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Chroniques du 13 Août.

Antiquité Romaine,

Le culte de Diane à Rome. Diane n’a pas été, à l’origine, tenue pour une déesse indigène ; son premier sanctuaire est érigé sur l’Aventin, donc sans doute à l’extérieur du pomoerium primitif. Varron la fait figurer dans une liste de dieux qu’aurait, postérieurement à la fondation, introduits le Sabin Titus Tatius.

Elle ne vient pourtant pas de loin. Son nom, Diana , est assurément latin : formé sur l’adjectif dius  — qu’on retrouve à Rome accolé à plusieurs noms divins : Dius Fidius  (qui n’est peut-être autre que Jupiter ; en tout cas, dieu des serments et de l’éclair), Dea Dia  (à qui était consacré le bois sacré des Frères Arvales) — ou sur le substantif ( ;) dium , signifiant l’"espace céleste".

Son culte le plus important, antérieur à celui de l’Aventin, se situe à Aricie, dans un bois sacré. Diane d’Aricie est une déesse des fonctions génératrices et de l’enfantement (lors des fouilles d’Aricie, on a retrouvé de multiples figurations d’organes génitaux masculins ou féminins). Dans le bois de la déesse séjourne une nymphe nommée Egeria (c’est-à-dire "fin de la gestation") : on lui sacrifie pour obtenir des accouchements aisés.

Le culte de l’Aventin à Rome copie manifestement celui d’Aricie ; son installation doit coïncider avec l’affirmation par Rome de son rôle dirigeant dans le Latium. Le jour de fête (13 août) y est le même qu’à Aricie.

Diane y a toujours dans ses attributions la fécondité et la suprématie. Les femmes lui rendent un culte (elles coiffent leur chevelure en son honneur le 13 août).

Une anecdote légendaire rapportée par Tite-Live veut qu’un Sabin, ayant eu connaissance d’un oracle assurant la souveraineté au peuple du premier qui sacrifierait à Diane de l’Aventin une vache, vint au temple à cette fin : le prêtre romain l’envoya se purifier dans le Tibre et se pressa de sacrifier l’animal durant ce temps.

Est-ce sous l’influence du culte important qu’on rendait à Diane sur le mont Tifata, près de Capoue, en Campanie (région tôt hellénisée), mais Diane se trouve fort tôt assimilée à Artémis, la déesse grecque : elle en reçoit la virginité, le goût de la chasse, l’association avec son frère Apollon, les attributions lunaires.

À la suite d’épidémies, dès ~ 399, on décide un lectisterne où apparaissent sur trois lits Apollon et Latone, sa mère, Hercule et Diane, Mercure et Neptune : la Diane qui figure dans ce rite étrusco-grec est évidemment Artémis, responsable dans les épidémies des morts féminines comme son frère l’est des morts masculines.

Sous l’Empire, Diane Artémis bénéficiera de l’importance nouvelle donnée par Auguste au culte d’Apollon.

1899.

Naissance de sir Alfred Hitchcock, cinéaste américain d'origine britannique, !maître du suspense " du cinéma américain. Dès 1925, Hitchcock réalisa son premier film, "  Jardin des plaisirs " (The Pleasure Garden), suivi de près par " l'Éventreur ou les Cheveux d'or " (The Lodger, 1926), son premier film à suspense. Parmi ses premiers succès en Angleterre figurent " les Trente-Neuf Marches " (The 39 Steps, 1935) et " Une femme disparaît " (The Lady Vanishes, 1938). En 1939, Hitchcock s'installa aux États-Unis, et débuta sa période américaine avec " Rebecca " (1940).

" L'Inconnu du Nord-Express " (Strangers on a Train, 1951), " Fenêtre sur cour " (Rear Window, 1954), " Psychose " (Psycho, 1960), " les Oiseau "x (The Birds, 1963) et " Frenzy " (1972) s'inscrivirent dans la lignée de ce premier film. En plus de son activité de réalisateur, Hitchcock publia plusieurs collections de nouvelles et produisit deux séries télévisées, " Alfred Hitchcock présente " (Alfred Hitchcock Presents, 1959-1962) et " l'Heure d'Alfred Hitchcock " (The Alfred Hitchcock Hour, 1963-1965), où il apparaît comme un hôte corpulent, à la voix d'outre-tombe.

Hitchcock est également célèbre pour ses brèves et silencieuses apparitions dans chacun de ses propres films.

Hitchcock a toujours été admiré pour son raffinement et son esprit, pour sa technique cinématographique hautement stylisée, pour son goût du macabre et de l'effrayant, pour sa maestria dans l'art de se servir de facteurs psychologiques et d'éléments visuels pour créer une atmosphère étrange.

1926.

Naissance du leader charismatique Cubain, Fidel Castro.

Fils d’un planteur de canne à sucre émigré de Galice (Espagne), Fidel Castro est né le 13 août 1926 près de Birán, dans la province d’Oriente.

Il suit l’école primaire chez les jésuites à Santiago de Cuba.

En 1942, il entre au collège Belén, à La Havane, une école moyenne préparatoire également dirigée par les jésuites.

L’année suivante le voit s’inscrire à la faculté de droit de l’université de La Havane où il devient rapidement président de la Fédération universitaire des étudiants.

Dès lors, son avenir de révolutionnaire est engagé : en 1947, il prend une part active à une expédition malheureuse en république Dominicaine dont le but est de renverser la dictature de Trujillo.

À la fin de ses études, Fidel Castro ouvre un cabinet d’avocat dans la capitale cubaine en 1950 et s’attache à défendre les déshérités.

Membre du Parti du peuple cubain (dit également parti orthodoxe), il est candidat au Parlement lors des élections de 1952. Mais le scrutin est annulé à la suite d’un coup d’État qui porte entre-temps Batista au pouvoir.

Un recours de Castro devant la Cour des garanties constitutionnelles ayant été rejeté, il voit se fermer une à une les possibilités de lutter légalement contre la dictature et décide d’organiser un groupe d’action directe pour rétablir la démocratie.

Le 26 juillet 1953, quelque cent cinquante jeunes gens prennent d’assaut la caserne Moncada à Santiago de Cuba.

C’est l’échec : Fidel Castro et son frère Raúl échappent au massacre, mais sont arrêtés et condamnés à quinze ans d’emprisonnement dans l’île des Pins.

Ils bénéficient néanmoins de l’amnistie générale de mai 1955 et, en juillet, Fidel Castro s’exile à Mexico où il fonde le Mouvement du 26-Juillet.

C’est à cette époque qu’il rencontre Ernesto " Che " Guevara dans la capitale mexicaine.

En décembre 1956, quatre-vingt deux hommes débarquent du Granma  sur les côtes de l’Oriente. Seuls douze hommes en réchappent, dont Fidel Castro et Guevara, et prennent pied dans la sierra Maestra.

En avril 1958, les barbudos  déclarent " la guerre totale " au régime de Batista. Le mouvement de résistance fait tache d’huile et, le 1er janvier 1959, Batista s’enfuit.

Quelques jours plus tard, Castro et ses guérilleros entrent triomphalement à La Havane. Le gouvernement provisoire de José Miró Cardona dure un peu plus d’un mois : le 16 février 1959, Fidel Castro devient Premier ministre, et son frère Raúl commandant en chef des forces armées.

Interdit sous Batista, le Parti communiste est à nouveau autorisé.

La réforme agraire est décrétée en 1959.

En février 1960, l’U.R.S.S. passe un premier accord sur le sucre avec le gouvernement castriste.

En janvier 1961, c’est la rupture diplomatique entre Washington et La Havane, puis, en avril, des exilés cubains tentent de débarquer à Playa Girón. Castro réplique en déclarant Cuba " république socialiste ".

En 1962, toutes les formations de gauche se fondent dans les O.R.I. (Organisations révolutionnaires intégrées) dont Castro est le premier secrétaire ; la même année, sur le plan intérieur, et suite aux difficultés qui apparaissent dans les relations entre l’État cubain et les autorités ecclésiastiques locales, Castro est excommunié au terme d’un conflit.

En octobre 1962, Cuba se trouve au centre de la crise internationale dite " des fusées ".

Les rapports entre le bouillant leader cubain et les dirigeants du Kremlin ne sont pas toujours faciles, mais l’Union soviétique ne peut pas faire autrement que de soutenir le premier régime socialiste d’Amérique.

La disparition de l’U.R.S.S. et du bloc communiste a entraîné une crise économique très grave à Cuba.

Cependant, en mars 1993, Castro est reconduit à la tête du Conseil d’État et n’entend pas renoncer au socialisme (" le socialisme ou la mort ") même s’il fait quelques concessions au capitalisme (juill. 1993) : il autorise la possession de devises étrangères et le travail " à son propre compte " pour certains métiers.

Le " Lider máximo " n’a cessé de renforcer son pouvoir depuis 1959.

A la fin des années 1990, Fidel Castro est l’un des derniers dirigeants à se réclamer du communisme dans le monde.

1961.

Construction du Mur de Berlin, reconnaissance " de facto " de l’existence de Berlin –Ouest.

Le 13 août 1961, à 2 heures du matin, des milliers de membres de la police populaire et des groupes de combat des usines prirent position à la limite du secteur oriental de Berlin et y édifièrent une ligne de barbelés et de chevaux de frise, par la suite remplacée par un mur et prolongée tout autour de Berlin-Ouest.

Seuls restaient ouverts quelques points de passage sévèrement contrôlés : la libre circulation entre les deux parties de Berlin était ainsi interrompue.

La décision de construire le Mur n’avait assurément pas été prise par le leader allemand, Walter Ulbricht, d’un cœur léger ; il était facile de prévoir tout le parti que la propagande adverse allait en tirer.

Elle répondait d’abord à une nécessité immédiate : créer les conditions indispensables pour résoudre la crise économique et sociale.

Il fallait mettre fin à l’important trafic de devises et de marchandises, qui se faisait par Berlin au détriment de l’économie de la R.D.A. et stabiliser la main-d’œuvre en arrêtant l’hémorragie des travailleurs spécialisés attirés par les perspectives et les promesses de l’Ouest.

Mais puisqu’il y avait nécessité, les dirigeants s’efforcèrent de compenser l’inévitable perte de prestige par des avantages politiques.

En prévision d’éventuelles réactions des Occidentaux, cooccupants avec l’U.R.S.S. de Berlin, le gouvernement de la République démocratique se fit par avance couvrir par ses alliés : c’est, officiellement, à la demande des États du pacte de Varsovie réunis le 11 août, que la R.D.A. établit " le long de la frontière de Berlin-Ouest un ordre tel que la voie soit barrée au travail de sape contre les pays du camp socialiste ".

Moyennant quoi la ligne de démarcation entre les deux Berlin devenait une frontière d’État, c’est-à-dire que l’ex-secteur soviétique de la capitale était de facto  érigé en morceau du territoire de la R.D.A., malgré la fiction juridique du maintien des droits des quatre puissances occupantes dans le Grand Berlin.

Cette fiction se manifesta cependant par la libre circulation entre les deux Berlin des troupes comme des ressortissants des quatre puissances et par le fait que les soixante-six élus de Berlin-Est à la Volkskammer n’eurent que voix consultative (de même que les députés de Berlin-Ouest au Bundestag de Bonn).

Indiscutablement, le Mur achevait territorialement la R.D.A.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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