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Chroniques du 24 Septembre.

Sommaire

787

Du 24 Septembre au 23 Octobre 787, le Concile de Nicée, convoquée par l’Impératrice de Byzance (ex-Empire Romain d’Orient, celui qui a survécu aux Invasions Barbares) se prononce sur différentes motions qui condamnent les " Iconoclastes ".

Ce mouvement volait supprimer les " images " de Dieu, des Saints (comme dans l’Islam). Les Pères de l’Eglise définirent en 20 " canons " la légitimité de la vénération des Icônes.

Nicée c’est aujourd'hui Iznik, en Turquie, (jadis la Bithynie) sur la rive orientale du lac Ascania.

Elle fut fondée en 316 av. J.-C. par Antigonos Ier, roi de Macédoine, et plus tard se développa sous les Romains. Elle fut le siège de deux conciles œcuméniques, dits conciles de Nicée.

Une autre Nicée se trouvait à l'emplacement de la ville moderne de Nice en France

1501

Naissance à Pavie de Jérôme Cardan.

Vous pouvez consulter à cet effet les Chroniques du 20 Septembre 1.576, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de cet inventeur italien. Le texte est aussi à votre disposition sur demande.

1724

D’après le Code de commerce, une bourse de commerce est la réunion qui a lieu, sous l’autorité du gouvernement, des commerçants, capitaines de navires, agents de change et courtiers. Une telle bourse n’existe plus.

Cette dénomination est réservée à la bourse où se traitent les opérations sur certaines espèces de marchandises (bourse des marchandises) et se distingue de l’autre bourse où se traitent les valeurs mobilières (bourse des valeurs) : à Paris, leurs locaux sont séparés ; en province, elles occupent le même bâtiment, mais sans aucun lien entre les deux marchés.

Apparues en France au XVIe siècle réglementées par l’édit royal du 24 septembre 1724, les bourses de commerce ont été fermées sous la Révolution en 1793, puis rétablies par la loi du 28 ventôse an IX, toujours en vigueur. La réglementation sommaire du Code de commerce (articles 71 à 90) a été abondamment complétée par des textes ultérieurs qui n’y ont pas toutefois été incorporés. L’organisation des bourses n’a jamais été libre ; le gouvernement seul peut les établir ou les supprimer. Lorsqu’il en est créé, l’administration en est confiée à la chambre de commerce du lieu, qui établit le règlement de la bourse.

Par la grande quantité d’affaires qui s’y traitent, les bourses permettent d’éviter les écarts de cours pour un même produit au même moment. Elles contribuent à fixer et à uniformiser les prix et répondent ainsi à un but de justice économique.

L’existence même des marchés à terme peut régulariser les cours en étendant sur de plus longues périodes les effets des variations trop brusques dues à des offres massives ou à de fortes demandes sans lendemain. Il peut être traité dans une bourse de commerce toutes sortes d’opérations sur diverses marchandises.

Ce marché libre porte en général sur les marchandises non cotées. Celles qui le sont font l’objet d’un marché réglementé. On peut citer en France celui de la laine (Roubaix-Tourcoing), celui du café (Le Havre) et celui du maïs et des sucres blancs (Paris), chacun obéissant à son règlement propre.

Il est à noter enfin que toutes réunions " soit en maison bourgeoise, hôtel garni, chambre garnie, cafés et limonadiers, cabaretiers et partout ailleurs " sont interdites en tant que réunions hors bourse qui prétendraient jouer le rôle de celles-ci et en modifieraient le fonctionnement en produisant des effets de marché parallèle.

Toutefois l’interdiction ne concerne pas les marchés, halles et foires : ceux-ci ont en effet un caractère périodique qui en fait des rencontres commerciales économiquement moins déterminantes.

1824

Le 24 Septembre, Charles X succède à Louis XVIII.

Né à Versailles le 9 octobre 1757, Charles était le quatrième fils du dauphin Louis (fils de Louis XV, mort en 1765 sans avoir régné). À la cour de Versailles, la vie du jeune comte d’Artois (tel était son titre) fut celle d’un écervelé aimable et libertin, fort empressé auprès des dames qui se plaisaient à le surnommer chevaleresquement Galaor. Dans la crise de 1789, Artois soutint le parti de la réaction, ce qui lui attira tant d’impopularité qu’après le 14 juillet son frère Louis XVI lui conseilla de quitter le pays.

En émigration, il fut le centre de ralliement des éléments les plus agités et les plus contre-révolutionnaires, gênant parfois l’action plus prudente de son frère, le comte de Provence. Au printemps de 1814, il rentra en France à la suite des armées alliées en Lorraine, cherchant à provoquer, sans grand succès, un mouvement en faveur des Bourbons.

Après l’abdication de Napoléon, et sans attendre l’invitation du gouvernement provisoire présidé par Talleyrand, il se présenta à Paris, où il fut reçu par les notables avec grand enthousiasme (12 avr.). Après quelque hésitation, le Sénat se résigna à le reconnaître comme lieutenant général du royaume en attendant l’arrivée de Louis XVIII.

Au cours de la première Restauration, son rôle fut négligeable. Mais, après le second retour du roi, Monsieur, frère du roi, étant l’héritier du trône, devint le chef et l’espoir du parti ultraroyaliste qui combattait la politique conciliante et modérée de Louis XVIII.

Toutefois, lorsqu’il succéda à son frère le 24 septembre 1824, Charles X connut quelques mois d’une véritable popularité. À soixante-sept ans, il présentait une allure élégante ; ses manières, son langage, toujours pleins de courtoisie et de bienveillance, lui conciliaient les cœurs. Depuis la mort en 1805 de la dernière de ses maîtresses, Louise de Polastron, sa conduite morale était irréprochable ; sa piété donnait à croire qu’il était un instrument du clergé. Mais, bien qu’il eût déclaré accepter la Charte, il ne pouvait se résigner au rôle d’un roi constitutionnel, et sa politique donna l’impression d’un retour à l’Ancien Régime.

En politique extérieure, il voulut donner à la France une attitude plus active, d’où l’intervention en faveur de la Grèce et l’expédition d’Alger. En mars 1830, il entra en conflit avec la majorité de la Chambre élue qui refusait de collaborer avec le ministère Polignac investi de sa confiance. Une tentative malencontreuse de coup d’État (25 juill.) provoqua le soulèvement de la population parisienne. Après trois jours de combats, qu’il ne sut pas diriger, Charles X fut contraint d’abdiquer ; il se résigna à quitter une troisième fois la France en montrant une dignité exemplaire. Après un séjour en Angleterre, il trouva un asile à Prague, où il passa le reste de ses jours.

Il mourut à Gorizia, le 6 novembre 1836.

1973

L'histoire ancienne de la Guinée-Bissau est peu connue. Mais les groupes de populations, notamment les Balantes, semblent déjà présents au XIIe siècle.

La région fut découverte en 1446 par un négrier portugais du nom de Nuno Tristão et devint une plaque tournante de la traite des Noirs. En 1692, un comptoir portugais fut installé à Bissau. Cependant, Français et Britannniques avaient également des prétentions sur la région, et, en 1792, la Grande-Bretagne fonda une colonie à Bolama qui n'eut, toutefois, qu'une existence éphémère. En 1879, la région devint colonie portugaise.

Un différend frontalier avec les Français fut réglé par un traité en 1886. Néanmoins, jusqu'en 1915, les Portugais ne parvinrent pas à exercer un contrôle total sur le pays. En 1952, la Guinée-Bissau devint territoire portugais d'outre-mer.

Mais en 1963, la guérilla fait son apparition dans le sud du pays. Elle ne cessera de se renforcer à partir du sanctuaire offert par la Guinée-Conakry et le Sénégal. Installant plusieurs bases dans le pays même, le P.A.I.G.C. rallie à lui de nombreux villages abrités par la forêt ou les marais. Il y organise les rudiments d’une société socialiste (coopératives, magasins populaires, écoles, infirmeries) fondée sur la prééminence du parti et sur l’efficacité de sa guérilla, bien armée par les pays communistes.

De leur côté, les Portugais encadrent et regroupent les villages non entrés en dissidence, recrutent massivement les Peul, intensifient le développement de leurs zones ; ils maintiennent sur place de 15.000 à 20.000 soldats métropolitains et parviennent tant bien que mal à contrôler la totalité des centres et l’essentiel de la population.

Militairement, la situation est sans issue car les nationalistes ne s’essoufflent pas, malgré les coups portés à la guérilla par le gouverneur, le général António de Spínola. L’assassinat d’Amilcar Cabral, au début de 1973 à Conakry, n’entrave pas la lutte du P.A.I.G.C. qui proclame unilatéralement l’indépendance du pays, le 24 septembre 1973.

En réalité, sans être vaincue militairement, l’armée portugaise ne croit plus en sa mission et c’est dans les garnisons de Guinée que prend naissance le Mouvement des capitaines qui renverse la dictature à Lisbonne (25 avril 1974).

Dès lors, la reconnaissance officielle de l’indépendance par le Portugal est acquise (10 septembre 1974) et tout sera mis en œuvre pour que la passation des pouvoirs s’effectue sans heurt. Sous la présidence du demi-frère d’Amilcar Cabral, Luís Cabral (1974-1980), le P.A.I.G.C. devient l’État et étend à tout le territoire les structures qu’il avait élaborées pour ses zones. Le parti exerce un contrôle absolu sur l’administration, l’économie et les secteurs socio-éducatifs.

La Guinée-Bissau est officiellement une république d'Afrique de l'Ouest, baignée par l'océan Atlantique, limitée au nord par le Sénégal, à l'est et au sud par la Guinée. La Guinée-Bissau, qui doit son nom à sa capitale, s'étend sur 36.125 km2, (à peine 1/7ème en plus de la Belgique) y compris soixante îles, dont l'archipel des Bissagos.

Pays très pauvre, la Guinée-Bissau est minée par le fardeau d'une dette très lourde et par un chômage touchant près de 40 p. 100 de la population active.

Un tiers du territoire de la Guinée-Bissau est constitué par les îles et, sur le continent, par une plaine côtière marécageuse. Le relief s'élève progressivement vers l'est jusqu'à former un plateau qui, au sud-est, culmine à 360 m d'altitude. De nombreux fleuves, dont le fleuve Gambie, serpentent d'ouest en est et forment de vastes estuaires à leur embouchure. La plupart d'entre eux sont navigables et constituent le principal moyen de transport.

Le pays est soumis à un climat tropical humide, avec une moyenne annuelle des températures de 25!°C, sans variation très marquée d'une saison à l'autre. La saison des pluies dure de juin à novembre!; la moyenne annuelle des précipitations, à Bolama, atteint 2 184 mm.

La plaine côtière est recouverte d'une végétation très touffue et de forêts humides. La mangrove encombre les lagunes et l'embouchure des fleuves. L'intérieur du pays est le domaine de la savane arborée.

La Guinée-Bissau est riche en bois durs tropicaux qui ne sont guère valorisés. Les gisements de bauxite, de phosphate, de zinc, de cuivre et de pétrole offshore ne sont pas encore exploités.

La population était estimée, en 1995, à 1,07 million d'habitants, soit une densité assez faible de 27,3 habitants au kilomètre carré (plus de 330 en Belgique). L'accroissement naturel s'élevait, sur la période de 1990 à 1995, à 2,1 p. 100 par an. L'espérance de vie à la naissance très réduite (44 ans) et le taux de mortalité infantile (140 p. 1 000) témoignent de la défaillance du système de soins et de la pauvreté du pays.

Les Balantes représentent environ 30 p. 100 de la population. Ils vivent principalement dans la plaine côtière et à la frontière avec le Sénégal, de même que les Bagas, Nalus, Londumans, Floups et Mandjakes. Peuls (23 p. 100) et Malinkés (12 p. 100) habitent plutôt l'intérieur du pays. Les Cap-Verdiens, dont le pays fut uni à la Guinée-Bissau lors de l'indépendance, de 1975 à 1980, constituent une minorité non négligeable.

La Guinée-Bissau est découpée en cinq régions. Les villes sont encore peu développées. Seuls 21,7 p. 100 des habitants vivaient dans les centres urbains en 1994, dont le principal est la capitale, Bissau, également le principal port du pays. Le pays dispose de deux autres ports, Cacheu et Bolama. Bafata est la plus grande ville de l'intérieur du pays (15 000 habitants).

La langue officielle est le portugais et la langue vernaculaire le crioulo, un créole formé à partir du portugais et de langues africaines. Balante, malinké et peul sont également parlés.

65 p. 100 des habitants de la Guinée-Bissau sont animistes, 30 p. 100 sont musulmans (en particulier les Peuls et les Malinkés) et 5 p. 100 sont chrétiens.

1990

Le pacte de Varsovie (voir aussi Chroniques du 26 Juin) ne satisfait plus le monde communiste qui se libéralise de plus en plus. Dès le milieu des années 1980, les difficultés du monde socialiste ont rapidement fait changer la face des choses.

En U.R.S.S. même, Mikhaïl Gorbatchev introduit une certaine libéralisation, pour remédier aux blocages des structures et aux lenteurs du développement économique ; cette libéralisation touche aussi le domaine politique. Le même mouvement affecte les États membres du pacte de Varsovie : un dégel à l’intérieur des démocraties populaires auquel s’ajoute le même désir d’indépendance que celui qui se manifeste dans chaque république de l’Union.

Les pays d’Europe centrale et orientale s’engagent dans un processus de désatellisation militaire et, peu à peu, le pacte de Varsovie se vide de toute substance. Lors de sa première visite officielle à Moscou, les 26 et 27 février 1990, le président tchèque Václav Havel signe un accord prévoyant le retrait, avant le 30 juin 1991, des troupes soviétiques stationnées sur le sol tchécoslovaque, et le traité bilatéral d’assistance militaire est déclaré non reconductible : en mai 1990, la Hongrie, à son tour obtient que soient retirées de son territoire les troupes soviétiques ; enfin, le 7 juin, les dirigeants des pays membres du pacte de Varsovie, réunis à Moscou, amorcent une transformation de l’alliance militaire en " un accord fondé sur une base démocratique, entre États souverains et de droits égaux ".

Allant plus loin, le 26 juin, le Parlement hongrois demande au gouvernement de négocier le retrait du pays du pacte de Varsovie ; la R.D.A., engagée dans son processus d’unification étatique avec la R.F.A., est la première à franchir le pas.Le 24 septembre, le Parlement est-allemand annonce officiellement le retrait de la R.D.A. du pacte de Varsovie.

L’acte final se joue en février 1991 : les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays qui sont encore membres du pacte de Varsovie (U.R.S.S., Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie) se réunissent à Budapest, le 25 février, pour dissoudre la structure militaire de l’ancien bloc socialiste.

La structure politique de l’alliance sera également démantelée le 1er juillet, bien que l’U.R.S.S. eût souhaité la préserver pour garder un mécanisme de concertation avec les nouvelles démocraties de l’Europe de l’Est.

À la fin de cette même année 1991, l’U.R.S.S. devait disparaître, et les républiques qui la constituaient ne parviendront pas à maintenir l’unité des forces militaires de l’ancienne Armée rouge.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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