques de la IIIe République ainsi que la collusion de l’Église avec les forces temporelles de conservation.

Aujourd’hui, ces journaux ne bénéficient plus d’une aussi grande audience, mais conservent encore un ancrage solide en France profonde (plus de 500.000 exemplaires pour 1,5 millions de lecteurs).

La subordination au conservatisme romain n’est plus aussi forte et les rédacteurs, souvent laïcs, s’ouvrent aux problèmes réels de la population catholique.

1892

Catastrophe à Saint-Gervais.

Dans la nuit du 11 au 12 Juillet 1892, plusieurs bâtiments de la station thermale de Saint-Gervais sont emportés par un écoulement d’eau de près d’un million de mètres cubes d’eau et de boue.

Une poche d’eau non gelée contenue à l’intérieur du glacier de Tête-Rousse à plus de 3.000 m. d’altitude a crevé suite à un réchauffement qui a diminué l’épaisseur des cloisons glaciaires qui la retenaient.

L’eau a dévalé cette forte dénivellation entraînant avec elle des centaines de milliers de mètres cubes de glaçons et de boue qu’elle a arraché sur son passage puis est venue s’écraser dans la vallée et détruire la station de Saint-gervais.

1904

Naissance du poète Chilien Pablo Neruda, prix Nobel de littérature en 1971, une des voix les plus prestigieuse de l’Amérique Latine et même de tout le Continent ainsi que de tous les Peuples opprimés.

C’est dans le " Chant Général ", qu’il dépasse le cadre national pour aborder la condition misérable du peuple américano - latin et même de tout peuple opprimé.

Son œuvre est immense, à la fois surréaliste, romantique, réaliste, épique, lyrique, sensuelle, tous les adjectifs sont bons pour signifier son œuvre multiforme.

C’est lui que Frédérico Garcia Lorca présenta ainsi à Madrid :

" Je vous dis de vous disposer à entendre un poète authentique, de ceux dont les sens sont apprivoisés à un monde qui n’est pas le nôtre et que peu de gens perçoivent ; un poète plus proche de la mort que de la philosophie ; un poète plus proche du sang que de l’encre ; un poète plein de voix mystérieuse que lui-même heureusement, ne sait pas déchiffrer ; un Homme véritable qui sait bien que le jonc et l’hirondelle sont plus éternels que la joue dure de la statue. "

Sa vie et son œuvre vous pouvez facilement en trouver quelques traits dans toutes les bibliothèques, mais sachez qu’il est mort en homme d’engagement.

Homme politique, député puis sénateur, il deviendra Ambassadeur du Chili en France mais il abandonnera son poste pour mieux supporter le peuple chilien dans sa tentative difficile de conquérir la démocratie.

En 1973, le président Salvador Allende, pour lequel il s’est désisté en 1970 et qu’il a soutenu tout au long de son périple dans le mouvement de l’Unité Populaire, est assassiné lors du Putsch militaire qui portera au pouvoir le sinistre général Pinochet.

Neruda meurt quelques jours plus tard.

L’armée fasciste accompagne son cercueil pour éviter toute tentative populaire de s’approprier la mémoire du grand disparu, mais la foule ne cessera de chanter ses textes, témoignant au-delà de la mort du pouvoir subversif des mots et de la poésie.

De son vrai nom, Ricardo Neftali Reyes Basoalto, il avait choisi le pseudonyme de Neruda après la lecture d’un recueil de nouvelles (Les " Contes de la Mala Strana) dû au poète et romancier Tchèque, Jan Neruda (né en 1834 et mort en 1891).

1921

Mort du Physicien français, Gabriel Lippman, prix Nobel 1908.

Il est né à Hallerich (Luxembourg), et a fait ses études à l’École normale supérieure, puis à Heidelberg et à Berlin. Sa thèse, Relations entre les phénomènes électriques et capillaires  (1875), le conduit à fabriquer un électromètre capillaire extrêmement sensible.

Nommé professeur à la Sorbonne et directeur du laboratoire de physique, il étudie la polarisation des piles, la détermination de la valeur de l’ohm et la piézo-électricité dont il prévoit le caractère réversible démontré expérimentalement par Pierre et Jacques Curie.

C’est son procédé de reproduction photographique des couleurs par une méthode interférentielle (1891) qui lui vaudra le prix Nobel en 1908.

Dans ce procédé, une couche épaisse de chlorure d’argent est déposée sur un miroir. La lumière incidente, interférant avec la lumière réfléchie, provoque des ondes stationnaires à l’intérieur de la couche photographique, qui n’est impressionnée qu’à l’emplacement des ventres.

Une fois révélé, le chlorure d’argent présente des strates dont l’écartement est fonction de la longueur d’onde de la lumière incidente et qui, à l’observation, se comporteront comme un réseau réfléchissant seulement une longueur d’onde égale à celle qui a impressionné la pellicule.

Ce procédé a été abandonné à cause de la difficulté du développement d’une grande épaisseur de chlorure, bien qu’il soit excellent pour le rendu des couleurs.

En 1912, Lippmann est élu président de l’Académie des sciences dont il était membre depuis 1886.

Le 12 Juillet 1921, Il meurt en mer, au retour d’une mission au Canada.

1964

Mort du tribun communiste Maurice Thorez.

Fils et petit-fils de mineur, Maurice Thorez est né en 1900 à Noyelle-Godault (Pas-de-Calais).

La guerre l’oblige à quitter son bassin minier natal pour vivre dans un village de la Creuse.

Il doit commencer à travailler comme valet de ferme, puis comme marinier et mitron.

En 1918, il rejoint les travailleurs de la mine, dans le Pas-de-Calais.

Marqué par la révolution soviétique, il adhère au Parti socialiste en 1919.

À la scission de ce dernier, il opte pour la fraction communiste et prend la direction de la fédération communiste du Pas-de-Calais (1923) puis celle de la région du Nord (1924) ; enfin, il devient secrétaire général du Parti communiste français en juillet 1930.

Député 1932, il est réélu en 1936 sous le Front populaire.

Il continue à diriger le Parti communiste dans la clandestinité, dès 1940.

Délégué à l’Assemblée consultative provisoire (1944-1945), puis membre des deux Assemblées constituantes (1945-1946), il est ministre d’État dans le gouvernement du général de Gaulle (nov. 1945-janv. 1946) et vice-président du Conseil des ministres de janvier 1946 à mai 1947 sous les gouvernements Gouin, Bidault et Ramadier.

Député de la Seine depuis 1958, il se vouera ensuite à la direction de son parti (sauf dans l’intervalle d’une grave maladie qu’il soigne à Moscou de 1950 à 1953).

Il meurt le 12 juillet 1964, terrassé par une crise cardiaque.

Thorez a publié 2 ouvrages : "Fils du peuple"  (1937) ; "Une politique de grandeur française" (1949).

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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