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Chroniques du 30 Octobre.

Sommaire

1867

Bernadette Soubirous devient religieuse, elle prononce ses vœux.

Bernadette Soubirous est née en 1844. Fille aînée d’un meunier ruiné et devenu journalier, souvent sans travail, elle eut, dès l’âge de quatorze ans, dans une grotte sur les bords du gave de Pau, près de Lourdes, plusieurs apparitions (la première, le 11 févr. 1858) d’une jeune dame entourée d’un halo de lumière qui finit par lui dire, le 25 mars : "Je suis l’Immaculée Conception !" Marie-Bernarde, qu’on appelait Bernadette, comprenait mal l’application à la Vierge de cette expression qui avait fait l’objet, quatre ans auparavant, de la définition d’un dogme par le pape Pie IX.

À la suite de cette période des apparitions (il y en eut dix-huit, qui s’accompagnèrent de rassemblements de plus en plus nombreux et émurent les autorités civiles et ecclésiastiques), Bernadette se regarda comme chargée de transmettre le message de la Vierge, répétant inlassablement le récit des visions, tandis que l’organisation du pèlerinage était prise en main par le clergé. Elle apprit à lire, puis demeura à l’hospice de Lourdes.

Désirant devenir religieuse, elle fut, après beaucoup de difficultés, notamment de santé, acceptée par les Sœurs de la charité et de l’instruction chrétienne de Nevers, qui l’avaient instruite. Elle quitta Lourdes le 4 juillet 1866 pour le couvent Saint-Gildard de Nevers, dont les supérieures, et la maîtresse des novices en particulier, firent tout pour l’empêcher de tirer vanité de ses apparitions. Bernadette prononça ses vœux le 30 octobre 1867. Pour mieux la protéger contre les visites indiscrètes, on la garda à la maison mère où elle remplit les fonctions d’infirmière puis de sacristine.

De plus en plus malade, elle mourut à l’âge de trente-cinq ans. Bernadette fut béatifiée le 14 juin 1925 (voir Chroniques à ce sujet) et canonisée le 8 décembre 1933. Elle est célébrée le 16 avril. Voir Chroniques à cette date.

1905

Libéralisation de la Douma, en Russie.

La Douma (en russe, c’est l’ "assemblée") est la chambre basse du Parlement russe, créée par le tsar Nicolas II à la suite de l'exigence exprimée pendant la révolution de 1905 d'une représentation du peuple dans une assemblée parlementaire.

Chacune des quatre classes électorales (propriétaires terriens, citadins, ouvriers et paysans) élisaient des délégués, qui, à leur tour, choisissaient les membres de la Douma. Le tsar avait le droit de veto sur les décisions de l'Assemblée et pouvait la dissoudre. En théorie, le consentement de la Douma était nécessaire avant la promulgation de toute loi!; cette règle ne fut cependant pas souvent respectée.

Après le "Dimanche rouge" de Saint-Pétersbourg, le 22 janvier 1905 (les cosaques avaient chargé une foule pacifique venue demander des réformes au palais d'Hiver, voir cuirassé Potemkine) se succédèrent en Russie grèves ouvrières, soulèvements paysans et manifestations de bourgeois libéraux. Le ministre Witte décida alors de libéraliser sa politique.

Par le manifeste d'octobre 1905, il accorda les libertés fondamentales aux citoyens et créa une Douma d'Empire. Le tsar se servit de cette concession pour diviser ses adversaires : les libéraux, satisfaits, le laissèrent réprimer les manifestations ouvrières dans le sang. Après l'insurrection de Moscou (janvier 1906), le tsar revint sur les réformes libérales de 1905.

La première Douma (mai-juillet 1906) fut dissoute après soixante-treize jours de fonctionnement, car trop critique à l'égard de la politique du gouvernement. La seconde Douma (mars-juin 1907) se montrant aussi indocile, elle fut elle aussi dissoute. Le système électoral fut alors modifié par le ministre Stolypine afin de donner une représentation plus importante aux classes supérieures. La troisième Douma (1907-1912), dite "Douma des seigneurs", eut une majorité conservatrice et put fonctionner normalement. La quatrième Douma (1912-1917), malgré une composition plus conservatrice encore, fut une véritable assemblée d'opposition et le tsar s'abstint pour cette raison de la convoquer. Elle fut dissoute en mars 1917 par Nicolas II, peu avant son abdication, le 15 mars 1917.

 

1908

1er voyage aérien ! La période des " bonds " est révolue.

Henri Farman est un aviateur et industriel français, né en 1874 à Paris. Le premier avion de Farman est commandé, en 1907, aux frères Voisin, nouvellement installés à Billancourt : biplan avec moteur Antoinette et gouvernail de direction à l’arrière ; gouvernail de profondeur à l’avant, manœuvré par le pilote assis au bord de l’aile inférieure. Sur cet appareil, Farman exécutera le premier vol de 1000 mètres, en circuit fermé, pour lequel un prix de 50 000 francs était proposé, depuis 1904, par l’Aéro-Club de France. L’événement a lieu le 13 janvier 1908, au-dessus du champ de manœuvres d’Issy-les-Moulineaux : aller-retour entre deux repères à 500 mètres l’un de l’autre en une minute et vingt-huit secondes. La période des " bonds " est révolue.

Quelques mois plus tard, le 30 octobre, Farman effectue le premier voyage en aéroplane. Depuis Bouy (près de Châlons-sur-Marne), où il s’est fixé, il volera d’une seule traite jusqu’à Saint-Léonard (près de Reims), couvrant les 27 kilomètres, à 25 mètres d’altitude, en vingt minutes. En 1909, avec son frère Maurice (1877-1964), Farman entreprend de construire, à Bouy, ses propres avions : biplans pourvus d’un moteur Gnome, gauchissement des ailes remplacé par un dispositif de quatre ailerons, équilibreur modifié. Un premier triplan est aussi réalisé. De l’avion d’observation (la " cage à poules ", 1915) aux bombardiers utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale, Farman devait apporter une large contribution aux équipements de l’armée de l’air.

1961

Il fallait construire l’autoroute de Lille à Dunkerke. Or elle passait juste sur l’emplacement du château de Landas à Loos. Il avait une grande valeur historique car Louis XVI y avait séjourné à quelques reprises.

Un contournement avait été envisagé, mais pour des raisons techniques (difficultés de trouver des sols " pleins " et résistants, l’on adopta une solution originale.

Sous le château l’on plaça des rails de chemin de fer. Et le château fut d’abord " hâlé " hors de terre, puis il glissa sur les rails. Il fut ainsi déplacé de quelques dizaines de mètres.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 11/11/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !