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Chroniques du 20 Octobre.

Sommaire

1855

Le 20 Octobre, le philosophe religieux danois sort en ville pour rendre visite à sa sœur. Il s’écroule, terrassé par une rupture d’anévrisme probablement. Transporté à l’hôpital, il y mourra 20 jours plus tard, sans avoir repris connaissance.

Né en 1813, à Copenhague, Kierkegaard fut marqué durablement par son père, un marchand fortuné et luthérien strict, qui s'adonna à une piété austère, tourmentée par son sentiment de culpabilité et sa vive imagination. Kierkegaard étudia la théologie et la philosophie à l'université de Copenhague, où il découvrit la philosophie hégélienne, à laquelle il s'opposa radicalement. Durant ses années d'université, il cessa de pratiquer le luthérianisme et mena pour un temps une vie sociale exubérante, devenant un habitué des cercles d'artistes de théâtre et des cafés de Copenhague.

À la mort de son père, en 1838 cependant, il décida de reprendre ses études de théologie. En 1840, il se fiança avec Régine Olsen, alors âgée de dix-sept ans, mais commença presque aussitôt à pressentir que ce mariage était incompatible avec son caractère mélancolique et avec sa vocation philosophique naissante. Il rompit brusquement ses fiançailles en 1841, mais cet épisode fut déterminant pour toute sa vie, comme en témoignent les allusions jalonnant ses livres. À la même époque, il abandonna le projet de devenir pasteur luthérien. L'héritage de son père lui permit de se consacrer entièrement à l'écriture et, durant les quatorze dernières années de sa vie, il produisit plus de vingt livres

L'œuvre de Kierkegaard est délibérément non systématique et se compose d'essais, d'aphorismes, de paraboles, de lettres fictives, de journaux et d'autres genres littéraires. Nombre de ses ouvrages furent à l'origine publiés sous des pseudonymes.

Il qualifiait sa philosophie d'"existentielle", concevant la philosophie comme l'expression d'une vie individuelle minutieusement observée et non comme la construction d'un système monolithique semblable à celui d’Hegel, dont il attaqua l'œuvre. Alors que Hegel prétendait être parvenu à une compréhension rationnelle exhaustive de la vie humaine et de l'histoire, à son tour, Kierkegaard insistait sur l'ambiguïté et la nature paradoxale de la condition humaine. Il considérait que les problèmes fondamentaux de la vie défient l'explication rationnelle objective et que la vérité suprême est de nature subjective.

Ses réflexions sur l'existence et la responsabilité individuelles exercèrent une influence profonde sur la théologie et la philosophie modernes et en particulier sur l'existentialisme dont il est en quelque sorte le " père ".

1923

Au New Amsterdam Théâtre de New York, première exécution sur scène de cette danse noire.

Cette danse est née chez les Noirs des États du Sud des États-Unis. La ville de Charleston (Caroline du Sud) lui a donné son nom. Le charleston est à l’origine de la plupart des danses modernes, construites sur les rythmes négro-américains et dans lesquelles les figures improvisées tiennent une place importante, avec parfois des mouvements acrobatiques inspirés des danses africaines, antillaises, etc.

Sous sa forme théâtrale, le charleston fut dansé pour la première fois au New Amsterdam Theatre de New York le 20 octobre 1923, par Ned Wayburn (revue The Follies ). En 1925, Robert Ciel le faisait connaître au public parisien (première Revue nègre , au Théâtre des Champs-Élysées, avec les débuts de Joséphine Baker). Le charleston devint alors une danse de société à 4 temps, où les temps forts sont accentués (aujourd’hui, les danseurs auraient tendance à accentuer les temps faibles, 2e et 4e).

À signaler la Charleston Rhapsody  du compositeur, chef d’orchestre et pianiste américain, élève de Nadia Boulanger, Robert Russel Bennet (né en 1894).

1934

Grand départ d’une course entre Londres et Melbourne.

L’événement aéronautique sans doute le plus important des années trente est la course Londres-Melbourne, qui allait démontrer les possibilités des avions commerciaux. Vingt concurrents se sont inscrits ; ils partent le 20 octobre 1934. Cinq escales obligatoires sont prévues le long des 18.185 km : Bagdad, Allahabad, Singapour, Port Darwin, Charleville.

Si la course est gagnée par un Comet spécialement construit par De Havilland, il importe de noter que les deuxième et troisième places sont prises par des avions de ligne : un Douglas DC 2 de la K.L.M. et un Boeing 247. Ce fut une exceptionnelle démonstration au profit des constructeurs américains, dont les appareils de transport allaient être offerts en nombre aux compagnies européennes ; il y a là un virage caractéristique dont on ne saurait trop souligner l’importance.

Autre événement important de l’époque : la fusion de plusieurs compagnies françaises donne naissance à Air France, qui se trouve alors disposer d’une flotte de 260 appareils sur un réseau de 38000 km.

1944

L’insurrection d Varsovie a éclaté le 1 Août 1944 (voir Chroniques à ce sujet). Ce fait d’armes glorieux, dans l’Histoire d’une Pologne souvent martyrisée et riche en faits aussi glorieux, rachetait à leurs yeux la débâcle de l’armée polonaise en 1.939

Le 1er septembre 1939, bien que déclarée ville ouverte par le gouvernement polonais, Varsovie fut la première grande ville à subir les attaques aériennes allemandes. Après d'innombrables bombardements et attaques d'artillerie, les armées allemandes s'emparèrent de la ville le 27 novembre.

Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, Varsovie fut non seulement le siège des autorités allemandes d'occupation, mais aussi le centre de la résistance polonaise. Durant les quatre années d'occupation, les Allemands mirent en place un régime de terreur sur la ville.

Les Juifs, qui représentaient une partie importante de la population, furent enfermés en masse à l'intérieur d'un ghetto, d'une superficie de 2,6 km2. Entre le 22 juillet et le 3 octobre 1942, plus de 300.000  habitants du ghetto furent déportés vers les camps de concentration où la plupart périrent. En avril 1943, les troupes allemandes attaquèrent le ghetto à la suite de son insurrection. Après une résistance héroïque qui dura trois semaines, le quartier fut systématiquement détruit par l'armée allemande, et les quelques survivants furent déportés à Treblinka. Au total, près de 500.000 Juifs furent ainsi exterminés.

Le 1er août 1944, alors que les troupes soviétiques se rapprochaient de la ville, la résistance polonaise organisa une insurrection, les habitants de Varsovie se soulevèrent et luttèrent pendant soixante-trois jours contre les Allemands. Mais, l'Armée rouge n'intervint pas : les Soviétiques laissèrent les mouvements de résistance se faire décapiter, et les Varsoviens durent rendre les armes.

À la suite de cette reddition, les troupes allemandes tuèrent ou déportèrent pratiquement tout le reste de la population, puis des forces spéciales détruisirent systématiquement la ville. Varsovie, démolie à 87 p. 100, fut libérée par les troupes soviétiques et polonaises en janvier 1945. La population de Varsovie ne s'élevait alors qu'à 120.000 habitants, contre plus de 1.250.000 à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La reconstruction fut entreprise à partir de 1949, grâce à l'aide d'autres pays, en particulier de l'URSS, qui fit de la Pologne l'un de ses pays satellites.

1944

La ville de Belgrade est délivrée après plus de 42 mois d’occupation allemande. Josip Tito à la tête de ses partisans (serbes) et aidé par l’Armée Rouge chasses les allemands et écrase les dernières poches de résistance.

Cam

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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