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Chroniques du 28 Septembre.

Sommaire :

En 1.863, création par Ferdinand Lassalle de l’Association Générale Allemande des Travailleurs.

 

1863.

Création par Ferdinand Lassalle de l’Association Générale Allemande des Travailleurs. Ce parti politique indépendant luttait pour l’obtention du suffrage universel (femmes y compris). Mais il était favorable à l’intervention de l’état et très nettement coloré " nationaliste ".

Ferdinand Lassalle est né à Breslau (aujourd'hui Wroclaw) en Pologne le 11 avril 1825.

Sa participation à la révolution de 1848 à Düsseldorf, où il connut Karl Marx, lui valut d'être emprisonné.

Il se consacra alors à la philosophie (" La Philosophie d'Héraclite l'obscur ", 1857), se fit le défenseur de l'unité allemande (" La Guerre d'Italie et la Mission de la Prusse ", 1859).

Cherchant à promouvoir un socialisme réformiste reposant sur une association des producteurs, avec le soutien de l'État et au bénéfice des travailleurs, il fonda en 1863 l'Association générale des travailleurs allemands, premier grand Parti socialiste d'Europe.

Il énonça la célèbre " loi d'airain des salaires " selon laquelle les coûts de production limitent au minimum vital les salaires ouvriers.

Lassalle mourut en duel à Genève le 31 août 1864

1864.

Naissance de la 1ère Internationale socialiste, au meeting londonien de Saint Martins Hall. Elle est aussi connue sous le nom de " Association Internationale des Travailleurs ou A.I.T.

Ce nom est donné à plusieurs associations formées pour unir les organisations socialistes et communistes du monde entier.

Ces associations reposent sur l'idée que la croissance des forces productives conduit à la suppression des barrières nationales, la seule force capable de briser le cadre de la nation étant le prolétariat. L'Association internationale des travailleurs (AIT) est la traduction concrète de cette idéologie.

Les actions des trade unions britanniques étaient attachées à la solidarité internationale des travailleurs, car ils redoutaient que des ouvriers du continent ne viennent briser leurs grèves à l'appel du patronat.

Plus que celles de Karl Marx, qui vivait alors à Londres, ces actions des " trades " anglais permirent la constitution en 1864, au meeting de Saint Martin's Hall, de la 1ère Association internationale des travailleurs.

L'organisation regroupait des adhérents individuels, des formations politiques, des syndicats et groupements parasyndicaux, des coopératives et même des mouvements nationalistes.

Elle réunissait des Britanniques, des Allemands, des Français, des Italiens, des Suisses, des Espagnols, soit environ 100.000 personnes en 1870.

Dirigée par un Conseil général siégeant à Londres, qui convoquait des congrès annuels, elle était représentée dans chaque pays par un bureau national.

L'information circulait entre les différentes sections. L'AIT avait pour mission de rédiger des déclarations sur des problèmes politiques précis et de soutenir financièrement les grèves.

1966.

Mort d’André Breton, le père et le théoricien de l’écriture automatique et du surréalisme.

Gardien de l'orthodoxie du mouvement, il fut pour les autres membres du groupe un maître à penser. Son goût pour les excommunications, son autorité, lui ont valu d'être appelé "!le Pape du surréalisme!". Son aura autant que son œuvre en font une des figures les plus marquantes de la littérature du XXe siècle.

1970.

Mort dans une émotion mondiale considérable du président Egyptien, Gamal Abdel Nasser.

L’Egypte et le monde lui rendent un hommage unanime.

Homme d’État, grand patriote, homme d’honneur, deuxième – après Mohammed Ali – parmi les créateurs de l’Égypte moderne, formateur de l’unité arabe, dirigeant éminent du mouvement afro-asiatique et de la lutte anti-impérialiste dans le monde, haute figure de la renaissance de l’Orient – essentiellement, chef de la révolution nationale égyptienne à laquelle il sut imprimer un cours radical orienté vers l’option socialiste.

Pourtant, les motifs ne manquent pas pour dresser un constat de carence, et en tout premier lieu l’occupation du territoire national égyptien jusqu’au canal de Suez, paralysé, à la suite de la guerre de juin 1967 et de la défaite éclair égyptienne.

L’opinion occidentale, pour sa part, n’oubliera pas Suez (1956) et la résurgence du " nationalitarisme " arabe qui fournit, entre autres, son armature au Front de libération nationale algérien.

Comment traduire ce divorce ? On invoquera tour à tour le hiatus entre l’Orient et l’Occident, la récusation par l’Occident de tout ce qui se pose en s’opposant à son hégémonie, les impératifs de l’autocratie.

Le divorce est tel qu’il faut faire référence au cadre général de l’affrontement mondial dont Gamal Abdel-Nasser fut l’un des hommes charnières, comme aussi aux luttes qui accompagnent la restructuration de la société égyptienne, et ce à partir d’une personnalité complexe, à la mesure de l’héritage national culturel de l’Égypte.

Comme j’en ai parlé à plusieurs reprises depuis 6 mois, je vous laisse retourner à ces Chroniques (23 Juin 56, ou 26 Juillet 56)

1978.

Mort du Pape Jean-Paul 1er, successeur de Paul VI et de Jean XXIII.

Il avait été élu Pape le 26 Août de la même année.

Vous pouvez obtenir plus de détails en vous référant à cette Chronique (26 Août 1.978).

1.981.

Mort à New-York du père de la démocratie au Vénézuela, Romulo Betancourt.

Toute la vie de Rómulo Betancourt, politicien habile, est étroitement liée à l’Action démocratique (A.D.) vénézuélienne, parti dont il est le fondateur.

Né en 1908 à Guatire dans le Miranda, Betancourt entame des études de droit à l’université de Caracas, bientôt interrompues par ses activités politiques.

Il prend en effet la tête d’un mouvement étudiant contre la dictature de Juan Vicente Gómez. Arrêté, il passe quelque temps en prison avant de prendre pour la première fois le chemin de l’exil, qui le conduit en Colombie, puis au Costa Rica.

La mort de Gómez en 1935 permet à Betancourt de regagner Caracas, d’achever ses études et d’ouvrir un cabinet d’avocat. Ce répit est cependant de courte durée, puisque le nouveau président, le général López Contreras, le renvoie en exil pour avoir voulu organiser des syndicats à travers le pays.

Il échappe un temps aux poursuites et se réfugie dans la clandestinité. Il en profite pour créer le Parti démocratique national, qui se transforme par la suite en Action démocratique.

Après avoir passé quatre ans en exil au Chili, Betancourt rentre au Venezuela et crée un nouveau journal, El Pais , porte-parole de l’A.D. Il prend une part active au soulèvement d’un groupe de jeunes officiers mécontents du président en exercice, le général Medina Angarita, qu’ils finissent par renverser en 1945.

Betancourt est alors porté à la présidence de la République et y restera jusqu’aux élections de 1947. Son successeur élu est l’écrivain Rómulo Gallegos, candidat de l’A.D., mais, en 1948, un nouveau coup d’État militaire coupe court à cette continuité démocratique.

Le général Marcos Pérez Jiménez s’installe à la présidence et Betancourt s’exile aux États-Unis. Il passe ensuite quelque temps à Cuba et au Costa Rica.

À la chute de la dictature de Jiménez en 1958, il rentre au Venezuela, reprend son étude d’avocat et se présente à l’élection présidentielle. Il l’emporte nettement et demeure à son poste jusqu’à l’expiration de son mandat en 1964.

C’est durant cette période que l’on assiste à la montée du mouvement de guérilla au Venezuela. Malgré son passé de sympathisant communiste et d’adversaire résolu des dictatures, Betancourt n’hésite pas à recourir à une vigoureuse répression.

En politique étrangère, il élabore la "doctrine Betancourt", selon laquelle le Venezuela se refuse à reconnaître les régimes issus de coups de force. Après avoir passé légalement le pouvoir à Raúl Leoni, également membre de l’A.D., Betancourt se retire aux États-Unis, puis en Suisse.

Il ne se désintéresse pas pour autant de la politique vénézuélienne : inquiet des suites d’une scission intervenue au sein de son parti, il regagne le Venezuela en 1968, mais ce retour n’évitera pas la victoire aux élections présidentielles du candidat du parti social-chrétien (Copei), Rafael Caldera.

L’A.D. garde néanmoins la majorité au Congrès, et Betancourt repart pour la Suisse. En 1972, il songe un instant à se présenter de nouveau à l’élection présidentielle, regagne le Venezuela et arrive à Caracas presque en même temps que son ancien rival, le dictateur Pérez Jiménez.

Il décide finalement de ne pas être candidat, et c’est le membre de son parti le mieux placé après lui, Carlos Andrés Peréz, qui gagne devant le candidat du Copei, permettant ainsi à l’A.D. de reprendre les rênes.

Mais l’A.D. n’est plus le mouvement populaire qu’elle était à ses débuts et s’est laissé gagner par le réformisme.

Dans " Politique et pétrole "  (Política y petroleo , 1956), Betancourt a expliqué ses conceptions en matière pétrolière. Durant son premier passage au pouvoir, plutôt que de nationaliser l’industrie pétrolière, l’A.D. avait préféré faire voter la loi fifty-fifty , obligeant les compagnies à verser 50 p. 100 de leurs bénéfices à l’État. Ensuite, Betancourt avait mis à profit son second mandat pour ouvrir la voie à la nationalisation du pétrole, dont le premier jalon a été la création d’un organisme d’État des hydrocarbures, la Corporation vénézuélienne du pétrole.

Romulo Betancourt meurt à New York le 28 septembre 1981, auréolé du prestige de fondateur de la démocratie au Venezuela.

1984.

Fermeture du dernier charbonnage wallon dans le bassin de Charleroi, à Marcinelle.

La Belgique est un pays d’industrialisation ancienne, qui a bâti son industrie sur la présence de gisements de houille (qui court du Nord de la France à l’Ouest de l’Allemagne), sur une situation géographique privilégiée (au cœur de l’Europe et des grands courants commerciaux Nord – Sud, Est – Ouest) et sur des infrastructures de transport très denses (routes et autoroutes aujourd’hui, fleuves, rivières navigables, canaux), un réseau le plus dense d’Europe.

La production industrielle, soutenue après la Seconde Guerre mondiale, a commencé à décroître dans les années 1960. La création de la Communauté économique européenne, en 1957, et la mise en œuvre par le gouvernement de programmes d’aide à l’investissement entraînèrent un regain d’activité industrielle.

Après les crises du pétrole, l’industrie est aujourd’hui un secteur qui exporte.

En effet, l’industrie sidérurgique, qui a vécu essentiellement grâce au charbon wallon, occupe toujours une place importante, même si elle est en crise et si la production ne cesse de baisser.

Et en 1.997, après plusieurs restructurations, Cockerill Sambre affiche des résultats bénéficiaires assez étonnants qui attirent les convoitises des Allemands, des Italiens et des français (Usinor).

Historiquement, la houille est la principale ressource minérale de Belgique, mais les gisements faciles d’accès ont été en grande partie épuisés ou ne sont plus rentables, (face aux mines à ciel ouvert de Pologne, du Yémen ou des E.U., il n’est plus possible d’exploiter des mines à plus de 1.000 m. de fond !) et la production a pratiquement été arrêtée à partir de Septembre 1984.

En 1992, on a extrait des houillères limbourgeoises (Le Limbourg est une province au Nord de Liège qui fait partie de la Flandre) 278.000 t de charbon. Mais la dernière mine (flamande) ferma ses portes la même année.

La crise des charbonnages et de la sidérurgie européenne a bouleversé l’équilibre économique ; la Flandre a supplanté une région wallonne enclavée à l’intérieur des terres, manquant d’accès à la mer, atteinte de plein fouet par le vieillissement de son outil industriel et de son économie (1.970 – 1.980).

Les friches industrielles représentent aujourd’hui plus de 10.000 hectares rien que dans le sud du pays.

Toutes les mines des régions houillères de Wallonie situées aux environs de Mons, Charleroi, Liège et Namur ayant été fermées, le pays doit aujourd’hui importer de la houille.

La Belgique est aussi un des plus gros importateurs de pétrole brut.

Sa production de gaz dépassait les 500 millions de m3 en 1.996 (pour 10 millions d’habitants).

La seule énergie produite sur le sol national est d’origine nucléaire. En 1996, la production d’énergie électrique a été de 80 milliards de kWh, dont 44% d’origine nucléaire.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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