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Chroniques du 10 Novembre

Sommaire

461

Mort à Rome de Saint Léon le Grand.

Non seulement, il réussit à détourner Attila de prendre Rome et de la piller (il ne devait plus y rester grand chose après les pillages successifs que la Ville Eternelle a connu au 5° siècle : Vandales, Wisigoths, Ostrogoths) mais aussi il est célèbre pour avoir combattu et rejeté l’hérésie qui menaçait l’Eglise : l’hérésie des " Monophysites " qui ne voulait voir dans le Christ, qu’une seule nature, la nature divine, niant ainsi sa nature humaine. De plus, il refuse le titre de Nouvelle Rome " à Constantinople. Il refuse la primauté de cette ville sur les églises d’Orient et maintient la primauté de Rome comme le seul siège de Saint-Pierre.

Lisez à ce sujet la Chronique du 22 Octobre (451) et du 19 Août (440).

1483

Naissance à Eisleben, de Martin Luther, initiateur de la Réforme et du Protestantisme.

Ce fils de paysan (il aimait le souligner) devint rapidement maître en philosophie de l’université d’Erfürt (à 22 ans à peine !). Docteur en Théologie, il s’opposa, au nom de Saint-Paul et du salut par la foi, au scandale du Trafic des Indulgences qui enrichissait nombre de prédicateurs et la Papauté elle-même.

Le 31 Octobre 1517, Luther dénonce publiquement le scandale des Indulgences (lisez à ce sujet la Chronique du 31 Octobre 1517)

Excommunié après 3 ans de controverse, il brûle à Wittenberg la bulle qui le condamnait. En 1521, il est mis au " ban " de l’Empire par la Diète de Worms. Il se réfugie à Wartburg et y traduit la Bible en Allemand. Marié en 1925 avec une ancienne nonne, Katherina von Bora, il s’oppose ensuite avec force aux anabaptistes (l’aile radicale des Réformés) ainsi qu’aux paysans révoltés qui se réclamaient de ses positions, mais dont la violence contrastaient trop avec ses idées.

Il publie avec son collègue, Mélanchton, " les Confessions d’Augsbourg " où sont exposées ses doctrines. Malade et épuisé par sa lutte, il meurt durant l’hiver 1546.

1759

Naissance (à Marbach-sur-Neckar) du poète et penseur Autrichien, Friedrich von Schiller.

Auteur de drames historiques (" Les Brigands ",  " Don Carlos ", " Wallenstein ", " Guillaume Tell ", " Histoire de la Guerre de Trente Ans " ; mais aussi de poésies lyriques (" Ballades ").

Ses drames apparaissent comme un compromis entre le classicisme français et le drame Shakespearien. Il influencera en cela les Romantiques.

Il est mort en 1805.

1927

Naissance de l’écrivain allemand de renommée internationale, Günter Grass. L’auteur du " Tambour ", figure parmi les plus importants auteurs de la littérature allemande d'après-guerre. Il naquit à Danzig (aujourd'hui Gdansk en Pologne). Il servit dans l'aviation allemande à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il n'était qu'un adolescent. Après la guerre, il exerça divers petits métiers, puis entra à l'académie des beaux-arts de Düsseldorf et à celle de Berlin (1953).

Par la suite, il vécut à Paris. Ayant retenu les leçons de l'histoire, il s'attacha à jouer son rôle d'intellectuel, c'est-à-dire à rester attentif à toute dérive antidémocratique au sein de la république fédérale d'Allemagne. Proche de Willy Brandt, il soutint activement le parti social démocrate jusqu'en 1991. Il consacra plusieurs essais à la politique.

Les romans de Günter Grass se présentent comme un mélange original de réalisme, de rêve et de symbolisme. Ils véhiculent le thème privilégié de la culpabilité collective, notamment en évoquant sans merci les laideurs et les petitesses de l'Allemagne nazie. Le point de vue adopté y est souvent celui de personnages solitaires, décalés, grotesques ou monstrueux, qui semblent tenus à l'écart par leur singularité, mais qui sont en fait très soucieux de la préserver dans un monde normalisé et uniformisé.

Le Tambour (1959), son 1er roman, vaut à Grass un succès retentissant. Ce récit met en scène, dans l'Allemagne nazie, un petit garçon qui, par opposition à la stupidité des grandes personnes, décide de ne plus grandir ; il garde donc son apparence et sa taille d'enfant tout en acquérant une maturité d'adulte, prompte à observer et à juger. Le roman fut adapté au cinéma avec succès (par Schoendorffer, je pense ?). Günter Grass écrivit par la suite d'autres romans, tels que " le Chat et la Souris " (1961), " les Années de chien " (1963) etc .

1938

Mort à Istamboul, d’Attatürk, père de la Turquie moderne.

Fondateur et premier président de la République turque, Attatürk naît à Salonique en 1881. Il meurt à Istamboul le 10 novembre 1938. Atatürk (Mustafa Kemal) a été l’un des premiers chefs d’État à comprendre la nécessaire occidentalisation des pays musulmans. Il a été incontestablement l’un des hommes politiques les plus prestigieux de la période d’entre les deux guerres. Certains ont pu l’accuser d’avoir imposé une dictature à la Turquie ; en fait, sa personnalité a largement dominé un régime de type présidentiel, il a su en outre acquérir l’adhésion de la population, consciente des progrès de la Turquie.

Cependant, Atatürk est mort trop tôt et n’a pu mener à terme toutes les réformes projetées. Après la Seconde Guerre mondiale, certains leaders du monde musulman se sont inspirés de son exemple, montrant par là qu’il avait été un précurseur. Pour les Turcs, il est celui qu’ils ont appelé, après sa mort, le " Chef éternel ".

1982

Mort de Brejnev, qui fut durant 18 ans, pratiquement depuis la crise de Cuba, le maître réel du Kremlin.

Leonid Ilitch Brejnev est né en 1906 à Dnieprodzerjinsk, en Ukraine. Il entra aux Jeunesses communistes en 1923 et, après une formation d'ingénieur, rejoignit le parti en 1931. Commissaire politique dans l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut secrétaire du comité central du Parti communiste en Moldavie (1950-1952) puis au Kazakhstan (1954-1956), après une période de semi-disgrâce qui suivit la mort de Staline.

Nikita Khrouchtchev le rappela à Moscou (il fut président du Présidium du Soviet suprême de 1960 à 1963) mais en octobre 1964, Brejnev contribua à la chute de ce dernier et lui succéda au poste de premier secrétaire du parti (14 octobre). Seul maître du pouvoir après l'écartement de Podgorny en 1977, qu'il remplaça à la tête de l'État, il favorisa le parti et la nomenklatura, renforça le culte de la personnalité (il était l'homme le plus médaillé de l'URSS), pratiqua le népotisme et s'acharna contre les dissidents (Soljenitsyne, Sakharov, etc.).

Brejnev pratiqua une politique extérieure active, réaffirma l'emprise soviétique sur le bloc de l'Est ("doctrine Brejnev" dite de la "souveraineté limitée") et renforça l'influence de Moscou dans le tiers-monde (soutien aux guérillas communistes, intervention en Afghanistan), tout en faisant des concessions à la "détente" (voyage aux États-Unis en juin 1973, signature des accords d'Helsinki en 1975, etc.).

Leonid Brejnev, depuis longtemps fragilisé par la maladie, mourut à Moscou le 10 novembre 1982, laissant un pays figé par l'immobilisme à son successeur Youri Andropov.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 11/11/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !