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Chronique du 3 Septembre.

Sommaire : 

1791

Vote de la Constitution Française de 1791.

Elle inclut dans son texte les Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 Août 1789 qui demeure encore aujourd’hui le modèle de base des textes des " Droits de l’Homme ". C’est dire qu’elle incarne les idéaux de la Révolution dans leur forme originelle.

Rédigée par l’Assemblée nationale constituante, elle reflète les grandes idées de l’époque : le droit de vote, la souveraineté nationale, les limitations apportées à la monarchie, le débat sur l’existence d’une seconde Chambre, la séparation des pouvoirs. Le grand texte de référence est la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 27 août 1789, riche de dix-sept articles, qui proclame solennellement un certain nombre de droits fondamentaux.

La Déclaration de 1789 trouve son origine, non seulement dans les conceptions du droit naturel, mais également dans une certaine tradition du christianisme, qui fait des Évangiles le fondement d’une philosophie égalitariste. De manière très différente, ces deux courants ont cependant permis l’évolution des mentalités vers la reconnaissance de droits attachés à la qualité d’Homme.

Plus directement, les écrits des philosophes des Lumières, tel Jean-Jacques Rousseau, notamment son célèbre ouvrage intitulé Du contrat social (1762), ainsi que la Déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776, rédigée par Thomas Jefferson, et la Déclaration des Droits de la Constitution de l’État de Virginie du 12 juin 1776, ont constitué l’essentiel de l’inspiration des révolutionnaires de 1789.

La Déclaration de 1789 indique donc quels sont les droits inhérents à la nature humaine, qui recouvrent à la fois les droits de la personne (voir Libertés publiques), mais aussi les droits politiques (droit à la participation aux affaires publiques) et, pour certains analystes, les droits sociaux, sans toutefois garantir juridiquement leur promotion. Ce dernier point constitue l’une des ambiguïtés de la notion : en effet, les droits de l’Homme apparaissent comme un idéal à atteindre, et rien ne garantit que l’ensemble des régimes politiques les mettent concrètement en œuvre.

En France, cependant, la Constitution de la Ve République renouvelle solennellement dans son préambule "!son attachement aux droits de l’Homme tels qu’ils sont définis par la Déclaration de 1789!" et donne ainsi une portée constitutionnelle à ces droits. Le droit positif français confère à la grande majorité d’entre eux un caractère normatif, et attache à leur reconnaissance un régime juridique protecteur. Ainsi sont protégés par l’intermédiaire des différentes branches du droit (droit civil, droit pénal, droit administratif) le droit à la liberté, la propriété, la sûreté des personnes, le droit de résister à l’oppression, etc.

1914

Mort idéaliste d’un grand symphoniste, Albéric Magnard.

Né en 1865, le compositeur Albéric Magnard est l’un des seuls symphonistes de grande envergure qu’ait connu la France à l’aube du XXe siècle. Bien que son père, rédacteur en chef du Figaro , lui ait offert toutes les facilités pour réaliser une brillante carrière, il refuse ses interventions et suit, en solitaire, un chemin en marge des circuits musicaux de son temps.

Après avoir reçu une formation juridique, il entre au Conservatoire de Paris en 1886, où il se lie d’amitié avec Guy Ropartz, qui sera par la suite l’un de ses plus fervents défenseurs. Puis il suit les cours de Schola Cantorum (1888-1892) et compose, à la même époque, sa Première Symphonie  et son premier ouvrage lyrique, " Yolande ", représenté à la Monnaie de Bruxelles en 1892.

Il voyage beaucoup et collabore de façon éphémère au Figaro. En 1897, il remplace pendant quelques mois Vincent d’Indy à la Schola, seule fonction officielle qu’il acceptera d’occuper. Très méfiant de nature, il limite la diffusion de ses œuvres à une élite privilégiée sans passer par l’intermédiaire d’un éditeur. Il préfère les faire imprimer à son propre compte. Cette méfiance explique pourquoi il fallut attendre les années 1980-1990 pour que sa musique soit redécouverte.

En 1899, il organise un concert de ses propres œuvres qui permet d’entendre notamment la Symphonie no 2  et la Symphonie no 3  : il s’agit d’une révélation pour le monde musical ; mais Magnard n’exploite pas la situation. En 1904, il achète à Baron (Oise) un manoir où il se retire, loin de la capitale. Seul Guy Ropartz, à Nancy, agit inlassablement en faveur de son ami, dont il dirige les principales œuvres. En 1911, l’Opéra-Comique crée Bérénice .

Le 3 septembre 1914, Albéric Magnard meurt sous les balles allemandes en défendant, seul, son manoir de Baron, que ses idéaux l’empêchaient de livrer à l’envahisseur.

Personnalité complexe, en réaction contre les idées de la bourgeoisie aisée dont il était issu, Magnard a cherché durant sa vie un idéal terrestre satisfaisant une soif de vérité et de moralité qu’aucune religion n’épanchait à son goût. Il se passionne pour l’affaire Dreyfus. Musicien militaire de haut rang, il démissionnera en 1899 pour protester contre l’injustice de la condamnation de Dreyfuss. Puis compose l’ " Hymne à la justice " .

Il confie l’impression de ses œuvres à une coopérative ouvrière qui abuse de sa générosité ; féministe, misanthrope, intransigeant, c’est un optimiste de nature, parfois un peu naïf, qui vire au scepticisme et au pessimisme par idéalisme blessé. Sa vision artistique est en dehors de son temps : il voit plus loin, et si l’effort paraît stérile dans l’immédiat, à long terme rien n’est perdu.

L’œuvre de Magnard est celle d’un symphoniste pur. On a souvent évoqué l’influence beethovénienne, révélée surtout dans le respect des formes classiques. Malgré une influence wagnérienne indéniable, il se réfugie dans les formes traditionnelles de la musique (sonate, symphonie), qu’il transcende par la richesse de ses idées.

Il introduisit également quelques nouveautés, ainsi par exemple son Quintette pour vents et piano en ré mineur opus 8 comporte une flûte. On lui doit également un Quatuor à cordes en mi mineur opus 16 et un Trio avec piano en fa majeur. Sa Sonate pour violon et piano, opus 13, jouée à Paris salle Pleyel en 1902, fut dédiée au compositeur et violoniste Liégeois (Belgique) Eugène Ysaye.

La Sonate en la majeur pour violoncelle et piano opus 20 représente sa dernière œuvre de musique de chambre. Son œuvre lyrique comprend trois drames : Yolande, Bérénice et Guercœur. Si ses symphonies ont une force rhapsodique encore appréciée, ses opéras sont plutôt tombés dans l'oubli.

Sa dernière œuvre, Douze Poèmes en musique fut détruite dans l'incendie de sa maison, ainsi que la presque totalité de ses manuscrits.

1943

Débarquement anglo-américain en Calabre (Sud de l’Italie).

Ce qui amena peu de temps après la chute du dictateur fasciste, le " Duce ", Bénito Mussolini. Badoglio fut alors nommé Premier ministre par le roi Victor Emmanuel III. Après avoir signé avec les Alliés la reddition italienne, le 8 septembre 1943, son gouvernement déclara la guerre à l'Allemagne.

1971

Indépendance du Qatar.

Qatar est une presqu’île désertique transformée par les revenus tirés des hydrocarbures. Indépendant depuis le 3 sept. 1971, l’émirat de Qatar a organisé son développement autour d’un ambitieux programme d’industrialisation fondé sur la richesse en pétrole et en gaz naturel. La présence au nord de la péninsule du gisement de gaz naturel de North Field, considéré comme le gisement le plus important du monde, permet la mise en route de nouveaux projets industriels, alors même que les réserves pétrolières commencent à s’épuiser.

Qatar, officiellement État du Qatar, pays de la péninsule Arabique, forme une pointe dans le golfe Arabo-Persique ; il est limité au S.O. par l'Arabie Saoudite et au sud-est par les Émirats arabes unis. Cet État pétrolier, couvre une superficie de 11437 km², soit un peu plus qu’un grand département français. Doha est la capitale et le port principal.

Soumis à l'influence de son puissant voisin saoudien, le pays est opposé à l'émirat de Bahreïn pour le contrôle des gisements pétroliers offshore, au large de la côte occidentale. Selon le recensement de 1986, la population totale de l’émirat était de 371 863 habitants, dont 217 294 localisés à Doha, la capitale ; elle est estimée à 552 000 habitants en 1994.

Le nombre exact des étrangers présents à Qatar n’est pas connu avec précision, mais les estimations les plus sérieuses évaluent entre 70 p. 100 et 80 p. 100 l’importance de la main-d’œuvre étrangère par rapport à la population totale de l’émirat. Au début des années 1980, Qatar disposait du revenu annuel moyen par habitant le plus élevé du monde (28 885 dollars en 1980).

Avec la chute du prix du pétrole et la tension dans le Golfe consécutive à la guerre Irak-Iran, les revenus de l’émirat ont beaucoup diminué, si bien qu’en 1987 le revenu moyen par habitant était de 15 100 dollars, ce qui est encore considérable.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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