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Chroniques du 17 Août.

1941

Bombardement de Coventry.

Au plein cœur de la bataille d’Angleterre, Hitler choisit cette ville industrielle de 242.000 habitants, dans les Middlands, un des centres les plus représentatifs de l’industrie anglaise, pour frapper le potentiel économique du Royaume-Uni.

C’est la guerre psychologique. Le premier de 4 raids, étalés sur 8 mois, d’Août à Avril, qui raseront la ville.

67.670 bâtiments (sur 75.000) seront détruits ou sérieusement endommagés au point que le terme de " coventrisation " remplace en anglais comme en Français, celui de " destruction totale, rasage par bombardement).

1945

I7 Août : Indépendance de l’Indonésie. En Septembre 44, devant l’avance et les succès américains, les Japonais pour " contrer " les nationalistes et les Alliés, promettent l’Indépendance aux Indonésiens.

Mais il faudra encore une révolte en Février 45 pour que soit réuni un Comité pour l’étude de l’Indépendance.

Celui-ci se met assez vite d’accord sur un état républicain et unitaire (toutes les îles) ; mais la question de l’Islam soulève des polémiques.

Sukarno, alors jeune, prend la tête du mouvement et parvient à faire accepter 5 principes : nationalisme, internationalisme, démocratie, justice sociale et croyance en Dieu, ainsi que l’idée d’entraide mutuelle, une valeur traditionnelle du village indonésien. Mais les islamistes " durs " refusent cette idée ‘un Islam très modéré, qu’ils sentent plus proches des anciens colonisateurs, les Hollandais et des Japonais.

Lorsque la Bombe éclate à Hiroshima et à Nagasaki et que le Japon capitule, l’Indonésie proclame son Indépendance avec Sukarno comme président. Il représente les Javanais et les Balinais, la tendance nationaliste, populiste et socialisante, ainsiq ue la tradition venus des régions rizicoles de Java. Le vice-président, Hatta, représente la tendance des Islamistes, des planteurs et des commerçants, des côtes et de l’ouverture sur le monde extérieur.

La Hollande, ancien colonisateur, remplacé par les Japonais, reconnaissent l’Indépendance.

1987

Mort d’un criminel de guerre nazi, dauphin d’Hitler, Rudolf Hess.

Né en 1894, petit-fils d’un émigré allemand en Égypte qui monte un commerce de gros à Alexandrie, Rudolf Hess fait ses études au lycée français de cette ville, puis est envoyé en Allemagne.

À quinze ans, son père l’oblige à embrasser la carrière commerciale afin qu’il puisse un jour lui succéder.

En 1914, Rudolf Hess s’engage dans le 1er régiment bavarois d’infanterie. Blessé deux fois, puis devenu brillant pilote dans l’aviation, il est lieutenant en 1918. Démobilisé au début de 1919, Hess vient à Munich où gronde la révolution communiste, mais où les pangermanistes bavarois tiennent encore le haut du pavé.

C’est là qu’il rencontre Dietrich Eckart, journaliste et écrivain qui l’introduit dans la société Thulé (loge pangermaniste et antisémite), où il fait la connaissance d’Alfred Rosenberg.

À l’université, il suit les cours de géopolitique. En 1920, Hess entend un discours de Hitler, qui provoque en lui un bouleversement quasi religieux : il vient de rencontrer le " chef spirituel germanique " qu’il attendait. Il va vivre désormais pour et par Adolf Hitler. Après le putsch manqué des 8 et 9 novembre 1923 à Munich, Hitler et Hess se retrouvent dans la prison de Landsberg, où Hitler va écrire Mein Kampf , tapé à la machine par Hess.

Secrétaire privé de Hitler de 1924 à 1932, Hess devient alors président de l’administration du Parti national-socialiste ; puis, ministre du Reich en 1933, il est nommé officiellement, en 1935, représentant personnel du Führer, qui le présente en 1939 comme son successeur. Sans prétention au pouvoir, Hess s’efforce, souvent en vain, de régler les différends qui séparent les leaders ambitieux du parti. Partisan convaincu d’une entente anglo-allemande, il déplore le conflit qui oppose les deux pays. Il tente de prendre divers contacts avec Londres, en 1940, pour conclure la paix.

À la veille de l’invasion de l’U.R.S.S., le 10 mai 1941, il s’envole pour l’Angleterre à bord d’un Messerschmitt 110 et atterrit en Écosse sur les terres du duc de Hamilton, dont il avait fait la connaissance lors des jeux Olympiques de Berlin en 1936.

Il offre de négocier une paix entre l’Angleterre et l’Allemagne, mais Churchill le fait arrêter avant tous pourparlers politiques. Soumis à de rudes interrogatoires, à une détention tracassière, Hess tente de se suicider. Il présente bientôt des troubles psychiques assez nombreux. Mais la réalité de son aliénation mentale n’est pas attestée.

Quoi qu’il en soit, après la capitulation allemande, il est amené à Nuremberg pour y être jugé par les membres du tribunal militaire international. En 1946, il est condamné à la détention perpétuelle. Il fut alors incarcéré dans la prison de Spandau, à Berlin, où il resta seul prisonnier jusqu’à sa mort. Il s’est suicidé le 17 août 1987.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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