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Chroniques du 16 Octobre

Sommaire

16 Octobre

Sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Née en 1647, à Lauthecour, dans le Charolais, cette religieuse française répandit dans l'Église la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Elle fut persuadée d'avoir été sauvée de la paralysie par la Vierge Marie et entra au couvent de la Visitation de Paray-le-Monial en 1672. Elle eut des visions du Christ dans lesquelles il lui montrait son cœur ensanglanté et plein de compassion, et lui confiait la mission de propager la dévotion au Sacré-Cœur. Elle fut béatifiée en 1864 et canonisée en 1920. Sa fête est célébrée le 16 octobre

1076

Invitation formelle est lancée à l’empereur Henri IV de se rendre à Canossa.

L’humiliation est programmée. L’humiliation de Canossa est un épisode célèbre de la lutte entre le pape Grégoire VII et l’empereur Henri IV. Depuis le milieu du XIe siècle, les papes tentent de réformer l’Église pour la débarrasser de la simonie et du nicolaïsme et la soustraire à l’emprise laïque. Ils rompent ainsi avec la tradition constantinienne, reprise par les Carolingiens et les Ottoniens, de collaboration étroite des deux pouvoirs.

Or, les empereurs germaniques tiennent à la nomination des évêques, l’un des fondements de leur pouvoir en Germanie et en Italie. D’où l’exaltation théorique par le pape de sa propre puissance, en particulier dans les vingt-sept propositions du Dictatus papae  de 1075. La "lutte du sacerdoce et de l’empire" n’est qu’une conséquence politique de la réforme. En février 1075, un synode romain interdit toute investiture laïque pour les ecclésiastiques ; en décembre 1075, Grégoire VII se prononce en faveur de l’archevêque élu de Milan contre les prétentions d’un concurrent nommé par l’empereur.

Mais Henri IV, victorieux en Germanie, fait déposer le pape par les évêques allemands réunis à Worms (24 janv. 1076), puis par les évêques lombards réunis à Plaisance. Grégoire VII répond en déposant Henri IV et en déliant ses sujets de leur serment de fidélité, ce qui provoque des remous en Germanie. Le 16 octobre, les princes allemands invitent le pape à venir juger le roi déchu.

Henri IV veut alors devancer les événements : il part pour l’Italie par le Mont-Cenis. Le pape s’est arrêté à Canossa, château de la comtesse Mathilde de Toscane situé au sud-ouest de Reggio d’Émilie ; le roi y arrive le 25 janvier 1077 avec une faible escorte ; pendant trois jours, pieds nus, en costume de pénitent, il implore le pardon du pape, qui finit par se laisser fléchir et n’exige de Henri IV qu’un vague serment.

Le 13 mars, cependant, Henri IV est déposé par les princes allemands qui élisent pour roi Rodolphe de Souabe. Henri vainc Rodolphe en 1078 et 1080, et Grégoire dépose Henri de nouveau le 7 mars 1080 : l’humiliation de Canossa n’a servi pratiquement à rien. L’événement montre, cependant, le changement des rapports entre pape et empereur, qui se manifeste à partir du pontificat de Grégoire VII.

1311

Le Concile de Vienne, convoqué par Clément V, ancien évêque de Toulouse et favorable au Roi de France, Philippe le Bel, condamne les Templiers. Cfr la Chroniquedu 11.10.1303.

L'ordre du Temple ou ordre de moines combattants, fut créé par les chevaliers Hugues de Payens et Geoffroy de Saint-Omer, croisés en Terre sainte. Le roi de Jérusalem, Baudouin II, les installa près de l'église du Temple après qu'ils eurent fait vœu de chasteté, de pauvreté et d'obéissance. Saint Bernard de Clairvaux, pourtant promoteur des ordres de chevaliers, fut assez hostile aux Templiers.

Le succès du Temple fut pourtant rapide ; de nombreuses donations - dont le legs, d'ailleurs refusé par l'ordre, d'une partie du royaume d'Aragon par le roi Alphonse le Batailleur  - vinrent remplir ses caisses et lui permirent une politique systématique d'acquisition de terres et de défrichements.

La règle des Templiers était très stricte. Les punitions imposaient des jeûnes sévères (deux jours à terre par exemple) pour des délits concernant toute entorse aux trois règles fondamentales de l'ordre.

Le trousseau, réduit, marquait la hiérarchie de l'ordre : si tous les manteaux étaient frappés de la croix rouge, symbole de l'ordre depuis 1149, les chevaliers portaient un manteau blanc, les sergents, les chapelains et les écuyers un manteau noir.

Au sommet de l'ordre se trouvait le maître, dont l'autorité était limitée par un chapitre composé par les dignitaires de l'ordre : le sénéchal, le maréchal, le commandeur de la terre et du royaume de Jérusalem, le drapier, les commandeurs des autres provinces dont la cité de Jérusalem, Antioche, Tripoli.

Les commandeurs des maisons, les chevaliers, les sergents, le commandeur du port d'Acre venaient ensuite dans l'ordre hiérarchique, puis les casaliers chargés des fermes, les turcoples (troupes auxiliaires), les chapelains et les frères de métiers.

Cette hiérarchie impliquait une réelle étendue des possessions de l'ordre. En 1257, elles s'élevaient à 3468 châteaux, forteresses et maisons dépendantes réparties dans 19 provinces et sous-provinces. La maison de Jérusalem comprenait deux couvents avec 350 chevaliers et 1200 sergents. Les pays de combat étaient ceux de la Reconquête : Palestine, péninsule Ibérique, Hongrie ; les activités militaires étaient bien réelles : sur 14 maîtres que connut l'ordre, 5 périrent au combat.

Ces activités militaires étaient largement financées par les revenus des pays de rapport : ces provinces, divisées et subdivisées en régions, baillages et maisons, se trouvaient dans toute l'Europe catholique. Le baillage d'Arles comprenait ainsi les commanderies avec juridiction d'Aix, Col de Cabres, Richerenches, Arles ; 8 commanderies sans juridiction (dont Nice ou Avignon) ; 23 commanderies dépendantes ; une vingtaine de maisons du Temple et une centaine de biens fonciers divers. Cette richesse, inégalée dans tout l'Occident chrétien, permit au Temple de subventionner largement les papes et les rois pour les entreprises de la croisade.

Les statuts de l'Ordre furent souvent réformés (5 fois). Boniface VIII souhaitait au début du 14e s. unir le Temple et les Hospitaliers (un autre ordre combattant), mais Jacques de Molay refusa cette proposition.

Or, à cette période, les données de la croisade avaient profondément changé : l'Empire latin d'Orient, avait cessé d'exister et les Templiers se replièrent en France - dont le roi, Philippe le Bel, s'était vu refusé à l'entrée de l'ordre. Malgré le passé glorieux de l'ordre (Damiette, Alep, Las Navas de Tolosa), Philippe le Bel, en manque de numéraire, fit emprisonner les Templiers, les fit torturer par l'Inquisition après avoir fait main basse sur leurs richesses et leurs livres de comptes.

Les aveux de 137 templiers — qui reconnurent tout ce que l'on voulait pourvu que l'on cessât de les torturer — justifièrent la suppression de l'ordre au concile de Vienne en 1312 devant le pape Clément V, alors que les rois et princes d'Angleterre, d'Espagne, d'Écosse, d'Allemagne entre autres avaient reconnu l'innocence du Temple. Le maître Jacques de Molay fut brûlé en 1314.

Entré dans l'imaginaire collectif à cause de l'extraordinaire opération de propagande menée par Philippe le Bel et inlassablement reprise ensuite sous forme de légendes, l'ordre du Temple fut sans doute, au total, l'une des créations les plus représentatives de l'époque des Croisades.

1846

Première anesthésie opérée par le docteur en sciences dentaires, W.T.G. Morton.

1925

Les accords de Locarno. A la fin de la 1ère guerre mondiale, plusieurs conférence réunissent les chefs d’état afin de régler les problèmes issus de la guerre. À l’issue d’une conférence internationale qui réunissait les représentants de la France (Aristide Briand), de l’Allemagne (Stresemann), de la Belgique (Emile Vandervelde), de la Grande-Bretagne, de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, une série d’accords étaient signés à Locarno en Suisse, les 15 et 16 octobre 1925.

Le plus important de ces traités établissait le maintien du statu quo en ce qui concernait les frontières franco-allemande et belgo-allemande sous la garantie de l’Angleterre et de l’Italie. L’article 2 prévoyait que si l’armée allemande réoccupait la zone démilitarisée, les signataires pourraient avoir recours aux armes contre elle. Des conventions d’arbitrage entre l’Allemagne et les autres nations étaient annexées au traité principal, de même qu’un accord entre la France et la Pologne d’une part, la Tchécoslovaquie d’autre part. De façon verbale, on s’entendit à Locarno sur l’évacuation de Cologne et sur l’entrée de l’Allemagne à la Société des nations.

Locarno symbolisa l’abandon par l’Allemagne de l’esprit de Rapallo et le retour de celle-ci dans le concert des nations ainsi que la croyance en l’avenir de la paix par la pratique de la sécurité collective. Le système de conciliation et d’arbitrage scellait le rapprochement franco-allemand. Peut-être parce qu’on attendit trop de cette œuvre, on fut d’autant plus sensible à son échec. Hitler, prenant prétexte de la signature du traité franco-soviétique de 1935, mit fin aux accords de Locarno en remilitarisant la Rhénanie le 7 mars 1936.

C’est en fonction de ces accords que l’Angleterre et la France auraient dû intervenir en faveur de la Tchécoslovaquie dès 1938 et qu’elles déclarèrent la guerre à l’Allemagne après l’invasion de la Pologne en septembre 1939.

1946

Suite au procès de Nuremberg, plusieurs dignitaires nazis sont pendus : Joachim Von Ribbentrop et Alfred Rosenberg.

1958

La Banque mutualiste et coopérative ou " Crédit mutuel " se situe parmi les premiers groupes bancaires français, au cinquième rang, si l’on considère les dépôts collectés auprès de la clientèle.

Son statut a été défini pour la première fois par l’ordonnance du 16 octobre 1958, mais ses origines sont beaucoup plus anciennes. Il doit sa naissance à un Allemand, Friedrich Wilhelm Raiffeisen, qui créa en Rhénanie, vers 1860, les premières " caisses mutuelles de dépôts et de prêts ". Profondément inspirées par les idées du christianisme social, elles avaient pour objet de délivrer la paysannerie de l’emprise des usuriers. En 1893, un avocat lyonnais catholique, Louis Durand, crée les premières caisses mutuelles en milieu rural, selon le modèle de Raiffeisen  : association libre, responsabilité illimitée des prêteurs et des emprunteurs, circonscription géographique restreinte, bénévolat des administrateurs, non-distribution des excédents financiers.

Durant toute la première moitié du XXe siècle, encouragées par le clergé catholique, notamment dans l’Ouest, les caisses de Crédit mutuel connaissent un développement important, bien qu’en marge du système bancaire, faute d’un statut clairement défini. Elles accordent des prêts aux familles et aux particuliers d’origine modeste, d’abord en milieu rural, puis urbain. Mais l’implantation géographique est très inégale sur le territoire français : sur trois mille cinq cents caisses existant vers 1930, plus des trois quarts sont implantées en Alsace-Lorraine, dans le grand Ouest, le Nord et le Centre.

C’est avec l’ordonnance du 16 octobre 1958 créant la Confédération nationale du Crédit mutuel, et le décret du 3 août 1964 instituant la Caisse centrale, que le Crédit mutuel obtient enfin un statut : celui de banque à statut légal spécial. La loi bancaire de 1984 le range dans la catégorie des banques mutualistes et coopératives et le soumet à la réglementation bancaire. Au terme d’une évolution qui a duré environ un siècle s’est bâti, à partir d’une multitude de caisses locales peu à peu fédérées entre elles, un groupe bancaire important, reposant sur une organisation très décentralisée.

L’organisation actuelle repose sur trois degrés : local, régional et national. Le premier degré est constitué de deux mille quatre-vingt-cinq caisses locales regroupant près de cinq millions de sociétaires. Sociétés coopératives à capital variable, elles sont des établissements de crédit au sens de la loi bancaire. Elles collectent l’épargne, accordent des prêts à leurs sociétaires et assurent tous les services d’une banque en étant responsables de leur compte d’exploitation. Le personnel est salarié, mais un conseil d’administration élu selon le principe coopératif " un homme, une voix " représente les sociétaires, détermine les orientations générales et se prononce sur les dossiers de prêts.

Le deuxième degré correspond aux vingt et un groupes régionaux, chacun comportant une fédération régionale et une caisse fédérale. La fédération à laquelle les caisses locales sont tenues d’adhérer est l’organe de représentation, de contrôle et d’impulsion. La caisse fédérale est l’organe financier et assure les prestations bancaires, la gestion des services financiers et informatiques. La fédération et la caisse fédérale sont administrées par des conseils élus, représentant les caisses locales adhérentes.

Le troisième degré comprend la Confédération nationale et la Caisse centrale du Crédit mutuel. La Confédération est l’organe central du réseau : représentant celui-ci auprès des pouvoirs publics, elle a la responsabilité du contrôle des groupes régionaux. Elle est gérée par un conseil d’administration élu par les fédérations régionales. Le président et le vice-président délégué sont élus directement par l’assemblée générale, pour cinq ans.

La Caisse centrale, dont le capital est détenu par l’ensemble des caisses fédérales, est l’organisme financier. Elle opère les échanges interbancaires, garantit la liquidité des groupes régionaux et assure la solidarité financière. Elle conçoit et gère les services financiers.

Jusqu’aux années 1970, le Crédit mutuel est resté profondément marqué par ses origines : banque de la famille et du particulier, l’essentiel de ses crédits était consacré au financement du logement de ses sociétaires (prêts pour l’accession à la propriété et prêts conventionnés) ainsi qu’à leurs besoins de consommation (équipement du foyer notamment). Les dépôts étaient recueillis sur des comptes spéciaux sur livret (livret bleu), comparables à ceux des caisses d’épargne. À partir de 1966-1967, le Crédit mutuel profite de la bancarisation croissante et ouvre des comptes de particuliers.

La loi de finances rectificative pour 1975, qui consacre le statut particulier du livret bleu du Crédit mutuel et lui accorde un régime fiscal spécifique, lui crée aussi une obligation : celle de consacrer la moitié des dépôts recueillis sur les livrets bleus au financement d’" emplois d’intérêt général ". Cette obligation, qui sera encore renforcée en 1983, va ouvrir au Crédit mutuel le marché des prêts aux collectivités locales, où il prendra une place importante.

Le développement du Crédit mutuel a été influencé par les évolutions récentes du contexte économique et réglementaire. Le désencadrement du crédit l’a conduit à augmenter très rapidement la part des crédits à la consommation, qui dégagent des marges plus importantes que les prêts traditionnels au logement et aux collectivités locales. La volonté d’être présent sur tous les secteurs s’est marquée par une croissance rapide des crédits aux entreprises commerciales, artisanales, mais aussi agricoles, avec la banalisation des prêts bonifiés décidée en 1990.

Enfin, depuis 1991, à la suite des négociations menées avec les pouvoirs publics, les dépôts sur livret bleu doivent être progressivement affectés au financement du logement social.

1975

La Marche Verte dans le désert Marocain. Elle entraîna plus de 500.000 Marocains jusqu'au Sahara-Occidental, alors territoire espagnol. Si l'annexion de cette étendue désertique, en 1979, valut au Maroc la condamnation de la communauté internationale, elle établit autour d'Hassan II l'union sacrée.

Or le pays se trouvait alors engagé dans un long et coûteux conflit avec le Front Polisario, soutenu par l'Algérie et la Libye. Cette Marche, très médiatique contribua à rallier l’opposition autour de la Monarchie.

1978

Election du Pape actuel, Jean-Paul II, Karol Wojtyla.

Il est le 262e pape, le 1er pape non italien depuis 1523 et le 1er pape polonais. Né le 18 mai 1920 à Wadowice, en Pologne, Karol Wojtyla, travailla, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une carrière de pierres et dans une usine chimique, tout en se préparant clandestinement au sacerdoce. Ordonné prêtre en 1946, il obtint un doctorat à l'Angelicum de Rome, sur saint Jean de la Croix puis un doctorat en philosophie à l'université catholique de Lublin, sur le philosophe allemand contemporain Max Scheler. Il devint alors professeur de théologie morale à l'université catholique de Lublin.

Il fut créé cardinal en 1967. Il participa activement au second concile du Vatican au cours duquel il prit part à la rédaction du document sur la liberté religieuse et s'opposa à une condamnation trop ferme de l'athéisme. Il fut élu pape le 16 octobre 1978 et succéda à Jean-Paul Ier.

Le 13 mai 1981, il fut victime d'une tentative d'assassinat par balles sur la place Saint-Pierre à Rome.

Depuis son élection, il a publié de très nombreuses encycliques et exhortations.

Ces nombreux documents pontificaux, ainsi que les multiples voyages à l'étranger, plus de soixante-dix entre 1979 et 1996, ont donné à l'enseignement de Jean-Paul II un grand retentissement et l'ont crédité d'une certaine autorité morale. Son charisme a redonné une visibilité à l'Église. Dans ses voyages, le pape se fit le défenseur des Droits de l'Homme et de la liberté religieuse. Il a influencé la restauration de la démocratie en Europe de l'Est. Il a affirmé nettement que la lutte pour la justice sociale et le combat pour la dignité de l'homme font partie intégrale de l'œuvre d'évangélisation. Sa lutte contre l'avortement et l'euthanasie, signes de la "culture de mort" contemporaine, a tenté de mobiliser les consciences pour que l'homme reste la valeur première et ultime. Il s'est aussi opposé à la guerre du Golfe en 1990-91.

Jean-Paul II s'est également consacré au dialogue avec les autres religions. La rencontre d'Assise en 1987, réunit pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, des représentants de toutes les religions pour prier pour la paix. Jean-Paul II s'est aussi engagé pour l'unité des chrétiens, particulièrement avec les orthodoxes, espérant que l'an 2000 verrait la fin des divisions qui séparent les Églises depuis un millénaire. Pour préparer l'anniversaire des 2000 ans du christianisme, il a voulu promouvoir une nouvelle évangélisation dans le monde.

Jean-Paul II est l'héritier de Vatican II. Toutefois, s'il a exposé partout les exigences de la vie chrétienne selon les enseignements du concile, il a souvent été perçu comme tenant d'une "restauration" au sein de l'Église. Il a tenu à revaloriser le culte de la Vierge Marie, tombé en désuétude dans les pays occidentaux. Il a réaffirmé les positions traditionnelles de l'Église en matière de morale sexuelle, de célibat des prêtres, d'ordination réservée aux hommes. Il a voulu limiter la liberté des ordres religieux, jésuites et dominicains, et sanctionner les théologiens trop novateurs. Il s'est notamment fortement opposé au développement de la théologie de la libération en Amérique latine, du fait de la coloration marxiste de ce mouvement populaire chrétien. Toutefois, s'il a fait de l'Opus Dei, institution fortement traditionnaliste, sa "prélature personnelle" en 1982, c'est sous son pontificat qu'eut lieu le schisme avec les catholiques intégristes de Mgr Lefebvre. Son œuvre apostolique est à la fois traditionnelle et moderne. Cependant, une forte opposition au monde moderne semble souvent y poindre.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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