Mois de Septembre / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 20 Septembre

Salut à tous,

Vous pouvez lire aujourd’hui …

Bonne lecture des Chroniques du 20 Septembre

1576.

Mort du père du " cardan ".

Jérôme Cardan, médecin, mathématicien, astronome et philosophe italien de la Renaissance, est connu des mathématiciens notamment pour la formule de résolution des équations du troisième degré, dite "formule de Cardan", des navigateurs pour l'invention du mécanisme destiné à rendre les boussoles indépendantes des mouvements du navire et, indirectement, des automobilistes qui l’utilisent tous les jours sans toujours le savoir !

Gerolamo Cardano, né à Rome en 1.501, fut nommé Professeur de médecine à Pavie en 1543, et à Bologne en 1562. Médecin célèbre, il soigna en 1551 John Hamilton, archevêque de Saint-Andrews en Écosse, pour un problème d'asthme, et de nombreuses autres personnalités.

Féru d'astrologie, il réalisa un horoscope du Christ, qui expliquait que la Passion était due à la conjonction des planètes et lui valut, en 1570, d'être arrêté par l'Inquisition pour hérésie.

Il se rétracta néanmoins rapidement et reçut une pension du pape Pie V.

Quelques semaines avant sa mort, il termina son autobiographie, " De propria vita ", qui rencontra une certaine notoriété. La rumeur raconte que Cardan se serait suicidé parce qu'une prédiction astrologique de sa mort se révéla fausse, mais cette histoire relève sans aucun doute de la légende.

L'œuvre philosophique est composée pour l'essentiel de quatre ouvrages : " De la sagesse " (1544), " la Science du monde ou la Sagesse civile " (1566), " De la subtilité " (1550), " la Variété des choses " (1557).

Il écrivit plus de 200 traités. Son traité d'algèbre de 1545, " Ars Magna sive de regulis algebraicis ", contient les premières solutions publiées des équations cubiques et du quatrième degré (dont la découverte est attribuée à Niccolò Fontana Tartaglia et Scipione da Ferro). Le " Liber de ludo aleae " rapporte les premiers travaux de probabilité, où il mit à profit son expérience de joueur.

Savant universel, il s'est consacré aussi bien à la philosophie qu'à la cosmologie (il commenta Ptolémée en 1554), aux mathématiques et à la religion, à l'occultisme et à la musique. Il mêle dans ses ouvrages recherche encyclopédique et foi en des récits saugrenus et surprenants. Il est, en cela, d'une certaine façon, un miroir de l'esprit scientifique de la Renaissance.

1711.

La guerre de course est à son apogée.

Né en 1673, René Duguay-Trouin, ce corsaire malouin, issu d’une riche famille d’armateurs, débute dans la guerre de course dès l’âge de seize ans et reçoit son premier commandement à dix-huit ans.

Il multiplie alors les attaques contre le commerce anglais et hollandais dans la Manche, la mer du Nord et le long des côtes d’Irlande, n’hésitant pas à affronter des convois fortement protégés, comme en 1696 lorsqu’il fait prisonnier l’amiral hollandais Wassenaër, au terme d’un combat acharné.

La guerre de Succession d’Espagne lui donne l’occasion de s’affirmer comme l’émule et le successeur de Jean Bart. Chaque année, il lance des croisières toujours plus audacieuses, fructueuses et lointaines, des atterrages du Spitzberg aux côtes portugaises et jusque dans l’Atlantique Sud.

Son exploit le plus retentissant est la prise d’assaut de Rio de Janeiro le 20 septembre 1711, à la tête d’une escadre dont les frais d’armement avaient été souscrits par des armateurs malouins, le Trésor royal étant vide.

Il impose à la ville vaincue une très forte rançon, prend ou brûle cinq vaisseaux de guerre et soixante bâtiments de commerce et peut distribuer à ses bailleurs de fonds un dividende de 92 p. 100.

Lieutenant général des armées navales en 1728, il dirige sa dernière campagne en 1731 contre les régences d’Alger, de Tunis et de Tripoli, auxquelles il impose un plus strict respect des traités passés avec la France.

Les succès de Duguay-Trouin ont été favorisés par la nouvelle stratégie navale du secrétaire d’État Pontchartrain, qui transforme la guerre d’escadre en guerre de course, véritable "industrie corsaire" organisée par les pouvoirs publics avec la participation de capitaux privés et dont les bénéfices — témoin l’expédition de 1711 — sont considérables. Mais il est contesté par certains car la limite avec la " piraterie " n’est pas toujours claire.

1792.

Encore une institution de l’Ancien Régime qui disparaît : l’indissolubilité de l’union matrimoniale.

La pratique du divorce remonte à la Rome antique, période pendant laquelle il fut autorisé sous deux formes : le consentement mutuel et la répudiation. On en usait et en abusait.

La religion chrétienne, attachée à l'indissolubilité du mariage, tenta d'abolir cette pratique, contraire aux valeurs qu'elle défend, mais n'y parvint pas.

En France, le concile de Trente entérina, en 1563, la doctrine de l'indissolubilité et l'ancien droit prohiba le principe du divorce.

Lorsque la vie commune devenait insupportable, seule la séparation de corps était tolérée et accordée par décision de justice.

Par ailleurs, l'application de la théorie des nullités au mariage permit de contourner la règle de l'indissolubilité lorsque certains faits étaient réunis.

Ainsi, l'influence des traditions germaniques, selon lesquelles le lien matrimonial n'est pas parfait tant que le mariage n'est pas consommé, autorisa dans ce cas qu'il soit déclaré nul. La découverte de faits antérieurs au mariage susceptibles de le remettre en cause autorisa également l'application de la théorie des nullités.

Au XVIIIe siècle, des philosophes empreints de l'esprit des Lumières comme Montesquieu et Voltaire se prononcèrent pour l'acceptation du divorce estimant que le maintien d'époux en discorde dans les liens du mariage était peu favorable à la fécondité et contraire à la nature humaine. Jean-Jacques Rousseau prônait également le divorce, pour le bien des enfants, souffrant des disputes parentales.

Ce courant philosophique aboutit naturellement à la loi qui fut promulguée au cours de la Révolution française, le 20 septembre 1792, dont le préambule révèle à lui seul les ambitions de la réforme engagée : "la faculté de divorcer résulte de la liberté individuelle, dont un engagement indissoluble serait la perte".

La loi de 1792, qui supprima la séparation de corps, créa deux cas de divorce. Le divorce par consentement mutuel des époux déclaré à un officier de l'état civil et le divorce sur demande d'un époux pour fautes commises par l'autre, pour faits de nature à rendre la vie commune insupportable ou pour simple incompatibilité d'humeur et de caractère.

En 1804, le Code civil établit un compromis entre l'ancien droit et la loi de 1792, souvent critiquée pour son trop grand libéralisme, et revint au principe de l'indissolubilité du mariage. Le divorce fut pourtant autorisé sous deux formes : à la demande d'un époux pour un certain nombre de causes ou par consentement mutuel. Mais de nombreuses conditions d'une particulière sévérité le rendirent très difficile à obtenir.

De nouveau supprimé en 1816 sous le règne de Louis XVIII lors d'une phase de réaction face aux lois de 1792 et de 1804, le divorce ne fut rétabli qu'en 1884 par la IIIe République.

1793.

La royale fleur de lis doit céder la place au Bonnet Phrygien, symbole des Libertés Républicaines.

Le bonnet Phrygien, ou bonnet rouge, est une coiffure de diverses formes, portée d’abord par les Phrygiens. Il devint même un signe d’affranchissement à Rome, mais la mise du pileus  sur la tête de l’esclave affranchi n’était qu’un aspect accessoire de la cérémonie.

Signe de liberté, un bonnet ou chapeau figurant sur des médailles d’argent, rappellera sous Henri II, roi de France, qu’il était le défenseur de la liberté italienne et germanique (1552).

Dès la fin de 1789 ou le début de 1790 furent confectionnés les drapeaux de la nouvelle garde nationale de Paris et ils comportaient souvent des bonnets de la Liberté parmi d’autres symboles, les couleurs les plus diverses étant employées pour les peindre.

Ce bonnet coiffera très souvent la pique du peuple dès 1791, et il sommera le faisceau de licteur, image de la France nouvelle une et indivisible.

La symbolique de l’État nouveau opposera, même en les unissant, le faisceau coiffé du bonnet de la nation et l’écu à trois fleurs de lis du roi, l’un et l’autre dissociés pour la première fois, l’écu de la nation étant d’ailleurs placé à dextre (visuellement à gauche) par rapport à celui du roi, pour prouver la primauté du corps social rénové sur sa tête.

La disparition des armoiries, en juin 1790, renforça l’importance du faisceau coiffé, encore que les fleurs de lis, hors écu, aient pu résister quelque temps.

L’année 1792 sera déterminante : un article de Brissot dans Le Patriote  (6 févr.) lance la mode du bonnet en vantant ses avantages ; puis le club des Jacobins verra son président et d’autres membres du bureau porter un bonnet rouge (couleur plus gaie, paraît-il).

Pétion protestera contre son emploi "qui effraye les honnêtes gens" (19 mars).

Robespierre fit décider que la seule cocarde suffisait au ralliement, mais, peu de jours après, le buste de Voltaire était coiffé du bonnet à la fin d’une représentation de La Mort de César .

Amnistiés et revenant du bagne de Brest, après avoir été condamnés à la suite d’une insurrection militaire à Nancy (août 1790), les Suisses de Châteauvieux furent l’objet d’une grande fête populaire (15 avr.) ; ils portaient leurs bonnets de galériens et la mode s’en empara de plus belle.

Les sans-culottes qui envahirent les Tuileries le 20 juin portaient le bonnet orné de la cocarde, et Louis XVI, résistant sur le fond de leurs réclamations, s’en coiffa pour temporiser.

Le port du bonnet rouge demeura très populaire en 1793, malgré les réticences de Robespierre, qui disait n’aimer pas davantage les "bonnets rouges" que les "talons rouges".

La chute de la royauté entraîna la création d’un nouveau sceau pour l’État ; la galette de cire qui était attaché au bas des lois et traités fut ornée de la Liberté debout, tenant de sa gauche un faisceau et de sa droite une pique surmontée du bonnet — dont la forme devint plus "phrygienne", ou classique (le haut du bonnet rabattu en avant) avec le Consulat ; le Premier consul fit pourtant effacer aux Tuileries les signes républicains par trop visibles (le 2 germinal an XI, le préfet de la Seine requit l’enlèvement de tous les bonnets rouges existant sur les monuments publics).

La Convention avait de son côté interdit l’usage du bonnet rouge dans les bagnes. Le 20 septembre 1793, un décret ordonna que les fleurs de lis des bornes militaires sur les bords des routes soient remplacées par un bonnet de la Liberté.

La IIe République n’inscrivit pas le bonnet dans le sceau de l’État qui sert encore de nos jours, le faisceau tenu par la Liberté, cette fois assise, perdant même sa hache ; cependant, les insurgés de juin 1848 mirent le bonnet rouge sur le blanc du drapeau tricolore.

La IIIe République utilisa le bonnet de la Liberté, qui figura surtout coiffant la tête de la République (monnaies, timbres, bustes dans les mairies).

L’État français de Vichy fit disparaître cette coiffure, tout en gardant souvent le faisceau, avec francisque cette fois, mais, en 1944, les bonnets réapparurent.

Le 2 avril 1945, sur la place de la Concorde, le général De Gaulle donna des drapeaux aux unités combattantes ; des panonceaux ornés d’écus à croix de Lorraine et coiffés du bonnet rouge dominaient la tribune présidentielle.

Des républiques sud-américaines ont fait figurer ce bonnet rouge dans leurs armoiries (Argentine, Bolivie, Colombie, Cuba, Nicaragua, Salvador, et même aussi Paraguay).

1910.

Naissance à Grâce-Berleur, près de Liège en Belgique d’un des grands dramaturges français, Jean Vauthier. Il créa le personnage du capitaine Bada, dont la réflexion porta notamment sur l’impossibilité d’un langage vrai.

C’est à 40 ans, après avoir travaillé comme maquettiste, puis journaliste et dessinateur de presse, qu’il écrivit sa première pièce, " Capitaine Bada ".

Avec le personnage de " Bada ", dont le soliloque est l’expression théâtrale de l’égocentrisme et de l’incommunicabilité, Vauthier propose au spectateur une réflexion sur l’impossibilité du langage à réaliser un échange sincère, et, partant, une véritable communication entre les êtres.

Assez rapidement, il s’imposa comme l’une des voix du théâtre contemporain. Sa deuxième pièce, " la Nouvelle Mandragore " (d’après Machiavel, 1952), fut montée par Jean Vilar au TNP puis, en 1956, " le Personnage combattant " (1955) fut monté et joué par Jean-Louis Barrault au théâtre Marigny.

Suivirent une série de pièces, parmi lesquelles " le Rêveur " (1960) et " le Sang " (1970), où le personnage de Bada réapparaît.

En 1971, " Medea " puis les  " Prodiges " (1958) furent respectivement créées à l’Odéon et à Chaillot.

" Les Prodiges ", une des pièces les plus intéressantes du répertoire de Vauthier, met en scène l’impossibilité du couple à travers les démêlés de deux personnages, Marc et Gilly, et d’un tiers perturbateur.

En 1972, Patrice Chéreau mit en scène les " Massacres à Paris " (d’après Marlowe, 1972).

Parmi les œuvres de Vauthier, citons encore " Chemises de nuit " (en collaboration avec Ionesco et Billetdoux, 1962) et " Ton nom dans le feu des nuées, Élisabeth " (1976), mais aussi les pièces radiophoniques intitulées " Badadesques " (1965), qui font revivre Bada, et les adaptations en français de Shakespeare (Roméo et Juliette, Othello, le Roi Lear

1916.

En pleine guerre mondiale, paraît à Berlin le 1er numéro d’un journal clandestin appelé Spartakus. 12 numéros paraîtront jusqu’en 1.918. (article sur demande !).

La Ligue Spartakus (en allemand, Spartakusbund, "ligue Spartakus") est un groupe de socialistes révolutionnaires, ancêtre du Parti communiste allemand, formé en 1916 par Karl Liebknecht, Rosa Luxemburg, Franz Mehring et Clara Zetkin. Leur organe de presse parut à Berlin le 20 Septembre 1916.

À l’origine, ce groupe, dominé par des intellectuels de très haut niveau, appartenait au Parti social-démocrate. Il s’en sépara au début de la Première Guerre mondiale, lui reprochant d’accepter la politique du gouvernement du IIe Reich et affirmant que soutenir la guerre était trahir le socialisme.

Très engagés dans l’internationalisme pacifiste, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht organisèrent le rassemblement des militants socialistes opposés au vote des crédits de guerre. Ils fustigèrent en septembre le bellicisme des sociaux-démocrates, ce qui déclencha une répression intense : Rosa Luxemburg passa un an en prison, de février 1915 à février 1916, pour un discours prononcé en septembre 1913.

Cependant, dès avril 1915, les membres du groupe organisèrent la lutte antimilitariste, en préconisant une action commune des ouvriers des pays en guerre pour mettre fin au combat et renverser le système capitaliste (publication par Liebknecht de Die Internationale immédiatement interdite).

Le Groupe de l’Internationale prit en septembre 1916 le nom de "ligue Spartakus" lorsque Liebknecht signa plusieurs articles pacifistes sous le nom de Spartacus, le chef de la célèbre révolte des esclaves dans la Rome antique.

Ils organisèrent plusieurs manifestations pacifistes à Berlin et, en juillet 1916, Rosa Luxemburg retourna en prison jusqu’au 9 novembre 1918, jour de l’abdication de Guillaume II et de la proclamation de la république. Elle continua à y écrire, participant aux Lettres politiques, publiées sous le titre de " Spartakus ".

Les spartakistes suivirent une politique d’opposition violente au gouvernement, après la constitution de la République de Weimar, en novembre 1918.

Il célébrait l’expérience bolchevique dont Rosa Luxemburg avait fait une étude critique et enthousiaste durant l’été 1918.

L’insurrection des spartakistes, menée à Berlin en janvier 1919, fut sévèrement réprimée, sous le commandement du social-démocrate Gustav Noske, et les troupes gouvernementales arrêtèrent, puis assassinèrent Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg au soir du 15 janvier 1919.

Le spartakisme fut l’un des nombreux mouvements qui tentèrent, au lendemain de l’armistice du 11 novembre et dans la foulée de l’expérience de la révolution bolchevique, de mettre en place une société radicalement nouvelle.

Leur audience en fait très limitée, leurs hésitations stratégiques (Lénine ne voyait pas d’un bon œil l’exaltation spartakiste de la spontanéité des masses), la solidité réelle des États sortis de la guerre expliquent leur échec dont la conclusion dramatique contribua à transformer les spartakistes en héros et en martyrs du socialisme.

1957.

Mort de Jean Sibélius, le plus grand compositeur finlandais, auteur de symphonies et de poèmes symphoniques empreints de romantisme et exaltant les thèmes nationalistes, mais au renom international.

Né en 1865, en Finlande centrale, Johan Julius Christus Sibelius étudia le piano dès l'âge de neuf ans, puis le violon. Il interrompit son droit pour entrer au conservatoire d'Helsinki en 1886, où il étudia le violon et la composition.

Il obtint une bourse suite à la création de son Quatuor à cordes (1889), ce qui lui permit de poursuivre ses études à Berlin où il étudia le contrepoint et la fugue et enfin à Vienne (1890-1891) où il apprit la composition.

En 1892, il se maria et enseigna la théorie de la musique au conservatoire d'Helsinki de 1892 à 1900. Mais en 1897, il reçut du gouvernement une rente annuelle qui lui permit de se consacrer uniquement à la composition.

Il passa le reste de sa vie à Järvenpää, dans la banlieue d'Helsinki. En 1901, Sibelius fut invité à Heidelberg pour y diriger ses œuvres au festival annuel.

Il se rendit aux États-Unis en juin 1914 pour y diriger la création de son poème symphonique " Aallottaret ", commande du mécène américain Carl Stoeckel.

Enfin, il créa la " Symphonie n° 7 " à Stockholm en 1924. Il abandonna la composition en 1929 et mourut le 20 septembre 1957 à l'âge de quatre-vingt-onze ans.

Sa musique lui fut en grande partie inspirée par la nature et par les légendes de Finlande, en particulier par la mythologie du Kalevala. Bien qu'il n'ait pas cité de chansons folkloriques dans ses compositions, Sibelius utilisa les structures mélodiques et rythmiques propres à la poésie et à la musique folkloriques finnoises.

L'une de ses pièces les plus célèbres, le poème symphonique " Finlandia " (1899-1900), traduisait l'aspiration à l'indépendance nationale et fit donc naître une grande ferveur patriotique parmi les Finnois. À plusieurs reprises, l'œuvre fut interdite par le gouvernement tsariste lors de périodes de troubles politiques.

L'une des principales caractéristiques du style de Sibelius est l'utilisation fréquente de courts motifs qui sont continuellement modifiés et qui se transforment finalement en mélodies complètes.

Pour Sibelius, l'important était "la logique profonde créant des liens entre tous les motifs".

Ainsi, ses symphonies tendent vers l'austérité et vers une compression de la forme qui devient de plus en plus prononcée tout au long de son œuvre. Les deux premiers mouvements de la " Symphonie n° 5 " sont finalement condensés en un seul mouvement et, dans la " Symphonie n° 7 ", la structure traditionnelle en quatre mouvements est ramenée à un seul mouvement.

Particulièrement brillant dans ses symphonies et poèmes symphoniques, il fut également un grand maître de l'orchestration.

Les principales œuvres de Sibelius sont ses sept symphonies (1899-1924) et les poèmes symphoniques " En Saga " (Une légende, 1892, révisé en 1901), le " Cygne de Tuonela " (1893), " Nocturne et lever du soleil " (1907), " les Océanides " (1914) et " Tapiola " (1926).

Sibelius a également écrit un " Concerto pour violon " (1903), de la musique de chambre, de la musique chorale, ainsi que des pièces pour piano et des chansons.

Bien à vous, Cam.

 

Mois de Septembre / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist


Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
jrmasson@nordnet.fr !