Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 20 Juillet.

1304

Naissance à Arezzo, en Italie, du poète François Pétrarque, l’un des plus importants du Quattrocento Italien.

Dans ses " Rimes ", ses " Triomphes " ou ses " Odes ", il a su faire valoir son génie créatif, sa sensibilité profonde, sa connaissance du monde extérieur autant que du monde intérieur,

Cet Historien, Archéologue, chercheur de manuscrits anciens, érudit, curieux de tout, ne s’arrêtant que quand il savait Tout d’une chose et sachant qu’il ne connaîtrait jamais le Tout d’aucune chose, fut le premier des grands humanistes de la Renaissance.

Les poèmes ci-dessus sont écrits en Toscan du XIV° siècle. Ils sont composés en l’honneur de Laure de Noves et réunis dans un " Canzionere " publié en 1470.

Une artiste d’aujourd’hui, " Emma Chaplin ", a choisi la plus exigeante des voies musicales, celle de chanter ces poèmes dans leur langue d’origine.

Son succès est mondial. Ecoutez-les, vous en redemanderez, c’est une drogue ! Mais de quelle qualité ! ! !

1789

Début de la Grande Peur qui suscite diverses insurrections paysannes en France à partir du 20 Juillet 1789.

La peur a joué un rôle important dans le déroulement de la Révolution française : peur du complot aristocratique à la veille du 14 juillet 1789, peur des partageux et des anarchistes au moment de Brumaire 1799, mais le terme de Grande Peur a été réservé aux insurrections paysannes de 1789.

Dans les campagnes où sévit la disette, conséquence des mauvaises récoltes, se propagent alors d’étranges rumeurs : des bandes de vagabonds sont transformées par l’imagination populaire en armées de brigands ; les nouvelles les plus inquiétantes viennent de Paris où l’on parle d’une "Saint-Barthélemy des patriotes".

L’alarme se répand de village en village, le tocsin sonne, les paysans s’arment, des milices villageoises sont formées.

Faute de brigands, les campagnards se retournent contre les châteaux, les pillent et brûlent les vieilles chartes où se trouvaient consignés les droits féodaux. On attaque les greniers à sel, on maltraite les garde-chasse et les feudistes.

A partir du 20 juillet, le mouvement de panique se propage dans la plus grande partie de la France.

Il y a toutefois des exceptions. La Lorraine n’a guère été qu’effleurée ; la majeure partie de la Normandie ne l’a pas ressentie et c’est à peine si on en trouve des traces en Bretagne.

Le Médoc, les Landes et le Pays basque, le Bas-Languedoc et le Roussillon demeurent à peu près indemnes ; dans les régions où sévissait la révolte agraire, point de grande peur, tout au plus des alarmes locales."

Échappent aussi à la Grande Peur la Flandre, le Hainaut, le Cambrésis et l’Ardenne.

Mouvement collectif spontané ou complot attribué aux menées des partisans du duc d’Orléans, cette révolte agraire, séquelle indiscutable de la réaction féodale qui avait marqué le règne de Louis XVI, en provoquant à l’Assemblée nationale la célèbre séance de la nuit 4 août 1789, a entraîné la ruine de l’Ancien Régime.

1793

Mort d’un des "grands" de France, non suite à la Révolution, mais accidentellement, pendant la Révolution.

Le chevalier d’Entrecasteaux, Antoine Raymond Joseph de Bruni (1737-1793), vice-amiral français et parent de Suffren, il entre dans la marine en 1754 et acquiert rapidement la réputation justifiée d’être l’un des plus habiles navigateurs de son temps.

Une partie de sa carrière se déroule dans l’océan Indien où il occupe les fonctions de chef de la station navale de Pondichéry en 1786, puis de gouverneur de l’île de France (l’actuelle île Maurice) de 1787 à 1789.

Il est surtout connu pour avoir dirigé l’expédition que Louis XVI et l’Assemblée constituante envoyèrent à la recherche de La Pérouse, et dont les objectifs ne furent pas seulement humanitaires mais aussi scientifiques.

Disposant de deux bâtiments, la Recherche  et l’Espérance , ce dernier commandé par Huon de Kermadec, il recrute un état-major de choix dans les rangs duquel figurent les futurs amiraux Willaumez et Jurien de La Gravière ainsi que l’ingénieur hydrographe Beautemps-Beaupré.

L’expédition quitte Brest le 28 septembre 1791 et, pendant près de deux ans (1792-1793), parcourt le Pacifique sans pouvoir élucider le mystère de la disparition de La Pérouse, mais en accomplissant une œuvre scientifique considérable dans l’exploration et la cartographie de l’Océanie, principalement en Tasmanie, en Australie méridionale et en Mélanésie.

De graves divergences politiques opposant partisans et adversaires de la Révolution, jointes à un mauvais état sanitaire, expliquent la fin prématurée du voyage : à l’escale de Surabaya (octobre 1793), les Hollandais profitent de cette situation de faiblesse pour s’emparer des navires et faire prisonnier l’équipage ; mais les deux chefs de l’expédition avaient déjà succombé à la maladie, Kermadec le 6 mars, Entrecasteaux le 20 juillet.

L’un de ses officiers, Élisabeth Paul de Rossel, a laissé un récit de cette expédition, Voyage d’Entrecasteaux  (1808).

1934

Dépôt d’un brevet à l’Office National (français) des Brevets qui " concerne un nouveau système de repérage d’obstacles et ses applications maritimes ou aériennes à partir d’ondes métriques très courtes (0,16 mètre).

Autrement dit " Invention du Radar " !

Mais parallèlement, les Américains et les Allemands arrivent aux mêmes résultats à peu de choses près !

Les inventeurs Français, M. Ponte et C. Gutton, étaient ingénieurs à la Compagnie générale de Télégraphie sans fils.

1944

Attentat contre le Fürher, Adolphe Hitler !

Le IIIe Reich n’aurait pu naître et survivre sans le soutien actif de l’armée.

Jusqu’à la guerre, et même jusqu’à Stalingrad, il y a eu concordance entre les objectifs de la politique hitlérienne et les conceptions stratégiques globales des chefs de la Wehrmacht. Les désaccords, quand ils existaient, portaient simplement sur les méthodes. Cela explique que l’armée ait accepté sans protester l’assassinat de von Schleicher (nuit des longs couteaux) et le limogeage des généraux comme von Blomberg et von Fritsch.

En 1938, un petit groupe d’officiers supérieurs hostiles aux méthodes hitlériennes entra en contact avec des services anglais, mais n’engagea aucune action de résistance réelle.

Certes, de nombreux plans furent élaborés dans les années suivantes. Aucun d’eux ne reçut un commencement d’exécution. On invoque d’ordinaire toute une série de hasards ou de circonstances défavorables.

En fait, tant que la politique hitlérienne paraissait victorieuse, les chefs militaires refusaient de participer à une action de résistance contre un régime dont ils avaient approuvé jusqu’alors les fondements et les conquêtes.

Qui plus est, ces généraux prenaient une part active à ces conquêtes.

Ce sont ces " opposants " qui élaboraient les plans d’offensive, commandaient les armées, dirigeaient les services de contre-espionnage des armées hitlériennes et approuvaient, au moins tacitement, les mesures d’extermination contre une partie des populations des territoires occupés quand ils n’y étaient pas directement impliqués.

La résistance des milieux militaires se précisa après Stalingrad, à partir du moment où il devint évident que la guerre était perdue.

Le complot du 20 Juillet 1944 ne s’explique donc pas d’abord par le désir que les généraux auraient eu de mettre fin au IIIe Reich, mais par le souci de trouver à la guerre une issue qui n’eût pas de conséquences catastrophiques pour l’Allemagne telle que la concevaient les chefs de la Wehrmacht : les conjurés souhaitaient obtenir des Anglo-Américains la garantie de conditions de paix " honorables ", qui laisseraient au nouveau régime le bénéfice d’une partie au moins des conquêtes hitlériennes.

À l’intérieur, les conjurés imaginaient un système conservateur (étaient prévus, sous certaines conditions, le maintien du Parti nazi et l’interdiction du Parti communiste). En fait, il existait vers la fin de la guerre de nombreux groupes d’opposants, aux conceptions diverses et parfois divergentes, qui se recrutaient essentiellement parmi les officiers généraux, les hauts fonctionnaires, et dont faisaient partie quelques sociaux-démocrates, mais qui ne s’appuyaient sur aucune base populaire.

Le plus important d’entre eux est celui qui organisa un attentat contre Hitler et avait élaboré une série de plans pour l’Allemagne d’après le IIIe Reich ; il avait à sa tête Karl Goerdeler, ex-bourgmestre de Leipzig, et le général Beck.

Le 20 Juillet 1944, le colonel von Stauffenberg déposa au grand quartier général de Hitler une bombe de faible puissance.

L’attentat échoua : Hitler ne fut que légèrement blessé.

Mais ce qui empêcha la conjuration de réussir, ce furent en premier lieu les hésitations inouïes des chefs militaires qui, après l’annonce de l’attentat, se laissèrent devancer par les contre-mesures rapides des dirigeants hitlériens.

La répression fut brutale et aboutit à l’exécution de centaines de personnes, la Gestapo ayant réussi à " remonter les filières " et à capturer la plupart des conjurés.

Il faudra encore attendre un an pour que le " Fürher " délivre ce monde de sa personne …

Cet attentat du 20 Juillet 1944 pose naturellement la question de la " Résistance " intérieure dans le Reich allemand.

Au début du IIIe Reich, les nationaux-socialistes rencontrent beaucoup d’hostilité au sein de la population.

Mais les SA, les SS et la Gestapo, par des méthodes d’une brutalité et d’une rapidité rare, réduisent au silence tous leurs adversaires en moins d’une année.

Le meurtre, la déportation, l’intimidation, le jugement sans défense, les faux-témoins, la délation, tout est bon et surprend les " démoctrates " naïfs.

Les irréductibles survivants ou ceux qui sont encore en liberté sont rares.

La population dans son ensemble suit Hitler et elle écoute la propagande de Goebbels.

Toutefois, de 1934 à 1939, certains milieux résistent encore aux nationaux-socialistes, notamment les Églises, protestante et catholique.

On évoquera Dietrich Bonhoeffer, qui sera arrêté en 1943 et pendu en 1945, en même temps que Canaris et Osten, et ses lettres de captivité, Widerstand und Ergebung , traduites en français sous le titre Résistance et soumission .

Qu’on n’oublie pas, par exemple, que c’est à la suite d’une courageuse intervention de l’Église que les nazis durent mettre fin à l’odieuse pratique des massacres de malades mentaux dans les hôpitaux.

La guerre venue, la résistance intérieure allemande s’organise peu à peu, et prend diverses appellations comme l’Orchestre rouge, la Rose blanche.

L’opposition de certains généraux et la conspiration, avec Goerdeler, Oster, Canaris, aboutissent à l’attentat manqué du 20 juillet 1944 (opération Walkyrie) contre Hitler.

Cependant, si cette résistance intérieure allemande eut ses héros et ses martyrs, elle ne fut qu’une lutte, poignante, d’hommes désarmés, sans appui étranger, face à un dictateur dont seuls, finalement, les Alliés purent avoir raison.

1945

Mort du poète Français, Paul Valéry.

J’aurais voulu vous en parler, mais cela me prendrait deux pages au minimum, et je ne peux m’y résoudre !

Ceux qui aimeraient recevoir une synthèse en une ou deux pages peuvent me le demander.

1954

Aboutissement de la Conférence de Genève.

Accord entre les Français et les Vietnamiens pour mettre fin à la Guerre d’Indochine.

C’est l’écrasement de la garnison française à Dien-Bien-Phû qui a placé les Français en situation de faiblesse et les a obligés d’accepter des accords fort peu favorables …

1969

Les premiers pas de l’Homme sur la Lune (cfr aussi la Chronique du 16 Juillet 1969.

Apollo-11 fut lancé le 16 juillet 1969. Il était piloté par Neil A. Armstrong, Edwin E. Aldrin et Michael Collins.

Après un vol analogue à celui d’Apollo-10 jusqu’à la mise en orbite lunaire, Armstrong et Aldrin passèrent dans le L.M., laissant Collins dans le module de commande.

La descente eut lieu, et l’atterrissage sur la Lune se fit le 20 juillet par 230 5H de longitude E. et 00 64H de latitude N.

Tandis que des millions de personnes regardaient l’événement à la télévision, Armstrong, dans son volumineux scaphandre spatial, descendit l’escalier du L.M. et posa le pied sur la Lune.

Ses premières paroles furent alors : " C’est un petit pas pour un homme, mais un bond de géant pour l’humanité. "

Il indiqua que ses chaussures s’étaient enfoncées d’environ trois millimètres dans la poudre fine de la surface lunaire.

Aldrin rejoignit Armstrong, et ensemble ils passèrent près de deux heures à prendre des photographies, à ramasser environ trente kilogrammes d’échantillons de sol lunaire (y compris deux carottes témoins), à planter un drapeau américain, à mettre en place une expérience sur le vent solaire, un sismographe et un réflecteur de rayon laser.

Ils marchèrent et coururent sur la Lune où règne une gravité six fois plus faible que sur la Terre.

Une caméra de télévision, placée à quelque distance du module lunaire, transmettait les images à la Terre. Pendant qu’ils étaient sur la Lune, le président Richard M. Nixon félicita les astronautes par téléphone.

(Suite dans la Chronique du 24 Juillet 1969).

Cam.

Mois de Juillet / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist


Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
jrmasson@nordnet.fr !