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Chroniques du 27 Décembre

Sommaire

1910

La présentation du Chronophone de Gaumont à l’Académie des Sciences.

Dans toutes les recherches sur la reproduction mécanique des sons, la véritable ambition était de reproduire la voix même des acteurs, en concordance avec leurs mouvements. Tout naturellement, on pensa d’abord au disque et à la synchronisation par un lien mécanique entre le projecteur et le phonographe.

Parmi les travaux les plus remarquables, ceux de Léon Gaumont, entrepris en 1900 et ayant abouti au Chronophone . Cet appareil fut présenté à l’Académie des sciences le 27 décembre 1910 par le professeur Arsène d’Arsonval, dont le " portrait parlant " déclara à ses collègues : " Le jour où le phonographe reproduira sans altération les diverses valeurs phoniques, la vie intégrale sera reconstituée [...]. C’est alors que nous serons vraiment immortels. "

1918

La Poznanie rejette la domination allemande et réintègre la Pologne.

Cette province polonaise est l’un des piliers de la Pologne historique, elle constitue la majeure partie de la Grande-Pologne et est l’une des principautés qui constituèrent au XIVe siècle le royaume unifié. Sa capitale, Gniezno, siège du primat catholique, sera supplantée par Poznan.

Lors du premier partage de la Pologne, en 1772, les districts septentrionaux sont attribués à la Prusse, qui annexe l’ensemble de la province en 1793 (second partage de la Pologne). En 1807, la province est incorporée dans le grand-duché de Varsovie ; mais, en 1815, elle retombe sous la domination prussienne. Jusqu’à 1840, la Poznanie jouit d’une large autonomie (assemblée provinciale, gouverneur polonais : le prince Radziwill). Après 1840, la Prusse établit des colons allemands, reprenant la politique de Frédéric II, et supprime l’égalité des langues.

En 1848, la province s’insurge contre la Prusse, mais l’échec du soulèvement provoque un renforcement de la germanisation. Ce sera désormais la politique du gouvernement de Berlin jusqu’en 1914. À l’époque du Kulturkampf, l’allemand devient la seule langue enseignée ; après 1900, même le catéchisme est enseigné dans cette langue, d’où la grève scolaire de 1903.

En même temps, le gouvernement prussien tente d’exproprier les Polonais au profit des colons allemands (lois de 1886, 1904 et 1908) et dépense dans ce but 1,3 million de mark-or. Les résultats sont médiocres : en 1910, 61 p. 100 des habitants sont toujours polonais et, selon les autorités elles-mêmes, la conscience nationale polonaise est de plus en plus forte.

Aussi les Polonais secouent-ils la domination allemande le 27 décembre 1918. Néanmoins, certains districts frontaliers seront laissés à l’Allemagne par le traité de Versailles. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie annexe toute la Poznanie (Gau  de Wartheland), qui redevient entièrement polonaise en 1945.

1944

Le siège de Bastogne est levé, l’offensive désespérée de Von Rundstedt a échoué.

L’offensive avait débuté le 16 par une attaque surprise des forces de la Werhmacht.

Mais Hitler ne veut pas s’avouer vaincu et épuisera ses dernières forces en une pénible guerre d’usure.

1978

La mort de Houari Boumediene, leader national algérien.

Mohamed Boukharrouba, dit Houari Boumédiène, est né en 1938, il étudia à l'Institut islamique de Constantine, en Algérie, puis à l'université al-Azhar du Caire, en Égypte. Ayant adhéré très jeune au Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj, il participa à l'insurrection du 1er novembre 1954 contre la domination française et fut l'un des premiers membres du Front de libération nationale (FLN). Devenu l'un des chefs de la rébellion, plus jeune colonel du FLN en 1957, il fut nommé, en 1960, chef d'état-major de l'Armée de libération nationale hors de l'Algérie.

Après les accords d'Évian, en mars 1962, et l'indépendance algérienne de 1963, Boumédiène soutint la candidature à la présidence du nouvel État d'Ahmed Ben Bella dont il devint ministre de la Défense. Nommé vice-président du Conseil révolutionnaire l'année suivante, il évinça Ben Bella de la présidence, en juin 1965.

Boumédiène gouverna autoritairement l'État algérien jusqu'en 1976. L'opposition politique du Mouvement démocratique du renouveau algérien fut rapidement réduite au silence. Boumédiène, qui s'était opposé à la politique d'autogestion de Ben Bella, nationalisa les compagnies pétrolières en 1966 puis de nombreuses sociétés privées dont les capitaux étaient pour l'essentiel détenus par les Français. Soucieux d'affirmer l'indépendance économique du pays, il mena une politique d'industrialisation massive, fondée notamment sur les exportations d'hydrocarbures. Une politique de réforme agraire compléta l'industrialisation, qui ne rencontra pas cependant le même succès.

Boumédiène développa également le système d'enseignement, s'appuyant sur les coopérants français tout en procédant à l'arabisation de l'éducation nationale. Il développa des liens étroits avec le bloc communiste sans rompre, toutefois, avec l'Occident. Il donna également à l'Algérie une place importante au sein du tiers-monde, se faisant l'ardent défenseur d'un "nouvel ordre économique international", après la Conférence des pays non-alignés en 1973.

En 1976, une nouvelle Constitution algérienne fut votée et approuvée par référendum. Elle faisait de l'Algérie une "démocratie socialiste", mais l'islam demeurait religion officielle, et consacrait le rôle dirigeant du parti. Élu président pour un mandat de six ans, Houari Boumédiène mourut en décembre 1978. Chadli Ben Djedid lui succéda.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 30/12/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !