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Chroniques du 1er Novembre.

Sommaire

Antiquité Celtique,

Le 1er Novembre marque la fin d’une année et le début de la suivante. C’est la fête du " Samain ", ou " Saman ". La réunion ! Cette fête ne se comprend que dans une conception religieuse du " Temps ".

La conception celtique du temps s’exprime en premier par la répartition des fêtes dans le calendrier. La fête de Samain  ("réunion"), le 1er novembre, marque la fin d’une année et le début de la suivante, la fin de la saison claire et le début de la saison sombre. Elle est la fête de toute la société et se passe en beuveries et banquets somptueux. Elle est la date de presque tous les événements mythiques : n’appartenant ni à l’année qui commence, ni à celle qui se termine, située ainsi en dehors du temps, elle est le moment des relations entre les hommes et les dieux de l’Autre Monde.

Les fêtes ou assemblées irlandaises se tenaient dans les capitales des rois de province ou à Tara, capitale du roi suprême. Ces résidences étaient, en l’occurrence, des " omphaloi " , lieux particulièrement sacrés. Les relations des hommes avec les dieux de l’Autre Monde ont pour caractéristique d’échapper aux normes du temps fini, comme la fête de Samain  au cours de laquelle elles se déroulent : les humains qui se rendent dans l’Autre Monde pensent y rester quelques heures ou quelques jours et leur séjour dure plusieurs siècles ; ils ne peuvent plus rentrer dans le temps normal sans en mourir.

C’est que l’Autre Monde, le Síd , est à la fois la Paix, la Perfection et l’Éternité. Les Irlandais le nomment aussi : "Terre des Vivants", "Terre des Femmes" et "Plaine des Plaisirs", parce qu’on y est éternellement jeune, sans souffrance, sans maladie ni vieillesse. L’un des thèmes les plus élégants de la littérature insulaire est celui — version celtique du mythe d’Éros et Psyché — de la jeune et jolie femme, la " femme du síd " du folklore moderne, qui vient chercher, dans un vaisseau de cristal, un mortel à qui elle a promis amour et félicité sans fin.

Toussaint

La fête de tous les saints.

Ce jour correspond à l'une des quatre grandes fêtes des nations païennes du nord de l'Europe. Il a été choisi dans le but d'évincer les rites païens et d'installer des observances chrétiennes, conformément à la politique ecclésiastique de l'époque.

L’origine de cette fête n’est donc point le souvenir des morts (que l’on célèbre en principe le 2 Novembre, cfr Chronique du 2 Novembre), mais la dédicace de l’ancien temple du Panthéon de Rome par le pape Boniface IV en 607, suivant la pratique de l’Église des premiers siècles qui consistait à transformer en lieux chrétiens les lieux païens de culte.

Un autre pape, Grégoire II, en 731, dédia à son tour une chapelle à l’église Saint-Pierre de Rome à tous les saints, qu’on commença alors à célébrer chaque année. Cette fête pénétra en France autour de l’année 837.

La signification liturgique de la Toussaint peut se résumer ainsi : tous les croyants qui ont été les " amis de Dieu ", comme disent les textes anciens, même s’ils n’ont pas laissé leur nom dans quelque œuvre sortant de l’ordinaire, sont à commémorer, car ils appartiennent à cette part de l’Église qui, établie déjà " dans la gloire ", se trouve mystérieusement en communion avec le peuple actuellement dans l’histoire.

Cela revient à souligner que les fidèles sont tous appelés à cette sainteté de tous les jours qui consiste à être simplement évangélique. Au lieu d’honorer une personnalité, comme quelqu’un de plus admirable qu’imitable, la conscience chrétienne reconnaît, dans cette fête, la portée et la valeur des gestes quotidiens, le poids de chaque vie humaine, si cachée soit-elle, l’honneur que mérite le plus humble chrétien.

Il reste que la religiosité populaire a fait glisser l’orientation de cette fête dans le sens de la prière pour les morts ou d’une réactivation solennelle du deuil causé par leur disparition.

Il s'agit en France de l'une des quatre fêtes chômées depuis le Concordat de 1801.

La fête de " tous les saints ", que l’Église catholique célèbre le 1er novembre, est relativement populaire parce qu’elle s’est trouvée liée à la commémoration des défunts, fixée au 2 novembre, depuis le XI° siècle. Beaucoup de fidèles n’ayant de pratique liturgique que quatre fois l’an (Noël, Pâques — ou les Rameaux —, le 15 août, l’Ascension, et la Toussaint), cette fête donne lieu à de longs défilés des familles, chrysanthèmes en main, venant rendre sur la tombe des leurs un culte aussi fort qu’obscur.

1755

Un tremblement de terre d’une ampleur jamais enregistrée, suivi d'une vague déferlante et d'un incendie, détruisit une grande partie de la ville. Les travaux de reconstruction furent menés par un homme imprégné de l'esprit des Lumières, le marquis de Pombal, alors Premier ministre du roi Joseph Ier, qui réagença la ville basse de façon particulièrement moderne, réalisant ainsi le plus grand aménagement urbain de l'époque.

1849

1er timbre poste en Bavière (état indépendant à cette époque).
9 ans après l’Angleterre, 8 ans après la France, la Bavière reste un des premiers pays à utiliser l’émission du timbre-poste.

1894

Fils aîné d’Alexandre III, Nicolas II, dernier tsar de Russie, succède à son père. Mais il ne sera couronné que le 26 Mai 1895. Référez-vous donc à cette date pour la Chronique.

1917

Triomphe de la Révolution Bolchevique en Russie.

1950

Le Pape Pie XII fixe le dogme de l’Assomption.

Dans l'Église catholique romaine et dans l'Église orthodoxe, la doctrine de l’Assomption est fondée sur des récits des Évangiles apocryphes selon laquelle, après sa mort, le corps de Marie, mère du Christ, fut emporté aux cieux par les anges et réuni à son âme.

L'Assomption fut au VIe siècle commémorée le jour de la fête de la Dormition de Marie. Le 1er Novembre 1950, le Pape Pie XII le définit comme un article de foi. L'Assomption est aujourd'hui célébrée par l'Église catholique romaine le 15 août.

L'assomption de Marie symbolise l'élection par Dieu de celle qui a porté le Christ, Dieu fait homme. Elle fut érigée en dogme en vertu de la lex orandi (lex credendi) qui donne crédit aux croyances et pratiques anciennes des fidèles. Elle constitue un élément important de la spiritualité catholique traditionnelle, notamment dans la pratique populaire du rosaire, et fut particulièrement mise en valeur au moment de la Contre-Réforme.

Ce dogme a choqué par son caractère tardif, anti-œcuménique, et par l'image de la femme qu'il semblait consacrer. Il fait néanmoins toujours partie de la doctrine officielle de l'Église catholique. L'Église orthodoxe parle seulement de Dormition de la Vierge, fidèle en cela à la tradition ancienne, visible notamment dans l'iconographie grecque. Les traditions protestantes et réformées n'admettent pas cette élaboration théologique qui, selon elles, tend à diviniser la mère de Jésus.

1954

Le 1er Novembre 1954, le F.L.N. (Front de Libération Nationale) est créé. D’où ses membres s’appelleront " Les Fils de la Toussaint) par rappel à la fête Chrétienne fêtée ce jour-là. L’un de ces " Fils de Novembre " est le chef historique Ahmed Ben Bella.

Le F.L.N., apparu publiquement le 1er  novembre 1954, peut se définir comme un groupe d’abord fort peu nombreux de militants du P.P.A. décidés à l’insurrection armée. Ces activistes, exaspérés par la rupture, au sein de la direction du P.P.A., entre messalistes et partisans du comité central ou centralistes, voulurent surmonter cette division en rassemblant par l’insurrection tous les militants. Avec moins d’un millier d’hommes armés, le F.L.N. alluma une longue guerre d’indépendance pour la " restauration d’un État algérien démocratique et social dans le cadre des principes islamiques ".

Note : Messali est un leader politique panarabiste. De son prénom Ahmed, il s’est fait appeler " Hadj ". Hadj est une qualification sacrée qui s’applique aux fidèles qui ont fait le pèlerinage rituel et salvateur à La Mecque (un des 5 piliers de la Foi). Mais nul ne sait s’il a effectivement fait ce pèlerinage dans sa jeunesse.

1993

Naissance de l’Union Economique Européenne.

En fait, elle remplace l’ancienne Communauté Economique Européenne, créée en 1957 par le Traité de Rome. C’est un mode de coopération économique international aux termes duquel deux ou plusieurs États conviennent de laisser librement circuler entre eux les personnes, les capitaux et les marchandises de leurs ressortissants, de coordonner leurs politiques économiques, financières et sociales, et de mener, d’un commun accord, les négociations économiques avec les États non membres.

Il ne s’agit donc pas — du moins, pas nécessairement — d’une intégration économique, qui devrait comporter l’adoption d’une unité monétaire commune, et qui ne serait guère concevable que comme corollaire d’une intégration politique. Il s’agit de quelque chose de plus que d’une simple union douanière telle que le Zollverein  institué entre les États allemands au XIXe siècle, et que d’une convention instituant une coopération internationale dans un secteur déterminé de l’économie, comme la Communauté européenne du charbon et de l’acier (C.E.C.A.) créée en 1951.

Bien que l’origine du concept d’union économique internationale remonte en quelque sorte aux doctrines des physiocrates du XVIIIe siècle et des libre-échangistes du XIXe, sa réalisation ne s’est manifestée qu’après la Première Guerre mondiale. C’est en 1921 qu’a été fondée la première union économique expressément désignée par cette appellation : l’Union économique belgo-luxembourgeoise.

La Communauté britannique instituée en 1931 et connue sous le nom de Commonwealth avait, quant à elle, établi entre ses membres un régime de préférence douanière dit impériale ; aussi peut-elle être considérée comme une union économique. Conçu en pleine Seconde Guerre mondiale (1943) et réalisé en 1948, le Benelux est une union économique entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, union qui a annoncé et préparé la Communauté économique européenne (Marché commun) auquel ses membres devaient adhérer dès sa fondation.

La Communauté économique européenne, dénommée Union européenne depuis le 1er novembre 1993 et élargie à quinze pays depuis le 1er janvier 1995, représente incontestablement la plus importante union économique dont la réalisation ait jamais été entreprise, non seulement en raison de son poids dans l’économie mondiale, mais aussi du développement pris par ses organes exécutifs, consultatifs, parlementaires et juridiques. De nombreux obstacles, politiques puis, surtout, économiques, ont cependant retardé le parachèvement de cette union par la création d’une monnaie commune.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 11/11/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !