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Chroniques du 8 Septembre.

Sommaire

8 Sept.

Tous les 8 Septembre, à Lyon, fête du " Vœu des Echevins " à N.D. de Fourvière.

La colline de Fourvière, à Lyon, semble s’opposer à la Croix-Rousse, la colline du travail, celle des canuts. La basilique Notre-Dame, qui la domine, attire l’attention d’abord par ses dimensions imposantes, qui en font une sorte de citadelle de la foi, et par son architecture "triomphaliste" de la fin du XIXe siècle, où se mêlent le roman, le gothique, le byzantin et une sorte de style italien du XVIIe siècle.

Baptisé "la maison dorée" à cause de l’exubérance de sa décoration de mosaïques et d’ors, cet édifice n’est pas le véritable lieu sacré de la colline : c’est l’ancienne et modeste chapelle romane de Fourvière qui constitue le centre réel du pèlerinage, avec son clocher surmonté d’une vierge dorée qui tend ses deux mains vers Lyon en signe d’appel. La dévotion mariale, en effet, n’a pas attendu la construction de la basilique, commencée en 1871, pour s’épanouir sur cette colline, qui fut un des premiers lieux consacrés à ce culte.

En 135, arrivait à Lyon l’évêque Pothin, disciple de saint Polycarpe, lui-même ami de l’apôtre saint Jean, qui avait recueilli Marie. Il aurait apporté un portrait de la Vierge attribué, comme les autres œuvres du genre, à Saint Luc. C’est de cette époque que date le premier sanctuaire marial de Fourvière. Pothin, en effet, fut exécuté en 177 sur le forum de Trajan, qui donna son nom à Fourvière (Forum vetus ), et la théologie mariale proprement dite y fut développée par son successeur, saint Irénée, qui mourut comme Pothin dans la prison du Vieux Forum et qui fut le premier docteur à célébrer Marie dans son rôle de nouvelle Ève.

En 840, après l’écroulement du Vieux Forum, une nouvelle chapelle mariale fut édifiée. Louis XI la dota richement et, en 1630, Louis XIII et Anne d’Autriche y vinrent faire un vœu en demandant la grâce d’avoir un fils. Après la naissance du dauphin, le roi consacra la France à Marie. Dès 1645, la dévotion propre à Fourvière fait référence à la "Vierge immaculée" et, en 1659, lors de l’érection d’une statue de la Mère de Dieu, les échevins font graver sur son socle : "à la Vierge conçue sans péché".

En 1854, le dogme de l’Immaculée Conception est promulgué, deux siècles après que se fut exprimée la piété lyonnaise au sujet de cette croyance. En 1871, à la suite d’un vœu par lequel on avait demandé que la ville fût épargnée par les Prussiens, on entreprend de construire la basilique actuelle, qui sera achevée et consacrée en 1896.

Grand centre religieux, auquel demeurent attachés à la fois les habitants de Lyon et ceux des campagnes de la région, Fourvière attire aussi de nombreux pèlerinages étrangers. Les cérémonies traditionnelles qui commémorent le vœu de Louis XIII, le 5 août, et le vœu des Échevins, le 8 septembre, ont pendant des siècles compté parmi les grands moments d’une cité fière, par ailleurs, de voir son archevêque porter aussi le titre de primat des Gaules.

1881

Naissance à Gand (Gent en Néerlandais) de Franz Hellens, écrivain belge d’expression française, et représentant du courant littéraire du réalisme fantastique.

Frédéric Van Ermenghen anima plusieurs revues en Belgique, parmi lesquelles le " Disque vert ", avec Henri Michaux, et " Écrits du Nord ". Son œuvre poétique, se dégageant nettement des thèmes régionalistes de son temps, est habitée par les thèmes de la nature et de l’inconscient humain (" Poésie complète ", 1959), mais toujours associés au surnaturel et au fantastique.

Dans ses romans, il a décliné les facettes d’un éternel féminin mythique avec " Mélusine " (1920), " Mémoires d’Elseneur" (1954) et "Entre toutes les femmes" (1960). Il est également l’auteur de nouvelles ("Réalités fantastiques", 1923) et d’une trilogie romanesque qui est une sorte de reconstruction poétique de son autobiographie et qui comprend le " Naïf " (1926), les " Filles du désir " (1930) et " Frédéric " (1935).

Dans ses essais, le Fantastique réel (1967) et Poétique des éléments et des mythes (1966), il a développé sa conception littéraire du réalisme fantastique, à mi-chemin entre réel et onirisme

1907

L’encyclique Pascendi, datée du 8 septembre 1907, faisait suite au décret Lamentabili ; Pie X signait ainsi la condamnation solennelle du modernisme — défini comme "le collecteur de toutes les hérésies" — et, pour la première fois, présentait une synthèse du mouvement novateur tel qu’il était perçu à Rome. L’exposé doctrinal était suivi d’une partie disciplinaire.

Cet exposé dressait un portrait type, une image robot du moderniste, personnage à facettes multiples (le philosophe, le croyant, le théologien, l’historien, le critique, l’apologiste, le réformateur) et explicitait les principes fondamentaux qui nourrissaient sa pensée : agnosticisme, immanentisme, évolutionnisme, subjectivisme, relativisme. Les formules vives n’y manquent pas et témoignent de l’inquiétude éprouvée : "délire", "insanité", "audace sacrilège" qui "échauffent la bile". Les modernistes sont durement traités et la gravité de mœurs qui leur est reconnue ne fait qu’aggraver leur cas puisqu’elle les aide à suborner les esprits. La sympathie qu’ils rencontrent jusque dans les milieux de foi intègre est sévèrement réprimandée. Enfin, des mesures pratiques sont édictées pour remédier à une déviation où l’encyclique ne voit guère que le fruit de l’ignorance et de l’orgueil.

L’encyclique visait surtout le modernisme savant, sur lequel s’exerça aussitôt une répression efficace, qualifiée par Loisy de "terreur noire". Elle fut complétée par un serment antimoderniste, qu’instituait un motu proprio  du 1er septembre 1910. À cette époque, d’autres formes du modernisme paraissaient plus menaçantes, en premier lieu le "modernisme social", où l’on discernait la contamination des "utopies révolutionnaires".

On parla de la condamner comme l’autre : la déclaration de guerre et la mort de Pie X en août 1914 firent que ce projet tourna court. Il semble bien établi que le rédacteur principal, pour la partie doctrinale, a été un religieux français de Rome, appartenant à la congrégation des Oblats de Marie Immaculée (O.M.I.), le père J.-B. Lemius.

1951

Signature à San Francisco du Traité de Paix entre les E.U. et le Japon, après 6 années d’occupation américaine. Le Japon retrouve son Indépendance.

1954

Création à Manille, d’un Otan Asiatique : l’OTASE, l’Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est.

Créée par le pacte de défense collective de l’Asie du Sud-Est signé le 8 septembre 1954 à Manille par les représentants de l’Australie, de la France, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, de la Thaïlande, des Philippines, du Royaume-Uni et des États-Unis, l’O.T.A.S.E. est une organisation née du désir exprimé par les gouvernements de certains pays appartenant à cette région du monde de se voir protégés contre l’extension de l’influence communiste.

En raison des accords de Genève de 1954 sur l’Indochine, la république du Sud-Vietnam ainsi que les royaumes du Cambodge et du Laos ne sont pas appelés à en faire partie ; toutefois, un protocole prévoit une protection militaire pour ces pays. Le Cambodge et le Laos ont finalement renoncé à cette garantie.

Le traité rend possible le règlement pacifique des litiges ou conflits entre pays membres, donne force aux institutions existantes en instituant une coopération économique et technique, mais permet surtout de constituer une protection contre ce que certains pays désignent sous le terme d’agression communiste ; il est notamment spécifié, en exécution du présent traité, que les États-Unis d’Amérique interviennent sous réserve expresse que cette intervention ne soit qu’une réponse à une agression ou à une attaque armée communiste ; s’il se manifeste quelque autre forme d’agression ou d’attaque armée qui mette en danger la paix dans cette région du globe, les États-Unis doivent avant toute action consulter les autres signataires. Soulignant cet aspect de mission de défense qu’ont donné au traité les pays membres, l’Office d’assistance spéciale existant au sein de l’O.T.A.S.E. prit, en 1970, le nom d’Office de contre - subversion et de contre - insurrection.

L’O.T.A.S.E. ne dispose pas de forces permanentes, mais dépend du potentiel d’intervention mobile des États membres qui participent à des exercices militaires communs. Un secrétaire général, agissant d’après les directives du Conseil ou de ses représentants, est placé à la tête du secrétariat international de l’organisation qui siège à Bangkok et dont la tâche est d’aider les différents comités chargés des relations publiques, des questions de sécurité, des affaires culturelles et de certains problèmes économiques.

Le gouvernement français se retire pratiquement de l’Organisation en 1965, suivi par le Pakistan en 1972. L’essentiel des opérations militaires consiste pour certains de ses membres à la défense du Sud - Vietnam entre 1967 et 1973. La décision de dissoudre progressivement l’Organisation est adoptée en septembre 1975, et l’O.T.A.S.E. cesse d’exister en juin 1977.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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