Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 14 Juillet.

14 Juillet

Depuis la Révolution Française à Liège, depuis les destructions (comme la célèbre Cathédrale Saint-Lambert) et les manifestations de soutien de la France à la Belgique et à Liège en particulier, la ville de Liège a toujours célébré le 14 Juillet comme une fête nationale.

Le mouvement de résistance à la Flandre n’a pas atténué ce souvenir que du contraire.

L’attribution à la Ville de Liège, de la décoration de La Légion d’Honneur (c’est le seul exemple d’une Ville ayant reçu cet insigne honneur) explique en partie la recrudescence au XX° s. de cet engouement séculaire.

De nombreux liégeois y célèbrent leur désir de " rattachisme " à la France.

Je note que la Ville de liège a reçu la Légion d’Honneur pour son attitude courageuse et sa défense héroïque lors de l’agression allemande d’Août 1914 qui permit de retarder l’attaque de la France et donc à celle-ci de préparer son armée et de lui éviter la défaite.

1789

La prise de la Bastille constitue un symbole pour toute la France et probablement aussi pour beaucoup de nations. Il faut dire que les Historiens lui ont attribué une grande importance.

C’est le symbole de la chute de l’ancien régime.

Le Roi, de droit divin, pouvait emprisonner, d’une seule signature (les fameuses lettres de cachet) n’importe quel citoyen, du plus humble au plus puissant (son propre frère même, le " Masque de Fer " !).

Homme ou femme, au secret, ou traité comme un prince, les deux conditions alimentant paradoxalement la colère populaire.

Mais dans la Grande Histoire, cette prise de la Bastille n’est qu’une péripétie peu importante dans la Chronologie de la Révolution Française.

Le 11 Juillet 1789, Louis XVI renvoie le ministre des finances et chef du gouvernement, Necker, le banquier, financier, fort bien perçu par la bourgeoisie et le peuple. Ce qui crée une onde de choc et de nombreuses agitations. A tel point qu’un régiment royal (le Royal – Allemand) tire sur la foule et exaspère au plus haut point l’ensemble de la population.

Le lendemain, les électeurs réunis aux Etats Généraux élisent une commission permanente chargée essentiellement d’assurer l’approvisionnement de la ville (pour échapper aux spéculateurs très actifs) ainsi que le maintien de l’ordre, mais dans un sens non militaire.

Les états généraux créent une milice civique (qui deviendra plus tard " Garde Nationale ").

Une bande populaire se présente aux portes de La Bastille afin d’y prendre des armes. Les défenseurs, quelques Suisses et quelques invalides tirent malencontreusement sur la foule. En colère celle-ci force les portes et s’empare de la forteresse, tue le gouverneur et libère les prisonniers.

Le Roi devra rappeler Necker et reconnaître le principe de la Garde Nationale à la tête de laquelle iol nomme le Marquis de La Fayette.

Certes, La Bastille recelait 7 prisonniers, peu importants, mais cette prise représente surtout le fait que " le peuple " est apparu ce jour plus fort que le roi !

Le 14 juillet 1790, un an jour pour jour après cet événement, le peuple dansait sur les ruines de la forteresse démolie.

En 1880, le 14 Juillet est déclaré " Fête Nationale ".

1790

Premier Bal populaire à l’occasion du premier anniversaire de la Prise de La Bastille, à Paris.

Le terme "bal" désigne aujourd’hui soit l’assemblée des danseurs qui se réunissent pour exécuter des danses, soit le lieu même où s’effectue cette réunion.

Bal a aussi servi à désigner des airs de danses folkloriques du midi de la France, de tempo vif et de rythme binaire.

Aux XIIe et XIIIe siècles, on désignait sous le terme de Bal une danse provençale, vraisemblablement de rythme ternaire, accompagnée d’instruments.

Un siècle plus tard, le bal désigne des scènes dansées (bal des Ardents, etc.) exécutées devant un public.

En schématisant quelque peu, on dira que le bal est alors au peuple ce que fut le ballet à l’aristocratie : on va voir un ballet en spectateur, on y prend part dans un dessein de coquetterie mondaine (ballet de cour) ; en revanche, on va danser à un bal en tant qu’acteur et le point de vue esthétique n’entre que peu ou pas du tout en ligne de compte.

Ici le défoulement l’emporte sur l’expression chorégraphique.

Dans l’Europe du XIIIe siècle, les bals populaires fleurissent ; ils ont lieu le dimanche et les jours de fête ; on danse sur la place du village, qui est souvent celle de l’église ; il arrive parfois que l’on danse même à l’intérieur de l’édifice.

Encore aujourd’hui, dans certains villages (en Auvergne par exemple), lors de la fête du saint patron local, un orchestre rudimentaire exécute sans arrêt une même bourrée pendant des heures.

Pensons aussi à ces danses ininterrompues du carnaval de Rio.

Bien souvent, pour ne pas dire toujours, les danses d’origine populaire ont été ennoblies pour entrer dans le ballet de cour et la suite instrumentale (XVIIe-XVIIIe s.) ; ce faisant, elles ont perdu leur caractère mélodique semi-improvisé, et leur rythme ou leur tempo ont même été modifiés.

Des danses réputées lascives dans les bals populaires n’évoquent plus rien de tel après avoir été intégrées dans le ballet.

Mais l’innovation majeure en matière de bals publics date du 31 décembre 1715, lorsque le Régent ouvrit la salle de l’Opéra de Paris, trois fois par semaine, pour y danser.

De nombreux théâtres imitèrent cet exemple au XVIIIe siècle (Comédie-Française, Opéra-Comique, Comédie-Italienne).

La Révolution française, en raison de la liesse qui put se donner libre cours, multiplia les bals publics.

En 1790, il y avait environ quatre cents bals à Paris.

Le Directoire vit le succès du Tivoli, des Folies de Chartres au parc Monceau, du jardin Biron, du jardin Bourbon (Élysée), du pavillon de Hanovre, d’Idalie (rue Marbeuf), salles dont on pourrait suivre la destinée plus ou moins brillante au long du XIXe siècle.

C’est au bal Mabille (avenue Montaigne), entre 1840 et 1875, que Chicard introduisit le cancan et que Rigolboche et Céleste Mogador se produisirent.

Sous le second Empire, la vogue du bal de l’Opéra battit son plein ; à la même époque apparurent notamment le Pré-Catelan, l’Élysée-Montmartre et le Château-d’Eau.

À la fin du siècle, le succès du Moulin-Rouge, du bal Tabarin, du Moulin de la Galette, des bals de la rue de Lappe était éclatant.

Avec la fête nationale du 14 juillet, les bals publics de plein air renouèrent avec la coutume du Moyen Âge.

Un instrument récemment inventé, l’accordéon (1829), qu’il soit diatonique ou chromatique, y acquit sa renommée, en raison de son caractère expressif propre : il chante une mélodie avec facilité, son système de soufflerie permet tous les accents et toutes les modifications d’intensité, certains mécanismes de combinaisons (accords préfabriqués à la basse) rendent son jeu facile pour qui n’est pas trop regardant.

L’accordéon devint l’instrument roi du bal musette (expression née vers 1910 dans les bastringues de Paris et de sa banlieue) ; il remplaça en effet la musette ou la vielle.

Ce faisant, il emprunta à leur répertoire notamment la valse qui, des cercles viennois distingués, étendit sa vogue à tous les bals privés ou publics.

Au XXe siècle apparurent les dancings et, bientôt, avec l’introduction en Europe de la musique de jazz, ainsi que des rythmes sud-américains (tango, samba, etc.), deux nouvelles sources musicales s’ajoutèrent à la musique populaire de danse.

Du bal en famille, à l’occasion d’un mariage par exemple (où la valse chaloupée connaît encore des adeptes chez les vieilles générations), à la danse dans une boîte de nuit où les célibataires en mal de sensations érotiques acceptent ou recherchent les bras d’une entraîneuse, en passant par les bals masqués et les bals travestis, publics ou privés, la fonction de la danse dans le bal répond à de multiples besoins, qui vont du simple divertissement au prélude de l’aventure sexuelle.

La forme de défoulement y est plus ou moins précise, la qualité des transgressions plus ou moins accentuée.

1801

Signature du Concordat entre le premier consul Napoléon, futur empereur des Français et le pape Pie VII.

La confiscation des biens du Clergé lors de la Révolution Française et l’obligation aux prêtres de prêter serment à l’état français constituent les deux pierres d’achoppement entre la Papauté et la France.

La personnalité de Napoléon l’emporte sur celle de la Papauté qui doit abandonner à la France la nomination des Evêques, les biens de l’Eglise confisqués, mais attribue au clergé un statut officiel ainsi qu’une rémunération déterminée par la Loi.

1935

18 Juillet, réalisation en France du Front Populaire.

Cette union, refusée de toute les forces de gauche (socialistes et communistes) a été refusée depuis 1919 par les communistes russes et l’Internationale Communiste. Les socialistes trop modérés étant considérés comme des bourgeois en bleu de travail !

Les travailleurs catholiques étaient même associés à cette action.

Ce nouveau parti connaîtra également un frère en Espagne, le Fronte Popular.

Ils connaîtront tous deux une importante victoire électorale lors des élections en Février 1936 en Espagne et en mai 1936 en France.

En France cette victoire mène à la constitution d’un gouvernement de gauche (le seul avant celui de Mitterand) qui accordera de nombreuses mesures sociales comme les 36 heures et les Congés Payés.

Mais en Espagne, un coup d’état militaire mené par un officier peu connu, le commandant Franco, mène le pays à la Guerre Civile et à une lutte horriblement fratricide.

Le Fronte Popular vaincu laisse la place à 40 ans de dictature catholique fasciste.

1946

Après la libération des Philippines de l’occupation Japonaise, la République libre des Philippines est proclamée le 14 Juillet 1946.

1952

Les généraux Alphonse Juin, de Lattre de trasigny et Philippe de Hauteclocque (Leclerc), héros de la guerre et de la Libération de l’occupant allemand sont nommés " Maréchaux " de France, à titre posthume pour Leclerc.

1993

Le Parlement Belge adopte les accords définitifs qui transforment la Belgique en Etat fédéral.

Cam.

Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist


Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
jrmasson@nordnet.fr !