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Chroniques du 6 Décembre.

Sommaire.

Saint-Nicolas.

Saint-Nicolas, célébrée le 6 décembre, fête l'un des saints les plus populaires du calendrier chrétien, considéré comme l'équivalent du Père Noël dans certaines régions d'Europe.

On connaît peu de chose de la vie de saint Nicolas, sinon qu'au début du IVe siècle, il était évêque de Myra, ville d'Asie Mineure occupée par les Romains, puis libérée par l'empereur Constantin. Au XIe siècle, ses reliques furent transportées à Bari, en Italie, qui devint alors un haut lieu de pèlerinage. Un grand nombre de légendes circulent à son sujet!; l'une d'elles raconte qu'il redonna la vie à trois petits garçons qui avaient été découpés en tranches et mis dans un saloir par un aubergiste. Une autre légende rapporte qu'il jeta trois sacs d'or dans une maison permettant ainsi à trois filles pauvres de se marier. Nicolas fut au cours de l'histoire le saint patron des Russes, des Grecs, des Lorrains, des petits enfants, des avocats, des écoliers et des marins.

Autrefois, le jour de la Saint-Nicolas, la coutume voulait qu'un jeune garçon soit intronisé évêque, pour la période allant du 6 au 28 décembre, jour des Saints-Innocents. Abolie en Angleterre au XVe siècle, cette pratique fut réintroduite à l'époque moderne dans certaines régions du pays (notamment à Berden dans le comté d'Essex), où un enfant de chœur est autorisé à porter la chape, la mitre et les autres attributs de l'évêque.

Bien que dans certaines régions d'Europe, l'on célèbre encore traditionnellement sa fête le 6 décembre, saint Nicolas, sous les traits du Père Noël (ou Santa Claus, ou encore Santa Klaus), est aujourd'hui associé à la période de Noël. En Belgique et aux Pays-Bas, par exemple, le soir de la Saint-Nicolas, les enfants préparent leurs sabots de bois afin qu'ils soient remplis de cadeaux. Aux Pays-Bas, en Suisse et dans diverses régions d'Autriche et d'Allemagne, le saint est représenté sous les traits d'un évêque qui écoute les enfants réciter leur catéchisme, avant de leur donner des pommes et des noix pour les récompenser. Il est parfois assisté d'un serviteur à l'aspect inquiétant, du nom de Anscrouffe (Hans Kroeft ?) Zwartje Piet (Pierre le petit Noir) Kris Kringle ou Knecht Ruprecht, qui menace de punir les enfants qui n'ont pas été sages ou qui ne savent pas réciter leurs prières. En Bavière, Knecht Ruprecht, avec sa longue queue fourchue et ses sabots d'animal, transporte un sac rempli d'enfants qui se sont mal conduits ; dans d'autres parties d'Europe centrale, des garçonnets en habits de démon marchent dans le sillage de saint Nicolas.

1491

Mariage d’Anne de Bretagne et de Charles VIII.

Anne de Bretagne, est née à Nantes en 1488. Son union avec le Roi de France prépara le rattachement de la Bretagne à la France.

Fille de François II, dernier duc de Bretagne, et de Marguerite de Foix, elle fut d'abord mariée par procuration à Maximilien Ier, empereur germanique, dans le but de préserver l'indépendance du duché de Bretagne.

À la suite de ce mariage, les troupes royales envahirent le duché, et Anne fut contrainte d'épouser en 1491 le roi de France Charles VIII, conformément au traité du Verger (19 août 1488), par lequel François II, vaincu à l'issue de la "guerre folle ", avait promis de soumettre le mariage de sa fille à l'approbation royale.

Veuve en 1498, elle épousa en secondes noces le roi Louis XII, comme le prévoyait le contrat de mariage avec Charles VIII, mais se réserva l'administration du duché de Bretagne, ainsi que le droit de transmettre ledit duché à ses collatéraux au cas où elle n'aurait pas d'enfant avec Louis XII.

Elle fut la mère de Claude de France, qui épousa François Ier, lui apportant le duché de Bretagne en dot, et de Renée de France, qui devint duchesse de Ferrare. Elle mourut en 1514.

1790

La mort de Wolfgang Amadeus Mozart.

Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg, il y fut baptisé sous le nom de Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart. Son père, Léopold Mozart, se chargea de son éducation musicale. Il était chef d'orchestre à la cour de l'archevêque de Salzbourg ainsi que violoniste et compositeur. Dès l'âge de 6 ans, Mozart, virtuose du pianoforte, l'ancêtre du piano, et du violon, étonnait par sa capacité à improviser, à déchiffrer et à mémoriser les partitions.

En 1762, son père décida de l'emmener en tournée dans les cours d'Europe, où on lui fit un triomphe. Ces voyages furent éprouvants pour l'enfant. De cette époque datent les premières sonates pour clavecin et violon (1763), une symphonie (1764) et un premier essai d'opéra bouffe, " La Finta Semplice " (1768).

Décoré par le pape de l'ordre de l'Éperon d'or, il fut aussi nommé maître de concert auprès de l'archevêque de Salzbourg en 1769. Cette année-là, il composa " Bastien et Bastienne ", un Singspiel, sorte d'opéra miniature en allemand et, en 1770, on lui commanda son premier opéra seria, un opéra sérieux, d'inspiration antique. Cet opéra " Mithridate, Re di Ponte ", créé à Milan, assura à Mozart un succès international en tant que compositeur.

De retour à Salzbourg, Mozart réussit à s'imposer, malgré le peu d'intérêt pour la musique du nouvel archevêque. Les larges loisirs que lui laissaient sa charge de maître de concert lui permirent de se consacrer à la composition. Mais la survie financière de la famille n'allait pas sans mal et, en 1777, Mozart, accompagné de sa mère, repartit en tournée dans les cours allemandes et à Paris. À la recherche d'un poste stable dans une cour d'Europe, Mozart connut plusieurs déceptions. Attiré par le prestige musicale de la ville, il gagna Mannheim où il espérait être reconnu. Il y tomba amoureux de la chanteuse Aloysia Weber.

Incompris, rejeté, Mozart et sa mère rejoignirent Léopold à Paris. Échec amoureux, difficultés financières, Mozart fut marqué par l'arrogance des aristocrates et vécut la mort de sa mère à Paris comme un drame intime. Le retour à Salzbourg en 1779 mit fin à la période la plus sombre de la vie du compositeur.

Messes, sonates, concertos, symphonies, Mozart fut au fait de sa maturité musicale. Il sut inventer un style particulier et se mit à exploiter de nouveaux moyens musicaux. Le succès " d'Idoménée " (1781) lui assura les faveurs de la cour salzbourgeoise juqu'à ce que les intrigues l'obligent à partir pour Vienne. Aidé par quelques amis, il espérait y vivre en donnant des leçons. C'est à cette époque que l'empereur d'Autriche, Joseph II, lui passa commande d'un nouveau Singspiel en allemand. Mozart, s'inspirant des "turqueries" alors en vogue, composa "L'Enlèvement au sérail" en 1782, année où il épousa finalement la sœur d'Aloysia, Constance Weber.

La pauvreté et la maladie rythmèrent la vie du nouveau couple Mozart. En collaboration avec le grand librettiste Lorenzo Da Ponte, Mozart put enfin donner la pleine mesure de son talent avec des opéras comme " Les Noces de Figaro " (1786), " Don Juan " (1787) et " Cosi fan tutte " (1790).

Si le succès à Prague de Don Juan fut retentissant, Mozart continua de souffrir de l'indifférence viennoise. Seule une commande impériale, l’opéra " La Clémence de Titus " (1791), rendit à Mozart un peu d'espoir.

Alors qu'il travaillait à un nouveau Singspiel sur un thème féerique, " La Flûte enchantée " (1791), Mozart reçut, selon la légende, la visite d'une femme vêtue de noir qui lui commanda un requiem. Il laissa inachevé cette œuvre ultime et sombre, et mourut à Vienne le 5 décembre 1791 des suites d'une insuffisance rénale. Sous une pluie battante, le maigre cortège des fidèles se dispersa, abandonnant le corps de Mozart à la fosse commune. Ses dernières symphonies furent créées sous la direction d'un autre compositeur et son élève Franz Xaver Süssmayr (1766-1803) paracheva la composition du " Requiem ".

1890

La sérothérapie est appliquée pour la 1ère fois par son inventeur, Charles Richet. Né à Paris en 1850, Charles Richet devint, en 1872, interne en médecine. Agrégé de physiologie en 1878, docteur ès sciences, il obtint, en 1887, la chaire de physiologie à la Faculté de médecine de Paris et il s’engagea dans des travaux très diversifiés.

Il démontra que la production de chaleur chez l’animal est proportionnelle à la surface et non au volume du corps ; il découvrit la période réfractaire des centres nerveux avec Paul Broca, il décrivit les propriétés anesthésiques du chloralose, avec Hanriot, etc. À partir de 1888, il s’intéressa au domaine de l’immunité, par le biais d’études sur une sérothérapie antituberculeuse.

En 1902, Richet décrivit, en collaboration avec Paul Portier (1866-1962), le phénomène d’anaphylaxie, ou choc anaphylactique, violente réaction allergique à certains antigènes (appelés allergènes), caractérisé en particulier par une importante chute de tension, et pouvant entraîner la mort. Pour leurs travaux, ils furent récompensés par le prix Nobel de médecine ou physiologie en 1913.

Membre de l’Académie des sciences en 1914 (voir Institut de France), Richet consigna ses diverses recherches dans plusieurs ouvrages, tels "Du suc gastrique chez l’homme", 1878 ; "la Chaleur animale", 1889; "Anaphylaxie", 1911. Il s’intéressa également aux phénomènes dits surnaturels (" Traité de métapsychique ", 1923). Charles Richet fut également un écrivain qui publia des drames, des romans et des recueils de poésie. Il mourut à Paris en 1935.

1987

L’Intifada débute dans les territoires occupés par Israël. L’Intifada est ce soulèvement populaire, à partir de 1987, des Palestiniens habitant la bande de Gaza et la Cisjordanie. Également appelée guerre des pierres, l'Intifada fut un mouvement spontané, mené essentiellement par les jeunes palestiniens qui manifestaient leur révolte contre l'occupant en jetant des pierres sur les soldats de Tsahal, l'armée israélienne, et sur les colons juifs établis dans les territoires. Se distinguant des mouvements antérieurs contre l'occupation israélienne par l'ampleur de la participation populaire et par sa durée, l'Intifada contribua à accélérer la recherche d'une solution au problème palestinien.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 18/12/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !