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Chroniques du 27 Octobre

Sommaire

Antiquité Romaine

Fête de Saint Frumentius, un œnologue réputé.

Il serait né vers 315. Mais on ne connaît pas sa jeunese. Au temps de l’empereur Constantin, un certain Meropios de Tyr, accompagné de ses deux disciples Frumentius et Édésius, fut, en revenant des Indes, obligé d’aborder au port d’Adoulis en Éthiopie (au sud de Massaouah, sur la Mer Rouge). Passagers et matelots furent tous massacrés à l’exception de Frumentius et d’Édésius, qui furent réduits en esclavage et conduits au roi d’Axoum, Ella Amida.

Édésius avait appris les techniques de vinification et de garde du vin. Il devint échanson, Frumentius fut chargé du trésor. Après la mort du roi, la reine fit de Frumentius son premier ministre et le précepteur de son fils Ezana. Profitant de sa situation, Frumentius fit bâtir des églises pour les marchands chrétiens qui venaient à Axoum.

Quand Ezana eut atteint sa majorité, Frumentius et Édésius quittèrent le pays, mais alors qu’Édésius regagnait Tyr, Frumentius s’arrêta à Alexandrie et raconta son aventure au patriarche Athanase. Celui-ci l’ordonna évêque et le renvoya à Axoum. Le roi Ezana se convertit.

En 356, l’empereur Constance, qui avait abandonné le catholicisme (religion d’état depuis Constantin, en 315) tenta de faire passer Frumentius à l’arianisme ou de le remplacer. Frumentius resta fidèle à la foi d’Athanase, et il est honoré comme saint par les orthodoxes et par les catholiques. Il fut probablement " éliminé " par l’empereur mais on ignore la date de sa mort qui se place vers la fin du IVe siècle. En Éthiopie, il reçut les titres d’Abba Salama ("père de la paix") et de "révélateur de la lumière" ; il y est fêté le 20 juillet. Les Byzantins le commémorent le 30 novembre, les Latins le 27 octobre.

1797

Première descente en parachute réelle ; elle est effectuée à partir d’un ballon (à 1000 m. d’altitude) par André-Jacques Garnerin. L'idée du parachute fut proposée pour la première fois par Léonard de Vinci, mais le premier parachute pratique fut inventé dans les années 1780. Lors d'une ascension en ballon, l'aéronaute français Jean-Pierre Blanchard lança un chien muni d'un parachute d'une hauteur de 500 m en 1785, et il aurait effectué la première descente humaine en parachute en 1793.

C'est le Français André-Jacques Garnerin qui fit la première descente dûment vérifiée le 1er brumaire an IV (22 octobre 1797), à Paris. Les parachutes firent dès lors régulièrement partie de l'équipement des aéronautes et, après la Première Guerre mondiale, ils devinrent un moyen de sauvetage pour les pilotes et les passagers des avions.

1870

Bazaine, maréchal de France, capitule à Metz, avec une armée intacte de 180.000 hommes. Une trahison qui lui vaudra d’être condamné à mort.

Après avoir servi en Algérie et en Espagne, Bazaine commande une brigade pendant la guerre de Crimée. En 1855, à 44 ans, il est nommé général de division et gouverneur de Sébastopol. Au cours de la guerre franco-sarde contre l’Autriche, il s’empare de Solferino (28 juin 1859). Envoyé au Mexique, en 1863, il prend Puebla, devient commandant en chef du corps expéditionnaire français et est élevé, en 1864, à la dignité de maréchal de France.

Mais ses intrigues contre l’empereur Maximilien, qui indisposent Napoléon III, freinent pendant quelques années son ascension. En 1870, après les premières défaites des armées impériales et sous la pression de l’opinion publique, l’empereur lui cède le commandement en chef. Toutefois, mal préparé aux conditions nouvelles de la guerre et faisant preuve d’indécision, Bazaine se laisse enfermer dans Metz, immobilisant une armée de 180 000 hommes.

Après la défaite française de Sedan, il négocie en secret avec Bismarck (chancelier de Prusse) et l’impératrice de France Eugénie. Pensa-t-il mettre à profit l’effondrement de l’Empire pour jouer sa carte personnelle ? Toujours est-il que, ses tentatives ayant échoué, il capitule, avec son armée intacte, le 27 octobre. Bazaine sera traduit, en 1873, devant un conseil de guerre, condamné à mort et à la dégradation militaire.

Mac-Mahon, président de la République, commue cette peine en vingt années d’emprisonnement. Bazaine s’évade l’année suivante et meurt en exil dans la misère, en 1888.

1978

Airline Deregulation Act.

Autre conséquence négative du Néo-Libéralisme tel que j’en parle ici dessous à propos de l’Angleterre de Madame Thatcher. Mais cette fois il est Américain. En 1978, Jimmy Carter signe " l’acte de Dérégulation des Transports Aériens " (Airline Deregulation Act). C’est la liberté totale, mais aussi l’anarchie.

Certes, le transport aérien se démocratise : j’ai amené des jeunes en Amérique, en Afrique, en Sicile, en Irlande, pour des prix 3 à 4 fois moins cher que l’année précédente !

C’est " l’open skies ", les cieux ouverts ! A n’importe qui et à n’importe quel prix ! Le nombre des charters triple, mais les compagnies " nationales " trinquent, voient leur fréquentation diminuer, licencient leurs pilotes, diminuent la fréquence des " contrôles ".

Les compagnies de second niveau, les compagnies de troisième niveau se créent progressivement. Des centaines de petites sociétés " taxis ", promettant le porte-à-porte se développent. Ils emploient, parfois en noir, les pilotes licenciés sur le marché (sans espoir de retrouver d’autre place). Ils disposent de quelques avions, achetés d’occasion, peu sûrs, sans contrôle technique régulier. Le confort général du passager diminue. Même les grandes compagnies pour continuer à servir les repas " inclus " doivent augmenter la capacité des avions. Quitte à diminuer l’espace pour chaque passager.

Les nombreux accidents des dernières années, même s’ils ne remettent pas fondamentalement en question la sécurité particulière des vols aériens dans les grandes compagnies, posent quand même pas mal de question sur cette libéralisation sauvage.

Quand la Loi et l’ordre avouent leur impuissance, ce sont les caïds de quartier, les truands des rues, les seigneurs de la guerre qui imposent leurs lois au niveau local. Cela s’appelle la Loi de la Jungle.

Le Libéralisme sauvage n’est rien d’autre que le retour à la Loi de la Jungle, l’abandon des principes fondamentaux de l’Etat de droit.

1986

Big bang à la Bourse de Londres. La plus vieille Bourse de la Planète effectue une Révolution quasi incroyable au pays des traditions : la révolution télématique. L’informatisation de tous ses services et de ses méthodes de gestion. Ce qui lui permettra de vendre encore mieux ses services financiers et de bénéficier d’un " boom " économique galvanisant.

En même temps que cette révolution de la gestion, une autre révolution, tout aussi importante donnait un coup de fouet à l’économie anglaise. La dérégulation de l’économie a eu pour effet de supprimer les contrôles sur les flux économiques. Plus de contrôle des prix ni du crédit avec les Conservateurs, et surtout avec les tenants du Néo-Libéralisme (sauvage) Thatchérien.

Les institutions financières ont vu s’élargir, quasi à l’infini, leur champ d’intervention, sans aucun contrôle, et elles se sont lancées dans une compétition sauvage qui s’est traduite par des innovations importantes dans les services au consommateur, notamment le développement du crédit sans limite (sauf celles subjectives du prêteur !) du crédit à la consommation, et de nombreuses acquisitions à l’étranger, donc d’investissements, souvent à risque.

Tant que le boom des années 1984 – 1988 a provoqué ses effets bénéfiques, pas de problèmes. Mais des milliers de sociétés ont croulé dès la récession des années 90, ébranlant même les grandes banques nationales (et mondiales) Il faut dire que c’était prévisible, même pour un petit prof. de commerce, tant les règles traditionnelles étaient bafouées. Qui fait la prospérité ? La consommation ! Qui alimente la consommation ? Les revenus réguliers garantis par la sécurité sociale.

Or, dès la dérégulation, la suppression des contrôles, les privatisations dues au gouvernement conservateur de Mme Thatcher, la dette payée par le prix de ces privatisations, a diminué, les dépenses ont diminué (suppression de nombreuses aides sociales,), donc les impôts des classes moyennes et supérieures ont diminué. L’impôt des sociétés a diminué. La consommation, d’une partie de la population – peu importante – a donné un coup de fouet à la consommation, a créé une aisance artificielle.

Mais dès que les effets de la suppression des aides sociales se sont fait sentir, dès que les ménages pauvres et moyens ont vu leurs revenus amputés des aides sociales traditionnelles, frais de médecin, de pharmacien, allocations familiales et sociales, etc, ; la consommation a diminué catastrophiquement, p.c.q. c’était la plus grande partie de la population qui " trinquait " et se resserrait la ceinture.

D’où, la récession qui a provoqué un véritable gâchis ! Puisque les résultats des améliorations, des privatisations n’ont jamais profité au contribuable moyen, ni à l’éducation, l’enseignement, le formation, la recherche ou l’amélioration des infrastructures (routes, canaux, ports, transports etc.).

C’est la démonstration par l’absurde de l’ineptie du Néo-Libéralisme sauvage. En même temps à quelques mois près de la démonstration de l’ineptie du communisme.

Et dire que la Couronne a jugé bon de l’anoblir ! ! !

1990

Mort du Cinéaste Français, Jacques Demy. : "Les Demoiselles de Rochefort", "Les Parapluies de Cherbourg". A l’occasion de l’anniversaire de sa naissance, le 5 Juin (1931) j’y ai consacré une Chronique.

Vous pouvez trouver cet article sur le site de Camilist ou sur demande en répondant à l’auteur.

1991

Indépendance du Turkménistan, une des anciennes républiques "socialistes" de l’ancien U.R.S.S.

Officiellement république du Turkménistan, en Asie centrale, bordée au nord par le Kazakhstan, au nord-est par l'Ouzbékistan, à l'est et au sud-est par l'Afghanistan, au sud par l'Iran, à l'ouest par la mer Caspienne. Ancienne république socialiste soviétique du Turkménistan dans le cadre de l'URSS, le Turkménistan est indépendant depuis 1991. Sa superficie totale est de 448100 km². Achgabat en est la capitale et la plus grande ville.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 11/11/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !