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Chroniques du 19 Décembre.

Sommaire.

1848

La mort d’Emily Brontë ouvre la porte à toutes les hypothèses. Sa personnalité intrigue.

Les 3 sœurs Brontë naquirent à Thornton, dans le Yorkshire, tout comme leur frère Branwell (1817-1848). Leurs deux sœurs aînées, Maria et Elisabeth, furent les seules de la famille à ne pas s'essayer à la littérature. Charlotte vit le jour le 21 avril 1816, Emily le 20  août 1818 et Anne le 25 mars 1820.

Allez voir aux Chroniques de ces jours, j’en ai parlé déjà quelques fois !

Leur père, Patrick Brontë, était originaire d'Irlande mais avait été nommé pasteur à Haworth, un village dans les landes du Yorkshire. En 1824, à la mort de leur mère, Charlotte et Emily furent envoyées dans une pension pour enfants d'ecclésiastiques à Cowan Roe. Les conditions de vie y étaient extrêmement dures, et leurs sœurs Maria et Elisabeth, qui s'y trouvaient déjà, y contractèrent la tuberculose qui devait les emporter toutes les deux en 1825. M. Brontë décida finalement de retirer Charlotte et Emily de cette institution, mais l'établissement avait cependant fait forte impression sur Charlotte, qui s'en inspira pour décrire la sinistre école Lowood dans Jane Eyre.

Afin de se distraire dans leur village très isolé, les enfants Brontë inventèrent ensemble un monde imaginaire : de simples soldats de bois devinrent les héros d'aventures qui se déroulaient dans les royaumes imaginaires d'Angria (gouverné par Charlotte et Branwell) et de Gondal (dirigé par Emily et Anne). Il nous est parvenu une centaine de petits livres, écrits à la main et datant de 1829, qui relatent les chroniques d'Angria. En revanche, il n'existe presque aucune trace de la saga de Gondal, commencée en 1834. La relation entre ces histoires enfantines et les romans qui suivirent intéressent grandement les chercheurs.

Charlotte fut à nouveau envoyée en pension en 1831, cette fois à Roe Head, où elle passa un an et où elle reçut une éducation solide. C'est comme enseignante et accompagnée d'Emily qu'elle y retourna, en 1835. En 1842, les deux sœurs partirent pour Bruxelles afin d'améliorer leur français en vue de créer leur propre petite école. Elles furent malheureusement contraintes de regagner Haworth à la mort de leur tante, qui tenait la maison. Emily décida alors de rester dans la maison paternelle pour s'occuper des affaires ménagères, tandis qu'Anne trouvait un emploi de gouvernante dans une famille près de York.

Branwell y obtint aussi un poste de précepteur, après avoir échoué comme portraitiste et comme employé des chemins de fer. Quant à Charlotte, elle retourna à Bruxelles, expérience dont elle s'inspira pour créer le personnage esseulé, nostalgique et isolé de Lucy Snow dans " Villette ".

En 1845, la famille fut à nouveau réunie, mais dans un huis clos pénible, dominé par la déchéance de Branwell qui, renvoyé de son poste, consommait de plus en plus d'opium et d'alcool. Sa conduite causa d'ailleurs la faillite de la petite école que ses sœurs avaient tenté de créer. Au cours de l'automne 1845, les sœurs Brontë décidèrent de publier leurs poèmes à compte d'auteur. Le recueil, paru en 1845 sous le titre de Poésies des sœurs Brontë, fut un terrible échec puisqu'il n'en fut vendu que deux exemplaires.

Les trois sœurs s'essayèrent ensuite au roman. Celui de Charlotte, Jane Eyre, remporta immédiatement un grand succès, ce qui ne fut pas le cas de celui d'Emily, " les Hauts de Hurlevent ", ni de celui d'Anne, " Agnes Grey ".

Lorsqu'elles rentrèrent à Haworth, elles trouvèrent Branwell à l'agonie ; il mourut d'une crise de delirium tremens.

Emily succomba à la tuberculose le 19 décembre 1848, et Anne le 28 mai 1849.

En 1854, Charlotte épousa le remplaçant de son père, Arthur Bell Nicholls, après avoir décliné trois autres demandes en mariage. Alors qu'elle était enceinte, elle tomba malade ; elle fut à son tour emportée par la tuberculose le 31 mars 1855.

1877

Edison dépose un brevet pour le " phonographe " .

On prête quelque deux mille brevets à Thomas Edison, de formation autodidacte, mais étonnamment fertile en inventions les plus diverses, qui vont du microphone au télégraphe duplex, d’une nouvelle lampe à incandescence au kinétoscope annonçant le cinématographe. Mais pour l’essentiel, le phonographe lui assurait déjà la célébrité.

Né en 1847, à Milan, dans l’Ohio, après une jeunesse peu scolaire (trois mois dans une école, c’est tout !) dans son laboratoire de Menlo-Park, à Orange (New Jersey), Edison s’intéresse au téléphone de Graham Bell, expérimenté depuis 1875. Il perfectionne l’appareil, en 1877, remplaçant le transmetteur par un microphone plus sensible aux vibrations sonores. Des procédés de transmission Edison passe à l’étude des problèmes d’enregistrement et de reproduction. Des expériences antérieures, du reste assez sommaires, montraient que les vibrations d’un diapason (Young, 1807) ou d’une corde (Duhamel, 1840), agissant sur un style, pouvaient s’inscrire sur un cylindre enduit de noir de fumée. Le système se perfectionne avec le phonautographe de Scott (1857) : soie de sanglier (style) reliée à la membrane d’un cornet acoustique et enregistrement sur un cylindre rotatif portant, lui aussi, une couche de noir de fumée. Néanmoins, le phonautographe enregistre sans pouvoir reproduire.

Le 30 avril 1877, Charles Cros dépose, à l’Académie des sciences, le projet d’un appareil susceptible d’enregistrer et de reproduire. Mais, le 19 décembre de cette même année, Edison prend un brevet pour le premier phonographe qu’il vient de réaliser. Un cylindre de cuivre, recouvert d’une épaisse feuille d’étain, tourne à la manivelle sur un axe horizontal fileté ; il subit un double mouvement de rotation et de translation. Devant le cylindre, on dispose un cornet acoustique, le fond de celui-ci étant obturé par un diaphragme qui porte un style. Tandis que l’on parle dans le cornet et que le cylindre se déplace, le style grave sur l’étain, selon les vibrations du diaphragme, un sillon composé de creux et de saillies. L’enregistrement achevé, le cylindre revient à son point de départ (manivelle tournée en sens inverse). Le style étant alors placé au début du sillon, on entraîne de nouveau le cylindre : les creux et les aspérités rencontrés par le style font vibrer la membrane qui les restitue en ondes sonores. La voix est faible, les voyelles sont privilégiées, certaines consonnes (S, Z) demeurent inaudibles : au total les mots sont plus suggérés que parlés. Il reste que le principe du phonographe-gramophone (enregistrement et reproduction) est acquis.

Dès 1878, Edison entreprend d’exploiter sa lampe à incandescence, la première utilisable (filament de carbone). Il reviendra plus tard au phonographe pour le perfectionner : aérophone (amplificateur), cylindres amovibles et en cire, essais d’enregistrement sur disques métalliques.

Homme d’affaires autant qu’inventeur, il commercialise l’appareil comme "business phonograph" ou didactaphone pour communications à dactylographier. Le kinétoscope d’Edison (1894) fixait sur pellicule, non encore projetable, une série d’images qui décomposaient le mouvement. Déroulée, cette suite de photographies donnait l’illusion du mouvement reconstitué.

Désolé du peu de matière en ce 19 Décembre, mais est-ce fatigue (avec toutes ces fêtes), paresse ou manque d’intérêt ? Je ne sais, mais je ne suis pas parvenu à trouver des sujets qui m’accrochent !

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 30/12/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !