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Chroniques du 23 Juillet.

23 Juillet

Dans l’Antiquité Romaine : fête de Neptune, les Neptunalia.

Malgré son "interprétation" en Poséidon grec, Neptune n’était pas à l’origine pour les Romains une divinité de la mer, mais de l’humidité et des eaux douces.

Ce que confirment les quelques éléments que nous connaissons de lui : son temple, à proximité du Tibre ; le nom de sa parèdre, Salacia, qui évoque le jaillissement de l’eau (la signification du nom de son autre parèdre, Vénilia, est inconnue) ; la date des Neptunalia, le 23 juillet, à l’époque de la sécheresse et des grandes chaleurs (dont on se protégeait par des tonnelles de feuillage).

Le manque de renseignements sur ce Neptune primitif s’explique par un rapprochement à date ancienne de ce dieu avec Poséidon, dieu de la mer, dont il adopte les attributions.

Il apparaît vers ~ 399, associé à Mercure, et en ~ 217 aux côtés de Minerve (cette alliance bizarre peut s’interpréter de différentes façons : soit référence au couple Poséidon-Athéna, divinités de l’Acropole ; soit la proximité du lit où étaient étendus Jupiter et Junon, unis par la religion romaine traditionnelle et la mythologie grecque à Minerve (triade capitoline) et à Neptune (frère de Jupiter).

Dans le panthéon classique, la littérature aussi bien que l’art, Neptune est entièrement confondu avec Poséidon (un groupe de Scopas représentant Poséidon, Thétis et d’autres divinités marines était placé dans son temple).

Auguste fit de Neptune un des responsables de sa victoire navale à Actium (pourtant un de ses ennemis, Sextius Pompée, s’était antérieurement assimilé à Neptune) et accorda de grands honneurs au dieu.

Signalons que les historiens anciens qui font du dieu Consus un Neptune équestre (à propos de l’enlèvement des Sabines aux Consualia) s’appuient sur une fausse assimilation de Consus à Poséidon (tous les deux étaient honorés par des courses de chevaux), ce dernier étant interprété en Neptune.

1373

Mort à Rome de Brigitta Persson de Suède. Elle sera sanctifiée en 1391.

Mais comment cette princesse, mariée à 14 ans pour des raisons politiques, 12 fois mère de famille (8 enfants seulement survécurent) devint-elle sainte.

Tout d’abord, mariée, elle était pieuse et mère chrétienne modèle ; elle avait de longues discussions théologiques et spirituelles avec les autorités religieuses du royaume.

Mais après la mort de son mari, en 1344, elle reçut une Révélation du Christ qui lui déclara " Tu es ma femme et ma Médiatrice auprès des Hommes " !

Elle entra donc dans les Ordres et fonda et dirigea plusieurs couvents de femmes. Vivant une vie de méditations, de macérations et de prières en dehors de la conduite des établissements créés.

Par la suite elle reçut encore près de 600 " Révélations " toutes consignées par des " théologiens " dans huit livres. Poèmes spirituels souvent grandioses, expression d’une profonde passion pour le Christ, réflexions mystiques non dénuées d’imagination, ses Révélations forment un ensemble étonnant.

1435

Savez-vous pourquoi vous prenez une collation, ce repas léger, un peu plus complet qu’un en-cas, mais moins pourvu qu’un dîner le soir ?

Dans les couvents et les abbayes, le repas principal était à midi.

Les moines soumis à un labeur rude et levé dès 4 h. du matin, prenaient un solide repas.

Le soir, comme le coucher était prévu en même temps que le soleil, le repas était plus simple, léger.

Or pendant ces repas, un lecteur lisait des " extraits " de l’évangile, des " conférences " de Pères de l’Eglise, des textes saints, des commentaires etc ..

Un livre eut un énorme succès chez les moines bénédictins, les plus nombreux dès le VI° s.

Ce sont les " Collationes " de Saint-Cassien, un théologien, né en 350 et mort le 23 Juillet 435 à Marseille, où il est toujours fêté ce jour et honoré dans certains sanctuaires.

Vous voyez l’allusion ?

Dorénavant, en prenant votre " Collation " vous penserez aux réflexions théologiques de Saint-Cassien.

C’est d’ailleurs pour cela que le " vulgus pecum " (le peuple quoi !) crut bon d’ajouter " légère " pour qualifier ce repas déjà petit. Pour compenser sans doute le caractère indigeste des " Collationes " du saint Marseillais ! ! !

Malgré les très nombreuses études qui lui ont été consacrées, Cassien est mal connu.

On ne sait si le nom de Jean lui fut donné à son baptême ou quand il devint moine, ni s’il naquit en Dobroudja (Roumanie) ou en Provence.

Il est certain que, très jeune, il fut moine à Bethléem.

Vers 385 — il devait avoir environ trente-cinq ans —, il partit pour l’Égypte avec un fidèle compagnon, le prêtre Germain, et il y passa une quinzaine d’années à visiter les monastères, alors à leur apogée.

Vers 400, il se rendit à Constantinople, où Jean Chrysostome l’ordonna diacre.

Durant les persécutions que subit ce grand saint, Cassien se montra son disciple fidèle et reçut de son maître une mission à Rome.

Cassien revint en Orient et vers 415, après une seconde mission à Rome, il s’établit à Marseille.

Dans cette ville, il fonda deux monastères, Saint-Victor pour les hommes et Saint-Sauveur pour les femmes.

À la demande de Castor, évêque d’Apt, il composa vers 417 les " Institutions cénobitiques " , où il exposait son expérience des usages monastiques.

Il écrivit ensuite ses célèbres " Conférences "  ou " Collationes " .

Sur les instances du futur pape saint Léon Ier, Cassien composa un traité sur l’ " Incarnation " , contre Nestorius, patriarche de Constantinople. Il mourut vers 435. On le fête à Marseille le 23 juillet.

Il fit connaître en Occident la vie monastique orientale. Tout en prétendant raconter ses souvenirs d’Égypte, il y a mêlé des réminiscences des moines de Palestine et il a adapté le tout aux possibilités de l’Occident.

Par les " Institutions "  et les " Conférence "s , dont le succès fut immense et durable, Cassien tient une place essentielle dans la tradition monastique qui suivirent fidèlement ses " collationes ".

1952

23 Juillet. Coup d’état en Egypte.

Une faction de jeunes officiers conduits par le jeune Colonel Gamal Abdel Nasser, renverse la royauté, dépose le roi Farouk, demi-dandy obèse plus intéressés par les courses et les femmes vénales que par le gouvernement de son pays qu’il laisse ainsi aux mains des Anglais,

Le général Néguib, chef de l’armée qui a couvert la révolution de son autorité bonhomme et paternaliste, devient le chef de l’Etat.

Mais le torchon brûlera vite et l’ambitieux Nasser s’empressera de prendre le pouvoir, en 1954.

Néguib gardera la vie sauve, suite à son " aura " mais il restera en liberté surveillée jusqu’à l’avénement du successeur de Nasser, Anouar-el-Sadate.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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