Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 16 Juillet..

622

Premier jour de l’Hégire, selon la Tradition musulmane et les conversions des savants oulémas. C’est le 1er Mouharram.

L’anniversaire de la " migration " de Mahomet de " La Mecque, capitale de l’Arabie vers Yatrib, qui n’est encore qu’une oasis dans le désert et qui deviendra la Ville la plus célèbre, " La " Ville, " The " Ville, la ville du prophète (Médinet-al-Nâbi).

Après avoir tenté de rallier les habitants de " La Mecque " à sa nouvelle doctrine, Mahomet, dont la tête est mise à prix par le parti des commerçants et de l’immobilier, est obligé de s’enfuir à Médine.

Là il reçoit un accueil plus chaleureux et la nouvelle religion monothéiste se répand rapidement ; elle va conquérir une partie du monde !

 

1945

Première explosion expérimentale d’une Bombe Atomique aux U.S.A., dans le cadre du " Manhattan Project " !

Ce nom de Manhattan Project désigne le premier programme américain de réalisations scientifique et technique destinées à la fabrication de bombes atomiques à uranium 235 et à plutonium, élaboré par les autorités américaines en 1943.

Les travaux entrepris, qui mobilisèrent un grand nombre de savants de différents pays, constituent un phénomène unique dans l’histoire des sciences.

Toute l’histoire du Manhattan Project débute le 2 août 1939 par une lettre d’Albert Einstein adressée au président Roosevelt lui expliquant l’intérêt du phénomène de fission de l’uranium récemment découvert en Allemagne par O. Hahn et F. Strassmann, et son application possible à la fabrication d’une bombe atomique.

Le Comité consultatif pour l’uranium, créé alors par Franklin D. Roosevelt et présidé par L. J. Briggs, directeur du National Bureau of Standards, comprend plusieurs savants, parmi lesquels E. Fermi, L. Szilard et E. Wigner ; dans un mémorandum, le Comité demande au gouvernement des États-Unis la somme de 100 000 dollars pour faire démarrer le projet (14 août 1940).

Mais, à partir de 1941, les militaires décident de passer du stade expérimental à la réalisation industrielle.

C’est le Manhattan Project, placé sous l’autorité du général L. R. Groves qui dispose de pouvoirs et de crédits pratiquement illimités.

Deux villes laboratoires sont construites dans l’État du Tennessee, à Clinton et à Oak Ridge, où les savants les plus éminents d’Europe et d’Amérique travaillent dans le plus grand secret, totalement isolés du reste du monde.

Une pile atomique de 1.000 kilowatts, refroidie à l’air, commence à fonctionner en novembre 1943 ; un mois plus tard, la première fournée d’uranium est dirigée vers les usines de séparation, et, en mars 1944, des quantités de plutonium de l’ordre du gramme sont obtenues.

Surmontant ses hésitations, le général Groves décide de passer au stade industriel et des piles refroidies à l’eau sont installées à Hanford (Washington) tandis qu’un nouveau laboratoire est créé à Los Alamos (Nouveau-Mexique) en mars 1943, sous la direction du jeune et brillant physicien Robert Oppenheimer, alors âgé de trente-huit ans, secondé par quatre lauréats du prix Nobel (N. Bohr, J. Chadwick, E. Fermi et I. I. Rabi) et par une équipe de physiciens unique dans les annales de la science, travaillant dans le laboratoire le mieux équipé du monde (2 milliards de dollars y sont dépensés).

En deux ans, les innombrables problèmes scientifiques et techniques sont résolus, et la première explosion expérimentale a lieu le 16 juillet 1945, au sommet d’une tour de la base aérienne d’Alamogordo, télécommandée à 17 kilomètres de distance.

Moins d’une minute plus tard, l’onde de choc parvient aux observateurs tandis qu’un nuage champignon s’élève à 13 kilomètres d’altitude. Trois semaines plus tard, c’est l’explosion de la bombe de Hiroshima (matinée du 6 août 1945) : on dénombre 78 150 morts, 13 983 disparus, 9 428 blessés graves, 27 957 blessés légers et de 62 000 à 90 000 maisons détruites. Ensuite c’est Nagasaki (9 août 1945) puis la paix ; la guerre froide lui succède et la menace nucléaire pèse sur l’humanité tout entière.

Le 1er janvier 1947, le Manhattan Engineer District du 13 août 1942 est remplacé par la Commission américaine à l’énergie atomique (A.E.C.).

1951

Le roi Léopold III de Belgique abdique en faveur de son fils Baudouin.

Déjà en 1950, le roi Léopold III, très controversé du côté francophone pour son attitude pendant la guerre, éloignement du sol belge, remariage peu accepté avec la " nurse de ses jeunes enfants privés accidentellement d’une mère adorée, avait fait voter une loi attribuant ses prérogatives royales à son fils Beaudouin.

Léopold, Roi des Belges de 1934 à 1951, fils du roi Albert Ier, accomplit une partie de ses études au collège d’Eton en Angleterre.

Il effectue ensuite de nombreux voyages en Amérique, en Afrique et en Asie.

Il monte sur le trône le 17 février 1934, à la suite du décès accidentel de son père.

L’année suivante, il perd son épouse, Astrid de Suède (dont l’immense popularité l’a rendue légendaire), dans un accident de voiture en Suisse.

De leur mariage, en 1926, étaient nés trois enfants : Joséphine-Charlotte, épouse du grand-duc Jean de Luxembourg, Baudouin Ier, qui régna de 1951 à 1993, et Albert, qui lui succéda sur le trône.

Son but principal en politique étrangère est de maintenir avant tout la neutralité de la Belgique, selon son serment constitutionnel. C’est ainsi qu’il s’oppose à la prolongation de la ligne Maginot jusqu’à Dunkerque) selon sa déclaration du 14 octobre 1936.

En mai 1940, il prend la direction des opérations contre l’invasion allemande ; mais, devant l’ampleur des forces ennemies et en tant que commandant suprême de l’armée, il signe la capitulation sans conditions, contre l’avis du président du Conseil Pierlot et de l’ensemble des ministres et sans prévenir le commandement allié.

Il est interné à Laeken et le ministère Pierlot continue la résistance à Londres.

En novembre 1940, le roi entreprend une démarche auprès du Führer, à Berchtesgaden, en vue de libérer les prisonniers.

En octobre 1941, il épouse Liliane Baels, fille de l’ancien ministre et gouverneur de la Flandre-Occidentale, qui, par son mariage, devient princesse de Réthy.

Cette union posera des problèmes sur les plans constitutionnel, juridique et sentimental, les Belges ne pardonnant pas à leur souverain d’avoir oublié sa première femme pour cette " intrigante ".

Le 7 juin 1944, le roi est déporté en Allemagne avec sa famille, et son frère Charles est nommé régent de Belgique.

L’attitude du souverain pendant la guerre donne naissance à une longue controverse, la " question royale ", une partie de l’opinion reprochant au souverain d’avoir capitulé en 1940 et même favorisé la collaboration. Cette question passionnera l’opinion publique belge et étrangère après la guerre ; elle n’est pas sans rapport avec la question Pétain en France.

Après sa libération par les Alliés, le gouvernement Van Acker s’oppose à son retour à la suite d’une campagne menée par la gauche.

Le roi se retire en Suisse et la régence de Charles est prolongée.

Le parti catholique veut le retour du roi et, aux élections de 1949 auxquelles les femmes participent pour la première fois, le gouvernement Eyskens accepte un projet de référendum.

Les socialistes, dirigés par Spaak, exigent 66 p. 100 des voix.

Le 12 mars 1950, à la suite d’un plébiscite sur la " question royale ", la reprise des pouvoirs par le roi est acceptée à 57,68 p. 100 des voix.

Aux élections de juin 1950, le Parti social-chrétien obtient la majorité absolue et le Premier ministre Duvieusart veut le retour du souverain.

Le roi rentre le 22 juillet. Mais une vague de grèves et de manifestations violentes se déclenche, offensive des gauches et de la Wallonie.

Face à la menace d’une marche sur Bruxelles, le 1er août 1950, Léopold III fait voter une loi attribuant ses prérogatives royales à son fils Baudouin.

Il abdique en sa faveur le 16 juillet 1951. Désormais, il se tient à l’écart de la politique et il quitte le château de Laeken en 1959, sa présence, interprétée comme le maintien d’une tutelle sur le roi son fils, risquant de provoquer un mouvement d’hostilité contre la dynastie.

Il se consacre alors à des voyages et à des études scientifiques en Amérique du Sud et en Afrique.

La Belgique, réconciliée par sa discrétion mais aussi par l’attitude conciliante de son fils Baudouin, lui a fait des funérailles nationales en 198.

1969

Bientôt les premiers pas de l’Homme sur la lune.

C’est probablement le point culminant du programme Apollon.

Cet été là, je m’en souviendrai toujours. Mais ceci est purement personnel et n’a aucun intérêt pour les amateurs d’Histoire.

Jeune marié je venais d’acquérir une belle maison au sein d’un écrin de verdure, au flanc d’une colline verdoyante, face à un de ces " lieux où souffle l’esprit " !

Elle n’était pas complètement achevée, et j’ai consacré mes vacances d’été à la parachever, vernissages, peintures, tapisseries, chauffage central etc.

Figurez-vous qu’au journal parlé du soir, éreinté de fatigue, entre une victoire plantureuse du cannibale " Eddy Merckx et les incendies de forêt en Provence, j’apprends la nouvelle emballante, pour moi, la nouvelle du siècle, celle du départ de l’Homme pour la lune. Les rêves les plus fous …

Cam.

Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist


Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
jrmasson@nordnet.fr !