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Chroniques du 1er Octobre.

Sommaire

 

1er Octobre

Le 1er Octobre fut longtemps la fête de Saint Remi.

Malgré sa célébrité, saint Remi est mal connu. Né en 440, durant les Grandes Invasions Barbares en Occident, il appartenait certainement à une grande famille et reçut une bonne éducation. Il accéda très jeune au siège de Reims puisque son épiscopat dura environ soixante-dix ans. Remi joua un rôle prépondérant dans la conversion du roi des Francs, Clovis, qu’il baptisa, probablement à Reims, à Noël 496. Ses relations avec le roi furent excellentes.

Il paraît que le fameux vase de Soissons brisé par un guerrier ait appartenu à son église.  C’est pour lui faire plaisir en le lui rendant que Clovis voulut s’emparer du vase sacré qui faisait partie du butin dévolu à ses soldats. Comme un de ceux-ci ne voulait pas le lui donner et que Clovis insistait, le soldat préféra le briser. Sur le plan du droit germain, il avait raison, mais sur le plan humain, c’était une provocation qui lui coûta la vie, car plus tard, Clovis prit sa revanche et le tua " légalement " !

Lors de la mort d’Alboflède, la sœur de Clovis, il lui adressa une lettre de condoléances qui a été conservée.

Remi mourut probablement un 13 janvier, vers 533. Sur son tombeau s’éleva l’abbaye de Saint-Remi de Reims. Sa fête fut fixée au 1er octobre, anniversaire d’une translation de reliques, et elle figura longtemps à cette date au calendrier romain ; actuellement, elle est célébrée en France le 14 janvier. La popularité de saint Remi fit éclore des légendes :; et, au IXe siècle, on raconta qu’une colombe avait apporté du ciel, lors du baptême de Clovis, la Sainte-Ampoule contenant l’huile sainte qui manquait.

1520

Soliman le Magnifique monte sur le trône des Turcs Ottomans.

Dixième sultan ottoman, Soliman est le plus célèbre de la dynastie. C’est sous son règne (1520-1566) que l’Empire ottoman a atteint son apogée, aussi bien dans le domaine territorial que dans celui de l’influence politique ou du rayonnement artistique et intellectuel. Surnommé Kanuni  (le Législateur) par les Turcs et le Magnifique par les Occidentaux, Soliman a été non seulement un conquérant, mais aussi un grand organisateur : les règlements qui datent de son époque en témoignent.

Intervenant dans la politique européenne en prenant parti pour François Ier contre Charles Quint, il a porté aux Espagnols et aux Autrichiens des coups sévères en Europe et en Afrique du Nord. Il a été le premier sultan à octroyer à des Européens, les Français, des conditions extrêmement favorables d’établissement et de commerce dans l’Empire, les " capitulations ". Son règne est considéré à juste titre comme l’Âge d’or de l’Empire ottoman.

Soliman Ier le Magnifique est né à Trébizonde, en 1.494. Il est le fils du sultan Sélim Ier, le conquérant de la Syrie et de l’Égypte, auprès de qui il passa son enfance et son adolescence, notamment en Crimée, de 1509 à 1512. Après l’accession de Sélim au trône (1512), Soliman fut nommé gouverneur de la province de Saroukhan et résida à Manisa (1513) ; ensuite, lors des expéditions de son père en Syrie et en Égypte (1516-1517), il fut envoyé à Edirné (Andrinople) avec mission de protéger les provinces européennes de l’Empire. Il se trouvait à Manisa lorsque son père mourut ; depuis longtemps reconnu comme prince héritier, il monta sur le trône (1er octobre 1520) sans rencontrer d’opposition.

Cependant, dès la première année de son règne, il dut faire face à la révolte du gouverneur de Syrie, Djanberdi Ghazali, révolte vigoureusement réprimée (1520-1521), de même qu’une autre révolte en Égypte (1523-1524). Durant son règne, Soliman a mené treize expéditions : trois en Asie et dix en Europe. Ce qui lui permit de s’implanter en Europe Centrale (Hongrie, Autriche) et en Méditerranée (prise de l’île de Rhodes). Il conquit l’Irak et une partie de l’Iran (la Perse alors), de l’Arabie, du Yémen et d’Aden. En 1538, tous les territoires arabes du Proche-Orient étaient tombés sous la domination ottomane.

D’autre part, l’activité des corsaires turcs en Méditerranée centrale et orientale permit de placer sous la suzeraineté ottomane la Tripolitaine, l’Algérie et une partie de la Tunisie ; l’occupation complète de ces pays ne fut achevée qu’en 1574, ce qui plaçait la totalité du monde arabo-musulman, à l’exception du Maroc, sous la domination turque.

L’Empire ottoman a connu sous le règne de Soliman sa plus grande extension territoriale et sa plus forte influence en Europe, au Proche-Orient et en Méditerranée centrale. Le sultan possédait une puissance considérable, qui lui permit de disputer l’hégémonie à Charles Quint en Europe centrale et en Afrique du Nord, au shah d’Iran en Asie occidentale.

Sollicité par François Ier, il apporta son aide à celui-ci pour obliger Charles Quint à disperser ses forces. Si la Hongrie a été un continuel champ de bataille, c’est qu’elle constituait un lieu stratégique dont Soliman avait bien compris l’importance ; il y fit porter son action offensive, de même qu’il encouragea les activités de ses corsaires en Afrique du Nord, point faible des Espagnols ; en outre, ces corsaires contribuaient à fixer loin des côtes de la Méditerranée orientale la flotte espagnole dont la menace n’était pas négligeable.

Soliman a été d’une très grande tolérance vis-à-vis des étrangers dans l’Empire, ainsi qu’à l’égard des chrétiens et des juifs. L’octroi de capitulations aux Français a été une des marques de sa bienveillance.

1796

La Révolution et l’Empire n’ont pas seulement poursuivi l’œuvre centralisatrice de l’Ancien Régime, ils en ont continué, selon l’historien Albert Sorel, l’expansion vers les limites naturelles de la France. L’expression " Grande Nation ", employée par les patriotes pour désigner la France sous la Révolution, recouvre en réalité des vues impérialistes.

Décidée le 20 avril 1792, la guerre contre les souverains européens devait avoir d’énormes conséquences. Victorieuse à la fin de 1793, elle se transforma en guerre de conquête : aux départements formés en 1790 vinrent s’ajouter ceux du Vaucluse (Avignon et comtat Venaissin), du Mont-Blanc (Chambéry) et des Alpes-Maritimes (Nice). L’occupation des domaines de l’évêché de Bâle entraîna la création d’un département du Mont-Terrible.

Les conquêtes de 1794-1795 en Belgique et en Hollande provoquèrent la formation, le 1er octobre 1796, de neuf nouveaux départements : Lys (Bruges), Escaut (Gand), Jemmapes (Mons), Deux Nethes (Anvers), Dyle (Bruxelles), Meuse-Inférieure (Maëstricht), Ourthe (Liège), Sambre-et-Meuse (Namur), Forêts (Luxembourg).

La rive gauche du Rhin fut organisée en quatre départements, le 24 janvier 1798, et Genève constitua trois mois plus tard un autre département, celui du Léman. Un système de républiques sœurs (c’est-à-dire vassales) fut établi en Hollande et en Italie.Les frontières naturelles étaient donc atteintes et même dépassées. Cette expansion territoriale s’accompagna d’une diffusion des principes révolutionnaires. Dans les nouveaux départements furent supprimés tous les vestiges de la féodalité. En contrepartie, les habitants durent subir les réquisitions, les contributions de guerre et les enlèvements d’œuvres d’art ; ce qui provoqua des révoltes.

1932

En 1.932, pendant 8 heures, 120.000 jeunes allemands des " jeunesses Hitlériennes " défilent devant Hitler à Postdam.

Elles furent l'un des piliers du projet national-socialiste d'Adolf Hitler pour asseoir son pouvoir absolu sur tous les aspects de la vie dans la nouvelle Allemagne du IIIe Reich. Sous la direction impitoyable de Baldur von Schirach, intime du Führer, les Jeunesses hitlériennes devinrent une force majeure au début des années 1930. Von Schirach, qui fut nommé chef de la Jeunesse du Reich en juin 1933, fit en sorte que les Jeunesses hitlériennes absorbent les autres organisations allemandes pour la jeunesse, confisquant massivement leurs biens.

En 1936, toutes les organisations rivales furent interdites et lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata en 1939, les enfants commencèrent à être enrôlés dans les Jeunesses hitlériennes. Le système était conçu de manière à placer les enfants, selon leur âge, dans différents cadres et écoles spécifiques, de manière à assurer leur éducation politique. Les jeunes Allemands étaient aussi entraînés régulièrement sur les plans physique et militaire et devenaient des sujets du Reich obéissants et fanatisés.

En effet, les organisations de jeunesse disposaient de leurs propres équipements culturels et sportifs, de leur presse et de leurs services de propagande : l'objectif était d'endoctriner une future génération de nazis aryens.

Lors des derniers jours de guerre, lorsque l'armée allemande était en déroute et qu'Hitler s'était retranché dans son bunker, ce dernier utilisa les adolescents des Jeunesses hitlériennes pour la défense de Berlin.

1946

1er Octobre, fin du procès de Nuremberg.

Le 18 octobre 1945, les instances compétentes déposèrent auprès du tribunal un acte d'accusation visant 24 individus prévenus de crimes consistant dans l'instigation d'une guerre d'agression, l'extermination de groupes raciaux et religieux, le meurtre et les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre, et la déportation dans des camps d'extermination dans le cadre d'une politique systématique fondée sur des critères raciaux ou politiques.

Parmi les accusés figuraient les chefs nazis Hermann Wilhelm Göring et Rudolf Hess, le diplomate Joachim von Ribbentrop, l'industriel Gustav Krupp, le maréchal Wilhelm Keitel, l'amiral Erich Raeder, et dix-huit autres chefs militaires et fonctionnaires civils.

7 organisations nazies furent également accusées de crimes. Il s'agissait des SS (Schutzstaffel "échelon de protection"), la Gestapo (Geheime Staatspolizei, "police secrète d'État"), l'organisation des SA (Sturmabteilung, "section d'assaut") et le personnel général du haut commandement des forces armées allemandes.

Le procès commença le 20 novembre 1945. Une grande partie des preuves produites par l'accusation consistait en des documents militaires et diplomatiques ainsi que d'autres pièces officielles parvenus aux mains des forces alliées après l'effondrement du gouvernement allemand. Le jugement du tribunal militaire international fut rendu dès le 1er octobre 1946. Ce jugement conclut notamment, en conformité avec l'accord de Londres, que la préparation ou l'instigation à une guerre d'agression constitue un crime selon les principes du droit international.

Le tribunal rejeta l'argument de la défense selon lequel de tels actes n'ayant pas été auparavant définis comme crimes selon le droit international, la condamnation des accusés violerait le principe proscrivant les peines fondées sur une loi rétroactive. Le tribunal rejeta également l'argument invoqué par un certain nombre d'accusés, d'après lequel leur responsabilité n'était pas engagée, puisqu'ils avaient commis les actes incriminés sur ordre d'une autorité supérieure.

Sur les sept organisations inculpées, le tribunal déclara criminels l'ensemble des dirigeants du Parti national socialiste, les SS, le SD, les "Service de sécurité" et la Gestapo. Douze accusés furent condamnés à mort par pendaison, sept furent condamnés à des peines de prison allant de dix ans à la réclusion à perpétuité, et trois d'entre eux, notamment le diplomate Franz von Papen et le président de la Banque centrale d'Allemagne Hjalmar Schacht, furent acquittés.

Ceux qui avaient été condamnés à mort furent exécutés le 16 octobre 1946, à l'exception de Göring qui se suicida dans sa prison quelques heures avant son exécution.

Après la conclusion du premier procès de Nuremberg, douze autres procès eurent lieu dans chacune des quatre zones occupées de l'Allemagne. Cent quatre-vingt-cinq personnes environ furent inculpées, parmi lesquelles figuraient des médecins qui s'étaient livrés à des expériences médicales dans les camps de concentration, sur la personne des détenus et des prisonniers de guerre, des juges qui avaient commis des meurtres et autres crimes sous les apparences d'une procédure judiciaire, et des industriels qui avaient pris part au pillage des pays occupés et au programme de travail forcé.

D'autres inculpés étaient des officiers supérieurs appartenant aux SS, qui avaient dirigé les camps de concentration, fait appliquer les lois raciales des nazis et mis en œuvre l'extermination des juifs et d'autres groupes dans les territoires de l'Europe de l'Est dominés par l'armée allemande, et des hauts fonctionnaires civils et militaires qui avaient pris part à la politique du IIIe Reich. Un certain nombre de médecins et de dirigeants SS furent condamnés à la mort par pendaison. Cent vingts personnes furent condamnées à des peines de prison et trente-cinq accusés furent acquittés.

1949

En 1.949, avènement de la République populaire de Chine. Sur " Tien-an-Men ", devant des millions de Chinois. Après plus de 20 ans de lutte civile, dont 5 ans de guerre avec le Japon, Mao, soutenu discrètement par Staline prend le pouvoir au détriment de Tchang-Kaï-Tchek qui lui avait été soutenu massivement par les Américains.

1958

Création de la N.A.S.A., aux E.U., pour mettre fin à la rivalité désastreuse entre les différents corps d’armée (marine, aviation, armée de terre) dans leurs efforts respectifs pour mettre un satellite en orbite et répondre ainsi aux succès spatiaux soviétiques. Elle acquit rapidement une autorité et une compétence exceptionnelles qui lui permirent de combler le retard que les E.U. avaient pris en matière spatiale.

1994

Indépendance des " Palau ".

Palau, ou Belau, officiellement république de Belau est un pays insulaire de l'Océanie (Micronésie), situé dans le Pacifique occidental, au nord de la Nouvelle-Guinée.

Superficie totale : 488 km² ; population estimée en 1.989) : 14.200 habitants.

Belau constitue l'extrémité occidentale de l'archipel des îles Carolines. L'État comprend vingt-six îles et plus de trois cents îlots, d'origine volcanique ou de structure corallienne. La plus grande des îles est Babelthuap (368 km2), mais la population vit en majorité sur la petite île de Koror (8 km2) qui culmine à 628 m d'altitude.

La population est d'origine malaise, mélanésienne, philippine et polynésienne.

L'économie, principalement de subsistance, repose sur la pêche et l'agriculture (cultures vivrières). L'État tire l'essentiel de ses revenus d'une base militaire américaine, installée dans l'archipel.

Les principales recettes du commerce extérieur proviennent du tourisme, de l'artisanat, de la pêche (conserveries de thon) et de la production de coprah.

Le centre administratif de la république de Belau est l'île de Koror.

Les îles furent découvertes par les Espagnols (Ruy Lopez de Villalobos) au milieu du XVIe siècle. Ceux-ci en gardèrent le contrôle jusqu'en 1899, date à laquelle l'archipel fut vendu à l'Allemagne.

Le Japon s'en empara en 1914, au début de la Première Guerre mondiale. En 1922, les îles furent placées officiellement sous mandat japonais par la Société des Nations. Les Japonais y établirent une base navale, conquise par les États-Unis en 1944, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elles furent placées, par l'ONU, sous tutelle américaine en 1947. Après avoir refusé, en 1978, de faire partie de la fédération de Micronésie, qui regroupe les autres îles de l'archipel des îles Carolines, Belau est devenu, en 1981, une république semi-indépendante associée aux États-Unis.

Les relations avec les Américains se sont tendues lorsque ces derniers ont voulu introduire des armes nucléaires sur leur base militaire. Le 1er octobre 1994, un référendum a consacré l'indépendance de la république, qui fut admise au sein de l'ONU.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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