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Chroniques du 16 Septembre.

Sommaire

1810

Hidalgo y Costilla devient le père de l’Indépendance Mexicaine en sonnant le tocsin.

Né en 1753, ordonné prêtre en 1789, Miguel Hidalgo y Costilla mena d’abord une existence calme ; toutefois, en contribuant à promouvoir le progrès économique de Dolores dont il était curé, grâce à l’introduction de nouvelles méthodes de culture, il se rendit suspect aux yeux des autorités espagnoles qui le considéraient comme beaucoup trop influencé par les Lumières.

L’Espagne fut envahie en 1808 par les troupes françaises et Napoléon obligea Ferdinand VII à abdiquer en faveur de Joseph Bonaparte. Bien que les autorités espagnoles de Mexico fussent peu enclines à s’opposer au nouveau roi, un grand nombre de Mexicains formèrent des sociétés secrètes, certaines pour soutenir Ferdinand, d’autres pour secouer le joug espagnol.

Le père Hidalgo appartenait à l’un de ces groupes à San Miguel, près de Dolores. Lorsque le complot fut révélé aux Espagnols, plusieurs membres furent arrêtés. Averti, Hidalgo, au lieu de prendre la fuite, décida de précipiter l’action. Le 16 septembre 1810, il sonna le tocsin de l’église de Dolores pour appeler ses paroissiens à l’insurrection contre les Espagnols. Ce mouvement qu’il avait lancé à San Miguel en faveur de l’indépendance se transforma en une lutte sociale et économique des masses contre les classes supérieures.

Des milliers d’Indiens et de métis s’enrôlèrent sous la bannière de la Vierge de Guadalupe, brandie par Hidalgo, et s’emparèrent de Guanajuato et d’autres villes importantes à l’est de Mexico. Hidalgo fut bientôt aux portes de la capitale, mais il hésita et laissa passer l’occasion propice. Ses partisans se débandèrent. À Mexico, les responsables furent effrayés par la perspective de la révolution sociale.

Battu à Calderón en janvier 1811, Hidalgo s’enfuit vers le nord, espérant trouver refuge aux États-Unis. Il fut capturé, déchu de sa prêtrise et fusillé comme rebelle. Bien qu’il n’eût pas réalisé de grandes choses, le nom du père Hidalgo devint le symbole du mouvement d’indépendance pour la majorité des Mexicains et le 16 septembre, anniversaire du "cri de Dolores", est célébré comme le jour de l’indépendance mexicaine.

1936

Le 16 Septembre, naufrage du " Pourquoi Pas ". Jean Charcot et ses compagnons y laissent leur vie.

Né en 1.837, à Neuilly-sur-Seine, Jean Charcot est le fils du célèbre médecin universellement connu pour ses Leçons  à la Salpêtrière. Pour faire plaisir à son père, il entreprend des études médicales et devient, lui aussi, médecin.

Ce n’est pourtant pas dans cette voie que se dessinera son avenir ; bien que n’ayant aucun ancêtre marin, il ne songe, en effet, dès sa prime jeunesse, qu’aux bateaux et en dessine, à l’école, dans tous ses cahiers. Cette vocation achève de s’affirmer lorsque, vers l’âge de vingt-cinq ans, il achète son premier bateau. Il décide alors de s’orienter vers l’exploration et l’océanographie.

En 1902, il visite l’île Jan Mayen. Deux expéditions, à bord du " Français "  (1905), puis à bord du " Pourquoi-Pas ?"  (1908-1910), l’amènent dans les régions antarctiques. Au cours de la première, il dresse la carte des côtes de la terre de Graham et effectue une reconnaissance plus au sud, préparant ainsi son second hivernage, au cours duquel il complète ses documents cartographiques, atteint la terre Alexandra et découvre l’île qui portera son nom. À son retour, il publie deux séries de rapports sur les résultats scientifiques de ces expéditions. Le monde entier apprend son nom.

Après avoir servi dans l’administration britannique, durant la Première Guerre mondiale, Jean Charcot, assisté de divers spécialistes, reprend ses recherches dans l’Atlantique Nord. Il y effectue, de 1920 à 1936, un grand nombre de croisières scientifiques qui le mèneront aussi bien vers les îles Hébrides que vers les côtes orientales du Groenland.

Le 16 septembre 1936 au matin, après douze heures de tempête, le " Pourquoi-Pas " ;  se brise sur les récifs de l’intérieur du Faxafjord ; Jean Charcot et tous ses compagnons, à l’exception d’un seul, y laissent leur vie.

L’activité de Charcot ne s’est pas limitée à la conduite d’un navire ; il a fait paraître le récit de ses explorations : " Le Français au pôle Sud "  (1906), Le "Pourquoi-Pas ? dans l’Antarctique "  (1911), " Autour du pôle Sud "  (1912, 2 vol.), " Christophe Colomb vu par un marin "  (1928), " La Mer du Groenland "  (1929).

1963

La Malaisie est une fédération de colonies et protectorats britanniques de la péninsule Malaise au sud de la Thaïlande, opéré en 1947. Elle comprenait les sultanats malais de Pahang, Perak, Johor, Kelantan, Trengganu, Kedah, Selangor, Negri Sembilan et Perlis, et les anciennes colonies des détroits (Straits Settlements) de Penang et de Malacca (aujourd'hui Melaka).

La fédération obtint son indépendance au sein du Commonwealth britannique le 31 août 1957. Elle disparut lorsque les onze États fédérés de la péninsule furent intégrés dans la Malaysia (ou Grande Malaisie), État créé par les Britanniques en septembre 1963.

La Malaisie actuelle est donc née le 16 Septembre 1.963. C’est une fédération composée de deux ensembles bien distincts : d’une part la Malaisie occidentale, rassemblant les onze anciens États de la fédération de Malaisie (créée en 1948), d’autre part la Malaisie orientale, formée du Sarawak et du Sabah (anc. Nord-Bornéo), tous pays d’ancienne domination britannique.

Brunei, situé entre Sarawak et Sabah, longtemps resté protectorat anglais, est indépendant depuis 1984.

La Malaisie (il vaudrait mieux dire Malaysia) est présidée par un roi " tournant " élu pour cinq ans parmi les neuf " sultans " traditionnels (Penang, Malacca, Sarawak et Sabah ne votent pas). La réalité du pouvoir est exercée par le Premier ministre, responsable devant une Chambre des représentants élue. Chacun des treize États (11 + 2) a, par ailleurs, son parlement et son gouvernement. Le malais est langue officielle et l’islam religion nationale. Le Sabah a élu un gouvernement chrétien (catholique).

La Malaisie couvre approximativement 330 000 km2 et sa population était estimée, en 1992, à près de 19 millions d’habitants. C’est donc un des États les moins densément peuplés de l’Asie du Sud-Est (56,7 habitants au kilomètre carré) et également celui où la population est la moins homogène.

La Fédération se définit, du reste, elle-même comme " pluriraciale ". Subsistent 45.000 " Orang Asli " ou Sakai, Négritos (Semang), Proto-Indochinois (Senoi) et Proto-Malais (Jakun). Les peuples de langues malaises représentent environ 60 p. 100 de la population : parmi eux, des " Proto-Malais " n’ayant subi ni l’influence indienne ni l’influence de l’Islam, les Jakun de la péninsule malaise et surtout les très nombreuses tribus groupées sous le nom de Dayak (en particulier les Iban et les Sea Dayak), de Sarawak et Sabah, généralement animistes ou chrétiens, et les Malais proprement dits, ou " Deutéro-Malais ", qui ont été indianisés puis islamisés (ils pratiquent l’islam orthodoxe sunnite, de rite chaféite, qui est la religion d’État) ; les différents peuples malais sont qualifiés de Bumiputra (" princes du sol ") et bénéficient de privilèges prévus par la Constitution de la Fédération.

Les Chinois, originaires de Chine du Sud, représentent 30 p. 100 de la population, et les Indiens, surtout Tamils, et pour la plupart hindous, 9 p. 100 environ. Dans l’ensemble " fédération de Malaisie-Singapour ", les Chinois formaient l’ethnie la plus nombreuse ; mais l’association à la fédération de Sarawak et Sabah ainsi que le retrait de Singapour, le 9 août 1965, ont donné la prépondérance numérique aux Bumiputra.

Ceux-ci, qui se considèrent comme seuls autochtones, bien que les Malais soient en réalité venus de Sumatra à partir du VIIe siècle environ, assument le pouvoir politique ; les Chinois, en revanche, sont maîtres de l’économie. Les problèmes raciaux dominent la vie de la Malaisie ; ils ont même pris, en mai 1969, l’aspect d’un affrontement grave.

La Malaisie, ainsi constituée pour des raisons politiques, n’a pas d’unité géographique et groupe deux ensembles de superficie presque égale, mais d’importance démographique et économique très inégale ; l’une et l’autre terre ont comme trait commun un climat équatorial, constamment chaud et humide, et un couvert forestier dense (forêt sempervirente hygrophile, forêt d’arrière-mangrove à Melaleuca , mangrove à palétuviers Rhizophora  et palmiers Nipa fruticans ).

Parmi les villes de la Malaisie, on peut citer Kuala Lumpur, la capitale fédérale, Georgetown (Penang), Ipoh, Kelang (Klang) et Johor Bahru.

1975

Indépendance de la Papouasie. Port-Moresby est la Capitale du Territory of Papua and New Guinea, d’abord sous contrôle australien depuis 1949, puis de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays indépendant, depuis le 16 septembre 1975. Le port est situé sur la côte sud de la Nouvelle-Guinée, entre Fairfax Harbour et Walter Bay, sur le golfe de Papouasie, dans la région habitée par la population motu.

La région fut explorée en 1873 par le capitaine de navire britannique John Moresby, qui baptisa le port d'après son père, l'amiral sir Fairfax Moresby. L’emplacement fut fréquenté par les missionnaires et par les commerçants à partir de 1874 et en 1883, la région fut annexée par la Grande-Bretagne.

Port Moresby fut une base militaire alliée importante lors de la Seconde Guerre mondiale. L'armée nippone chercha à s'y attaquer mais dut renoncer à ce projet après sa défaite dans la bataille de la mer de Corail (mai 1942). Depuis lors, elle a été reconstruite et agrandie. Port Moresby comptait 41.000 habitants en 1.966, dont 31.000 indigènes ; lieu d’un accroissement démographique exceptionnel, il dépassait 193.000 habitants en 1.990. Un nombre important de ceux-ci vivent sur des bateaux dans la rade et pratiquent la pêche.

Le port, actif, exporte les produits locaux (cuivre, or, argent, latex, café, bois et contreplaqué, coprah) ; c’est un centre commercial et industriel important. L'industrie y est diversifiée (scieries, brasseries, traitement du tabac, fabrication de produits artisanaux, cimenteries). La pêche joue également un rôle économique de premier ordre. Port Moresby accueille l'université de Papouasie-Nouvelle-Guinée (1965).

Un centre d’affaires moderne y a été créé et elle possède un parlement et une université depuis 1965.

Population (1990) : 193.342 habitants.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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