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Chroniques du 1er Décembre.

Sommaire

Décembre.

Le dernier mois du calendrier grégorien. Il comporte trente et un jours, et est le plus riche en fêtes.

Décembre était le dixième mois du calendrier romain, d'où son nom (du latin decem, "dix") qui a été conservé après que l'édit de Charles IX (1564) eut fait commencer l'année au mois de janvier. La période de Noël reprend, dans une certaine mesure, le caractère festif des saturnales, fête que les Romains célébraient à cette époque de l'année en l'honneur du dieu Saturne. La fête juive de Hanoukka se déroule également à la fin décembre.

1er Décembre

Saint Eloi, patron des orfèvres.

Qui n’a entendu quand il était petit, chanter cette comptine par sa maman, alors même que comme Dagobert, il s’habillait de travers.

" Le bon Roi Dagobert
" A mis sa culotte à l’envers.
" Le grand Saint Eloi
" Lui dit : " Ô mon Roi ,
" Votre majesté est mal culottée. "
" C’est bon, lui dit le Roi,
" Je vais la remettre à l’endroit.

Saint Éloi, (588-660), évêque français, patron des orfèvres et des forgerons est originaire d'une famille gallo-romaine du Limousin où il fut d'abord orfèvre, il réalisa le trône d'or incrusté de pierreries de Clotaire II. Réputé pour son habileté (il fit en réalité deux trônes avec l'or prévu pour un seul), il était aussi apprécié pour son honnêteté et il conserva sa fonction de monétaire royal sous Dagobert Ier dont il fit frapper les monnaies.

Touché par le sort des prisonniers de guerre considérés comme des esclaves, il les rachetait pour les libérer. Entré dans le clergé à la mort de Dagobert (639), il devint évêque de Noyon (641), parcourut le royaume et évangélisa une partie de la Belgique. Sa bonté légendaire en fit un personnage emblématique qui devint le patron des forgerons et des orfèvres. Mais à partir des forgerons, il couvrit également les maréchals-ferrants et de là devint le protecteur des chevaux.

Il mourut le 1er Décembre 660, à Noyon, et fut placé dans la crypte de l’abbaye qui porte son nopm et qui fut entièrement détruite lors de la Révolution Française de 1789.

1783

Le mathématicien Charles réalise la première ascension en ballon.

Charles, Jacques Alexandre César est né en 1746. Mathématicien et physicien français, chercheur et inventeur fécond. En 1783, Charles utilise le premier de l’hydrogène pour gonfler les ballons. Avec les frères Robert, il construit un ballon qui, lâché des Tuileries, ira atterrir près de Gonesse. Le 1er décembre 1783, il part avec Nicolas Robert des Tuileries, se pose une première fois près de Nesles et repart seul, atteignant une altitude d’environ 3400 mètres.

Vers 1787, il anticipe la loi de Gay-Lussac, loi qui relie linéairement le volume d’un gaz à sa température (à pression constante) et qui porte parfois son nom. Il améliore l’héliostat de Gravesand (ou ’sGravesande) et l’aéromètre de Fahrenheit, invente un hydromètre thermométrique, un goniomètre par réflexion et de nombreux autres dispositifs ingénieux. Élu en 1785 à l’Académie des sciences, il est ensuite nommé professeur de physique au Conservatoire des arts et métiers. Il meurt en 1823.

1916

Assassinat du père Charles de Foucauld, à Tamanrasset, par quelques pillards berbères.

Charles-Eugène, vicomte, est né, en 1858, à Strasbourg dans une famille aristocratique aisée. Orphelin de père et de mère à cinq ans, il quitte l’Alsace avec ses grands-parents après la défaite de 1870. Il fait ses études au lycée de Nancy.

Sous l’influence des idées positivistes de l’époque, il perd la foi à l’âge de seize ans. Il entre à Saint-Cyr, puis à Saumur (où se trouve Pétain). En mars 1881, à Sétif (Algérie), il brise sa carrière militaire en ne voulant pas obéir à ses supérieurs qui lui ont ordonné de cesser une liaison publiquement affichée. Il entreprend, en 1883-1884, une exploration périlleuse au Maroc, avec une compétence scientifique et une audace qui lui valent d’être aussitôt reconnu par ses pairs de la Société de géographie. Pendant deux ans, à Paris, il écrit la relation de son exploration (Reconnaissance au Maroc , 1888) et réfléchit dans la solitude.

L’agnostique Foucauld a été très impressionné, au Maroc, par la foi des musulmans. Il se rend souvent dans les églises, répétant : "Mon Dieu, si vous existez, faites-vous connaître." Il rencontre, en octobre 1886, l’abbé Huvelin, directeur spirituel de sa cousine, Marie de Bondy, et se convertit discrètement.

Il "ne veut plus alors vivre que pour Dieu". Son sens de l’absolu le pousse à entrer dans le couvent le plus dur de France, la trappe Notre-Dame des Neiges (Ardèche), puis à aller se perdre dans une fondation très pauvre que ce monastère a établie en Syrie. Après six ans en Syrie, il quitte la Trappe et, libre de toute obédience, vient vivre dans une petite cabane à Nazareth, comme domestique des clarisses.

Il désire bientôt devenir prêtre ; il est ordonné le 9 juin 1901, avec le statut de "prêtre libre du diocèse de Viviers". Saisi par le désert qu’il a connu dans son exploration marocaine, il s’installe dans le Sud algérien, à Béni-Abbès, ermite qui ne sort pas de son ermitage, mais qui veut être "frère universel", "donner l’hospitalité à tout venant, bon ou mauvais, ami ou ennemi, musulman ou chrétien". Il mène une lutte vigoureuse contre l’esclavage, s’intéresse à l’avenir de l’Algérie (notamment au chemin de fer transsaharien), se lie d’amitié avec le général Laperrine, commandant français du territoire militaire des Oasis, et coopère même avec lui dans certaines de ses tâches colonisatrices. En 1905, il va s’établir plus au sud, jusqu’au cœur du Sahara, à Tamanrasset, et y mène, comme à Béni-Abbès, une vie de contacts et d’amitié avec les Touareg. Il voudrait fonder des congrégations nouvelles : soit de moines qui vivraient cette existence de présence gratuite à "l’autre" ; soit de laïcs, mariés ou non, qui accepteraient d’être au milieu des hommes ayant d’autres convictions que la foi chrétienne, sans chercher à les convertir, en leur demandant leur amitié et la faveur d’être leurs hôtes. Et c’est dans cet esprit qu’il va passer une partie de son temps, durant les dix dernières années de sa vie, à établir un Dictionnaire français-touareg  et un autre touareg-français , et à recueillir de multiples données ethnographiques sur les quelques dizaines de milliers de Touareg.

Il meurt dans la solitude la plus complète, n’ayant trouvé personne qui accepte ses vues, personne pour répondre à ses désirs de fonder un groupe, personne même pour lui succéder à Tamanrasset. Le 1er décembre 1916, il est assassiné par une bande de razzieurs, hostiles moins au témoin du Christ qu’au représentant de l’occupation française.

Dans les années qui suivent sa mort, quelques personnes, réunies autour de Louis Massignon, à qui Foucauld avait confié le soin de susciter une "Sodalité" (association d’amitié), perpétuent sa mémoire. Quinze ans après sa mort, naissent, de ce milieu, plusieurs fondations : congrégations religieuses de femmes (Petites Sœurs du Sacré-Cœur et Petites Sœurs de Jésus) et d’hommes (Petits Frères de Jésus), groupes de prêtres et de laïcs. C’est autour des années cinquante que ces différents groupes vont connaître une expansion mondiale, diffusant l’esprit du Frère universel avec des accents qui apparentent ce mouvement au franciscanisme.

Son procès de béatification est toujours en cours d’instruction, depuis 1926.

1935

La naissance de Woody Allen, cinéaste américain.

1943

Clôture de la Conférence de Téhéran entre les Alliés.

La Conférence de Téhéran qui se tint du 28 novembre au 1er décembre 1943 rassemblait pour la première fois Churchill, Roosevelt et Staline. Roosevelt joua dans l’ensemble un rôle d’arbitre, les difficultés apparaissant surtout entre Churchill et Staline. La décision militaire essentielle, avec celle relative au débarquement en Normandie prévu pour le 1er mai 1944, fut le rejet par Staline et Roosevelt du projet anglais d’offensive par la Méditerranée et les Balkans.

Politiquement aucune décision précise ne fut prise, mais on prépara le terrain pour des accords ultérieurs. Roosevelt présenta à Staline ses projets d’organisation internationale ; son interlocuteur en accepta le principe.

En ce qui concerne l’Allemagne, on se mit d’accord sur le principe d’un démembrement, sur l’annexion de Königsberg par l’U.R.S.S. et sur le déplacement du territoire polonais vers l’ouest, mais sans délimitation précise. Pour l’Extrême-Orient, Staline exposa ses revendications (sud de Sakhaline, îles Kouriles) sans rencontrer d’objection de la part de ses partenaires, qui abordèrent d’eux-mêmes le problème de l’accès de la Russie à une mer libre de glaces avec la question de l’internationalisation de Dairen.

1959

De plus en plus, les hommes de science voient, dans le district polaire austral, une manière de laboratoire idéal pour l’étude de la structure du globe et de son atmosphère. Ils défendent l’idée d’une Année géophysique internationale durant laquelle toutes les nations uniraient leurs efforts pour réaliser un programme de recherches concertées. Satisfaction leur est donnée en 1953 par les Nations unies, qui fixent à 1957-1958 la date de l’A.G.I.

Les préparatifs commencent aussitôt et douze nations répondent à l’appel lancé pour l’ouverture de stations scientifiques sur le continent antarctique. Les Américains battent, en 1955, le record de déchargement à McMurdo (10 000 t) et leurs aviateurs atterrissent pour la première fois au pôle, où ils installent la station Amundsen-Scott. De leur côté, les Soviétiques ont choisi d’implanter leurs stations aux lieux les plus difficiles d’accès : le pôle géomagnétique austral et le pôle d’inaccessibilité relative. Leurs hommes de science devront lutter contre les températures les plus basses et supporter les effets de l’altitude ; ils réaliseront, dans des conditions particulièrement sévères, le premier hivernage sur l’inlandsis, en 1957, à Pionierskaïa.

La Nouvelle-Zélande, qui a autorisé les États-Unis à utiliser son aérodrome de Christchurch comme escale sur la route de l’Antarctique, reçoit l’aide des techniciens américains pour ouvrir les stations de Scott et de Hallett. Le Japon fonde à son tour, en 1956-1957, la station de Siowa, bientôt imité par l’Afrique du Sud qui, en 1960, ajoute à sa station insulaire de Marion Island la base continentale de Norway, cédée par les Norvégiens. Argentins, Australiens, Belges, Britanniques, Chiliens, Français, Polonais rouvrent leurs stations temporaires ou en créent de nouvelles, si bien que 62 stations scientifiques fonctionneront dans l’Antarctique, de manière permanente ou temporaire, entre novembre 1955 et décembre 1958.

Dépourvue de toute arrière-pensée, la collaboration étroite qui a ainsi uni les savants de douze nations a préparé la voie à une utilisation purement pacifique de l’Antarctique, laquelle a été ultérieurement consacrée par le traité du 1er décembre 1959 qui y garantit la liberté d’accès et de recherche. Le nombre des stations scientifiques permanentes fonctionnant dans l’Antarctique est passé, entre la fin de l’A.G.I. et l’hiver de 1989, de cinquante-cinq à soixante-seize, les programmes de recherche, dont le contenu est coordonné par un comité scientifique international, se sont étendus et diversifiés, et le nombre des missions temporaires a fortement augmenté, les responsables de celles-ci ajoutant au travail scientifique des préoccupations d’ordre économique. On estime à un millier les personnes qui y travaillent en hiver, chiffre qui peut tripler ou quadrupler durant les campagnes d’été.

À l’hiver de 1989, l’Union soviétique restait le pays le plus actif, entretenant dix stations opérationnelles. Le Chili en prenait neuf en charge ; l’Argentine, les États-Unis et la Grande-Bretagne, huit chacun. L’Australie équipait six stations ; l’Afrique du Sud, cinq ; la France et l’Allemagne (ex-Allemagne de l’Ouest, 3 ; ex-Allemagne de l’Est, 1), quatre ; le Brésil, le Japon et la Nouvelle-Zélande, trois ; enfin, la Chine, l’Inde, l’Italie, la Pologne et l’Uruguay possédaient chacun une station de recherche sur le continent austral.

1988

10 ans déjà. La France adoptait alors le R.M.I.(revenu minimum d’insertion)

Assurer des moyens convenables d’existence à toute personne qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation de l’économie et de l’emploi, se trouve dans l’incapacité de travailler, tel est l’objet de la loi du 1er décembre 1988 qui a institué en France le revenu minimum d’insertion (R.M.I.).

Une nouvelle forme de pauvreté tend en effet à s’installer dans les sociétés industrielles ; liée à la situation préoccupante de l’emploi, elle appelle des solutions adaptées et urgentes. L’ampleur du phénomène a déjà justifié la mise en place, dans de nombreux pays européens, d’un dispositif de ce type (Royaume-Uni, république fédérale d’Allemagne, Belgique, Pays-Bas).

Le système adopté par la France repose sur l’idée de solidarité : un droit nouveau est reconnu, celui d’obtenir de la collectivité des moyens d’existence, le financement étant assuré pour partie par l’impôt de solidarité sur la fortune. L’allocation est réservée à ceux dont les ressources n’atteignent pas un niveau déterminé. Elle est différentielle, ce qui signifie que l’allocation versée représente la différence entre les ressources du foyer et le revenu minimum garanti. Enfin, et cela explique le nom qui lui a été donné, le dispositif repose sur un lien entre le versement de l’allocation et l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires : il s’agit ainsi de limiter le risque de désincitation au travail et de moraliser le fonctionnement du système tout en limitant son coût.

Les bénéficiaires potentiels du revenu minimum d’insertion sont les personnes physiques, résidant en France, âgées d’au moins vingt-cinq ans ou assumant la charge d’un ou de plusieurs enfants, et n’ayant pas la qualité d’étudiant. Les étrangers n’en sont pas exclus dès lors qu’ils ont manifesté une certaine stabilité dans leur installation en France.

Deux préoccupations ont présidé à la fixation du montant du revenu minimum d’insertion : assurer la satisfaction des besoins élémentaires des allocataires et de leurs familles, tout en maintenant le niveau de ce revenu nettement en deçà du S.M.I.C. pour inciter les bénéficiaires à préférer la vie active. Le revenu minimum, qui varie en fonction de la composition du foyer et du nombre de personnes à charge, a donc été fixé à 2 000 francs si l’allocataire est un isolé, à 3 000 francs si le foyer comporte deux personnes ; il augmente ensuite à raison de 600 francs par personne supplémentaire à charge. Ces chiffres suivront l’évolution des prix.

Les exclusions sont exceptionnelles : elles concernent essentiellement quelques prestations à objet spécialisé, les ressources procurées par la démarche d’insertion elle-même, et les aides personnelles au logement qui ne font l’objet que d’une exclusion partielle.

En ce qui concerne les non-salariés, la prise en considération des revenus effectifs se double d’un examen des revenus potentiels de l’outil professionnel, ce qui revient à soumettre à des conditions spécifiques l’accès au R.M.I. de cette catégorie de bénéficiaires.

Les commissions locales d’insertion, créées pour la mise en œuvre du dispositif, instruisent les dossiers. C’est le préfet qui prend la décision d’octroi ou de refus, et le service de l’allocation est assuré par les caisses d’allocations familiales. Le lien posé, dans le souci de ne pas faire du R.M.I. une allocation de pure assistance, entre le versement de l’allocation et l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires, est concrétisé par un contrat dit d’insertion, mis au point par la commission locale avec la collaboration de l’intéressé, qui définit un projet d’insertion. La mise en œuvre de ce projet est ensuite périodiquement examinée, le non-respect du contrat pouvant entraîner la suspension du versement de l’allocation.

À l’échelon départemental, les actions menées en faveur de l’insertion sont coordonnées par un conseil départemental d’insertion qui élabore à cet effet un programme.

L’État assume la charge financière de l’allocation. Le département l’aide à financer les actions d’insertion.

L’aide financière apportée aux plus démunis par l’allocation est complétée par la couverture sociale généralisée et gratuite des bénéficiaires et de leurs familles et par des mesures destinées à faciliter leur accès à un logement décent.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 18/12/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !