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Chroniques du 10 Décembre.

Sommaire.

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

           La Déclaration universelle des Droits de l'Homme, née au lendemain des horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, célèbre cette année son cinquantième anniversaire.
           Son adoption, le 10 décembre 1948, par l'Assemblée Générale des Nations Unies, fut le symbole d'une volonté internationale de faire triompher les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de justice, valeurs défendues par plusieurs constitutions étatiques depuis plusieurs siècles déjà (Constitution française de 1789, Constitution américaine de 1776 notamment), mais pour la première fois énoncées pour être applicables à l'humanité toute entière.
          Cependant, et ce malgré la déclaration, c'est une lutte de tous les instants que mènent depuis lors les institutions internationales, et surtout les organisations non gouvernementales, pour faire respecter les droits de chacun, qu'ils soient civils, culturels, économiques, sociaux, civiques ou encore politiques.
Des droits encore trop souvent déniés aux femmes, aux minorités, aux enfants mais aussi et de plus en plus aux chômeurs et aux sans-travail.            Ces violations des droits de l'homme expliquent sans doute les nombreuses manifestations et célébrations organisées aux quatre coins du monde pour ce cinquantième anniversaire. Ces manifestations ont permis aux Etats de rappeler leur volonté de promouvoir et de protéger les droits de l'homme, mais sont également l'occasion d'assurer une plus grande diffusion du texte et une sensibilisation du public à son rôle dans la vie quotidienne.

Le texte voté proclamait inaliénables, pour la première fois sur le plan international, les droits de l'Homme et les libertés fondamentales. Votés par l'ensemble des pays représentés aux Nations unies, à l'exception de l'URSS, de cinq démocraties populaires, de l'Arabie Saoudite et de la République sud-africaine, qui s'étaient abstenus, les 30 articles de la déclaration affirment les droits civils, politiques et sociaux dont doivent bénéficier tous les êtres humains, sans distinction de race, de sexe, de religion ou de nationalité.
La Déclaration universelle des droits de l'Homme constituait une protestation contre les atrocités commises par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale et limitait de manière novatrice le pouvoir discrétionnaire des États. Elle fut complétée par des conventions régionales — Convention européenne des droits de l'Homme en 1953, Convention américaine en 1969 — et par deux pactes des Nations unies, entrés en vigueur depuis 1976, qui précisent la déclaration de 1948 et instaurent des organes de protection des droits de l'Homme.
Le pacte international sur les droits civils et politiques, ratifiés par 98 États, reprend les notions fondamentales : droit à la vie, interdiction de la torture, droit à un procès équitable, libre circulation des citoyens, liberté de pensée, de conscience, d'opinion et de participation à la vie politique.
Il instaure un Comité des droits de l'Homme des Nations unies. Le pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ratifié par 102 États, complète la déclaration, reflétant des préoccupations de cette seconde moitié du XXe siècle. Il affirme le droit au travail et à l'égalité de traitement dans le travail, la liberté syndicale et le droit de grève, le droit à la santé et à la sécurité ; le droit à l'éducation et à la gratuité de l'enseignement primaire. Le Conseil économique et social est chargé de contrôler le respect de ce pacte.

En adoptant la déclaration universelle, la communauté internationale édictait des normes auxquelles les États devaient obligatoirement se conformer. Mais si les Nations unies, à travers les pactes, et certaines organisations régionales, se sont dotées d'organes de protection, ceux-ci ne sont pas nécessairement contraignants pour les États qui ne respectent pas leurs obligations.
Dès 1946 avait été créée la Commission des droits de l'Homme des Nations unies, qui constitua des groupes d'enquêtes concernant notamment la politique d'apartheid en Afrique du Sud, la situation dans les territoires occupés du Moyen-Orient ou au Chili. Les conclusions de ces groupes ont pu servir de base à des résolutions de l'Assemblée générale, voire à des sanctions décidées par le Conseil de sécurité contre l'Afrique du Sud. Le Comité des droits de l'Homme, comme le Conseil économique et social exigent des États parties la présentation de rapports périodiques relatifs aux progrès réalisés par chacun d'entre eux, mais ces organes n'ont qu'un pouvoir d'examen et de recommandations. Un État peut, de manière facultative, reconnaître comme autorité compétente le Comité pour l'examen de plaintes émanant de ses citoyens. Les conclusions du Comité ne sont cependant pas des décisions judiciaires qui s'imposeraient à l'État.
Seules deux institutions ont, en matière de droits de l'Homme, compétence pour trancher des litiges opposant un citoyen à un État : la Cour internationale de La Haye et la Cour interaméricaine des droits de l'Homme. (Plusieurs paragraphes sont extraits de l’Encyclopédie du XX° siècle).

1649

La ville de Bordeaux, habituée à l’autonomie régionale durant de longs siècles de présence anglaise discrète, se révolta à plusieurs reprises contre le centralisme français, et ce entre 1548 et 1675.
En 1649, en lutte contre le pouvoir centralisateur de Louis XIV, la ville accepte d’envoyer des plénipotentiaires à Blaye, en vue de discuter, avec les représentants du Roi-Soleil, des accords de paix.
L’envoyé du Roi, le maréchal de Plessis-Praslin, avait demandé à son cuisinier de se surpasser en vue d’acquérir la faveur des adversaires.
Celui-ci servit pour la première fois une friandise qu’il venait d’inventer et que l’on surnomma en l’honneur du Maréchal, la « praline ». Il s’agit d’ amandes rissolées dans du sucre.  Il en avait eu l’idée en surprenant un marmiton en train de grignoter une amande qui venait de tomber dans du caramel.

1710

Le Roi Philippe V d’Espagne est en guerre contre les Autrichiens, les Hollandais et les Anglais. Il est Duc d’Anjou, roi d’Espagne par la volonté de Charles II (dernier Habsbourg) mort sans héritier. Les Autrichiens veulent imposer l’Archiduc Charles d’Autriche. Les Anglais ne veulent pas d’une union Hispano-Française.
Philippe V, soutenu par les Français, remporte à Villaciosa une victoire significative contre les troupes ennemies. Mais au soir de cette victoire de Villaciosa, il se retrouve dans son campement de fortune sans lit pour dormir. Son Chef de camp, illustre général aux moeurs particulières, Louis-Joseph, comte de Penthièvre et duc de Vendôme, a une idée de génie : il rassemble les dizaines de drapeaux et d’étendards pris à l’ennemi et les arrange pour faire une couche confortable au roi qui dort alors d’un très bon sommeil avec, non seulement la satisfaction du devoir accompli, mais aussi l’odeur de la poudre et la saveur de la victoire.
Pour remercier le duc, Philippe V le nomma, dès le lendemain « Prince de sang » ! Malgré ses moeurs « honteuses », le nouveau prince fut couvert durant toute sa carrière d’honneurs et de titres.

1822

La naissance à Liège (je me plais à le souligner) de César Auguste Franck. Avec ses deux prénoms « impériaux », il lui était nécessaire de devenir le premier de sa génération. Ce compositeur et organiste belge fut marqué par Berlioz et le romantisme. Son style et ses méthodes de composition influencèrent l'évolution de la musique française (Symphonie en ré mineur » ou encore « Béatitudes ») César Auguste Franck est né à Liège en 1822. Pianiste précoce, il effectua dès l'âge de onze ans une tournée de récitals. Après avoir étudié à Liège, il entra au Conservatoire de Paris où, de 1837 à 1842, il développa de grands dons d'organiste et de compositeur.
Avant d'être nommé professeur au Conservatoire en 1872, il donna des leçons privées. De 1858 à 1890, il fut aussi titulaire de l'orgue de l'église Sainte-Clothilde où tout Paris vint l'entendre. Franck adopta la nationalité française en 1873. Certains de ses élèves au Conservatoire, comme Vincent D'Indy ou Ernest Chausson, devinrent des musiciens importants.
César Franck mourut à Paris en 1890, des suites d'un accident de rue.

1896

La mort de Nobel, inventeur de la dynamite, ouvre une lutte féroce autour de l’exécution de son testament. D’ailleurs les premiers prix Nobel, voulus par le richissime inventeur, ne seront remis que 5 ans plus tard.
J’en ai parlé dans ma Chronique du 27 Novembre (1896). Référez-vous à cette date.

1908

La naissance, à Avignon, du musicien, Olivier Messiaen. « Transfiguration de Jésus-Christ » ou « Quatuor pour la fin des temps », ces 2 chefs d’œuvres illustrent bien ses recherches rythmiques, le lyrisme intensif de ses compositions, et son inspiration nettement chrétienne et mystique.
Né à Avignon, Olivier Messiaen entra à onze ans au Conservatoire de Paris, où il eut entre autres pour maîtres  Paul Dukas en composition. Après avoir obtenu le premier prix dans trois disciplines (orgue, composition et improvisation), il fut nommé en 1931 organiste à l'église de la Trinité à Paris, où bientôt on se presserait pour entendre ses improvisations inédites.
Prisonnier pendant la guerre au camp de concentration de Görlitz, il y composa un de ses chefs-d'œuvre, le « Quatuor pour la fin du temps » (1941). Olivier Messiaen commença sa carrière de professeur en 1936 à l'École normale de musique et à la Schola cantorum. À partir de 1942, il dispensa son enseignement au Conservatoire de Paris où l'on créa pour lui, en 1947, une classe d'analyse et d'esthétique musicales qui se transforma assez vite en classe de composition.
Son enseignement joua un rôle prépondérant dans l'histoire de la musique européenne d'après-guerre. En effet, il compta parmi ses élèves, de jeunes compositeurs tels que Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen et Yannis Xenakis.
Il épousa, en 1961, la pianiste Yvonne Loriod qui devint l'interprète de ses œuvres. Il mourut à Clichy en 1992.

Bien à vous,
Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 18/12/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !