Mois d'Août / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 2 Août.

146 (A.C.N.)

C’est bien le 2 Août 146 avant Jésus-Christ que les Historiens situent cette bataille de Cannes en Apulie (Italie) où Hannibal, général Carthaginois défait les Légions Romaines tuant plus de 46.000 soldats expérimentés ce qui laisse Rome sans défense à la merci des Carthaginois.

C’est peut-être la bataille qui aurait pu changer la face du monde. Selon certains Historiens, nous serions probablement, en cas de prise de Rome, musulmans ou asiatiques !

En effet, Rome vaincue c’est la domination romaine en Méditerranée qui avortait. Les Grecs restaient les maîtres de la Méditerranée (en partage pour la partie occidentale avec les Carthaginois) et l’influence Asiatique aurait augmenté sans cesse.

Mais les Carthaginois choisirent de se reposer et de reprendre des forces avant l’attaque finale.

Hannibal se retira avec son armée sur une île imprenable, à Capoue. Mais la détente, le dolce farniente, les " délices " de la Méditerranée eurent raison de cette motivation psychologique qui avaient permis aux Carthaginois, en infériorité numérique, de battre à plusieurs reprises la toute puissante armée romaine.

Le délai accordé, contre toute règle militaire, à la Ville lui permis de gagner le surnom d’"éternelle" ; sans cela Rome ne serait guère passée à la postérité.

Rome va redresser sa barque et gagner cette deuxième Guerre punique (contre les Carthaginois) et la maîtrise de la Méditerranée. La tactique adoptée est simple ; il faut gagner quelques années (le temps que les jeunes arrivent en âge de devenir soldats) pour reformer une armée et contrer Hannibal. C’est par une guerre de guérillas prônée par le Consul Fabius Cunctator (le temporisateur) que Rome va gagner ce temps et porter à son tour la guerre là où on ne l’attend pas, à Carthage même. Ce qui obligera le génial stratège Carthaginois, Hannibal, à regagner l’Afrique (Carthage, c’est Tunis) et, partant, à libérer le territoire Romain en Italie.

1810

Décès à Serrières (dans l’Ardèche) d’Etienne Montgolfier, promoteur avec son frère Joseph, de la fameuse Montgolfière. Voir à ce sujet l’article sur son frère, mort le 26 Juin 1799.

1914

Le 2 Août, alors que l’Europe entre en guerre, la Suède après avoir " mobilisé ", proclame sa Neutralité. Une neutralité fort bienveillante vis à vis de l’Allemagne (elle laissera à la disposition des Allemands la dispositions de ses légations diplomatiques pour diverses missions). Il faut dire que la Suède est exportatrice de fer (en minerai ou en produits semi-finis) ce qui en temps de guerre devient très précieux ! D’où les " avantages " au grand consommateur qu’est l’Allemagne. L’économie et la politique ne sont jamais très éloignés l’un de l’autre.

1934

Le 2 Août, à la mort du Président Allemand Hindenburg (héros de guerre), le chancellier Adolf Hitler s’empare de tous les pouvoirs, la présidence, la chancellerie (c. à d. le législatif et l’exécutif). L’armée et la magistrature doivent lui prêter serment d’allégeance. Deux mois plus tard ce sera le plébiscite populaire. Celui que Hindenburg avait traité avec mépris de " petit caporal Bohémien " devient l’Homme le plus puissant de l’Europe.

1939

Début de la Bombe Atomique, ou plutôt du " Manhattan Project ", par une lettre de Albert Einstein, physicien , au président Américain Roossevelt, pour l’avertir des découvertes allemandes sur la fission de l’uranium.

Voir à ce sujet la Chronique du 16 juillet 1945, sur l’expérimentation de la B.A.

1940

Le Général Charles de Gaule qui a créé un gouvernement de la France en exil et un Etat-major politico-militaire brillant, est condamné à mort par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand (gouvernement de Vichy).

1990

Dans la nuit du 1er au 2 Août 1990, l’Irak de Saddam Hussein envahit le Koweït et sur quelques heures l’envahit totalement.

En fait, l’objectif de Saddam Hussein est l’instauration de l’hégémonie irakienne : la restauration de la grandeur abbasside est devenue le leitmotiv de ses discours officiels sur le Golfe et dans le monde arabe. La première cible désignée : le Koweït.

À l’occasion de la célébration, les 17 et 18 juillet 1990, du vingt-deuxième anniversaire de l’arrivée du Baas au pouvoir, il est reproché aux pays du Golfe d’être les instruments d’un complot impérialo-sioniste et d’avoir " planté un couteau empoisonné dans le dos de l’Irak ".

Le gouvernement koweïtien tente de s’expliquer et recherche des médiations. Le 19 juillet, il demande à la Ligue arabe la constitution d’une commission arabe pour trancher définitivement de la délimitation de ses frontières avec l’Irak.

Les États-Unis font connaître leur soutien.

Le 21 juillet, l’Irak reproche au Koweït d’avoir préparé le terrain à une intervention étrangère.

Les médiations s’essoufflent, tandis qu’on observe le déploiement de nombreuses unités militaires irakiennes à la frontière.

Le 25 juillet, Saddam Hussein, convoquant l’ambassadeur des États-Unis, April Glaspie, l’avertit, à mots couverts, que l’Irak pourrait réagir militairement en cas d’échec de ses discussions avec le Koweït, à Djedda.

Le 1er août, celles-ci échouent, ainsi que les ultimes tentatives du roi Hussein de Jordanie et de Yasser Arafat.

Dans la nuit du 1er au 2 août, par une attaque surprise, les troupes irakiennes occupent, en cinq heures, le petit émirat.

Ce faisant, les motivations irakiennes peuvent être d’abord d’ordre financier : n’arrivant pas, avec ses 12 à 13 milliards de dollars de recettes pétrolières propres, à satisfaire les besoins induits par la reconstruction et n’ayant obtenu satisfaction à la conférence ministérielle de l’O.P.E.P. à Genève, les 26 et 27 juillet 1990, l’Irak s’approprie la ressource koweïtienne.

Mais l’histoire peut aussi se répéter. L’Irak a longtemps revendiqué le rattachement pur et simple de l’émirat, rappelant que celui-ci avait été une partie intégrante du wilayet ottoman de Bassorah.

En juin 1961, une semaine après l’indépendance du Koweït, le général Kassem avait tenté, une première fois, de s’en emparer par la force.

L’indépendance de l’émirat est reconnue, en 1963, par le maréchal Aref mais, de 1963 à 1973, date à laquelle de nouveaux incidents éclatent, aucune négociation pour le tracé des frontières n’aboutit.

Le contentieux, qui porte principalement sur les îles koweïtiennes de Boubiane et de Warba et, par voie de conséquence, sur la délimitation des eaux territoriales et des zones de prospection pétrolière sur le plateau continental du Golfe, fut mis en sourdine durant le conflit irako-iranien (1980-1988).

Les négociations entamées entre Irakiens et Koweïtiens, à partir du mois de janvier 1990, n’aboutirent pas, malgré l’entremise secrète du roi Hussein de Jordanie.

L’invasion, la fuite de la famille royale (l’émir) et la création d’un gouvernement à la solde de Bagdad va créer une réaction violente en Occident.

Les Américains et leurs alliés n’acceptent que Bagdad puisse jouer un rôle déterminant sur la hausse du coût du pétrole, ni ne devienne un centre de dissémination d’armes nucléaires et /ou biologiques et chimiques.

Cam.

Mois d'Août / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist


Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
jrmasson@nordnet.fr !