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Chroniques du 27 Septembre.

Sommaire :

1513

Le 27 Septembre, de Balboa aperçoit le Pacifique.

Les difficultés de datation laissent percevoir un doute, ce serait peut-être le 29 ? Lisez également les Chroniques du 1er Septembre 1513.

1830

Les Hollandais, vaincus par les révolutionnaires Belges, se sont enfuis nuitamment du parc de Bruxelles où ils avaient dû se retrancher. La Belgique est libre.

Après la défaite de Napoléon à Waterloo, au Congrès de Vienne (1814-1815), les grandes puissances décidèrent d’adjoindre les Pays-Bas du Sud aux Pays-Bas du Nord, sous l’autorité du prince d’Orange Guillaume Ier, et de créer ainsi un puissant État tampon destiné à contenir la France : le nouvel État s’appelait le royaume des Belgiques.

Il comptait deux capitales : La Haye et Bruxelles. L’objectif, surtout poursuivi par l’Angleterre, était d’arriver à " l’amalgame le plus complet " au sein du nouvel État. Guillaume Ier et ses collaborateurs efficaces du Nord et du Sud s’efforcèrent eux aussi d’y parvenir.

Si les deux pays étaient complémentaires sur le plan économique, leurs champs de forces politique et philosophique différaient profondément. Le Nord était protestant, conservateur et néerlandophone, le Sud était catholique, progressiste et son élite parlait le français. L’industrie belge était dynamique et en quête de progrès ; les Pays-Bas du Nord n’avaient pas d’industrie. La Belgique comptait plus de 4 millions d’âmes, les Pays-Bas du Nord n’atteignaient même pas 3 millions.

Le paternalisme politique de Guillaume Ier, qui se comportait en souverain éclairé, ne satisfaisait pas les Belges. Ils entendaient jouer les premiers rôles dans le royaume. Ils souhaitaient dans les plus brefs délais une véritable représentation populaire, la responsabilité ministérielle devant le Parlement et l’exercice sans entraves de toutes les libertés.

Les deux partis qui s’étaient opposés lors de la révolution brabançonne, catholiques et libéraux, se retrouvèrent dans une alliance contre nature : l’Union des oppositions. De jeunes avocats et libres-penseurs progressistes liégeois marchaient la main dans la main avec des évêques réactionnaires de Gand et de Bruges.

Après la révolution de Juillet, qui avait éclaté en 1830 à Paris, la fièvre révolutionnaire monta en Belgique. Un soulèvement de prolétaires à Bruxelles – provoqué par le chômage et les difficultés d’approvisionnement – fournit aux futurs électeurs censitaires un motif pour s’organiser militairement. La garde civile assura le maintien de l’ordre.

Quand le roi envoya lui-même une armée, tout s’accéléra ; le prince héritier (Guillaume) plaida encore en faveur d’une séparation administrative mais en vain. À la fin de septembre, le prince Frédéric occupait Bruxelles avec 12 000 hommes. De partout (surtout de Bruxelles, de Wallonie, même de Paris) affluaient les volontaires.

On se battit quatre jours durant et, dans la nuit du 26 au 27 septembre, les Hollandais abandonnèrent Bruxelles. Au cours des combats s’était constitué un gouvernement provisoire qui allait prendre la direction de la révolution et, le 4 octobre, proclamer l’indépendance du pays. Les nouveaux noms en vue étaient notamment ceux de Charles Rogier (30 ans), d’Alexandre Gendebien (41 ans), de Sylvain van de Weyer (28 ans) et du comte Félix de Mérode (39 ans).

Ces " jeunes " politiciens se mirent à l’œuvre avec rapidité et efficacité, rédigeant un projet de Constitution et préparant l’élection d’un Congrès national selon un scrutin très démocratique pour l’époque, ouvert à 1 Belge sur 95. Dans une griserie romantique, libéraux et catholiques jetèrent les bases du nouvel État, les deux partis communiant dans le culte du mot " liberté ". Mais ils ne disposaient toujours pas de l’accord des grandes puissances (en l’occurrence la Conférence de Londres).

Les Belges payèrent un prix assez élevé pour leur liberté : l’obligation de neutralité, un partage défavorable de la dette nationale et la cession (en 1839) d’une partie du Limbourg et du Luxembourg ; leur choix d’un souverain français fut ignoré et le trône échut à un prince germano-britannique, Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha.

Le 21 juillet 1831, (cfr Chronique de ce jour) Léopold Ier prêtait solennellement serment sur la Constitution et la Belgique indépendante entrait dans son existence officielle.

Ne s’y résignant pas, Guillaume Ier envahit le pays. Il existait bien des régiments belges mais pas de chefs militaires. Le général français Étienne Maurice Gérard dut venir en aide aux Belges pour tenir tête tant bien que mal aux Hollandais. Les Belges n’étaient pas unanimes à se réjouir de cette indépendance. Les industriels de Gand, d’Anvers et de Liège (les " orangistes ") continuèrent à boycotter le nouvel État. Le monde financier (entre autres la banque Rothschild) doutait des chances de la nouvelle Belgique.

Mais 168 ans plus tard, la Belgique est encore bien là !

1917

Mort à Paris du peintre impressionniste, graveur et sculpteur Edgar Degas. Voyez à cet effet, la Chronique du 19 Juillet (1.834), jour de sa naissance.

1937

Hitler se prépare à la guerre de conquête. Il centralise toutes les forces de police et de sécurité sous la direction du sinistre chef des S.S., Heinrich Himmler.

Cet homme politique dirige dorénavant le " Reichssicherheitshauptamt " qui centralise toutes les forces de répression et de maintien de l’Ordre nazies et mit en place les camps d'extermination. Homme politique allemand qui dirigea les forces de répression nazies. Après avoir participé au putsch de Munich en 1923, il devint membre de la SS en 1925 et dirigea la propagande du Reich de 1926 à 1930.

En 1929, il devint le chef de la Schutzstaffel (ou SS), la garde personnelle d'Hitler. En 1934, il obtint le contrôle de la Gestapo (police secrète) et prit part à l'organisation de la "Nuit des longs couteaux ", le 30 juin 1934, où Hitler se débarrassa des SA.

Lisez à cet effet la Chronique du 30 Juin 1934. En tant que dirigeant des forces de police allemandes de 1936 à 1945, il mena un programme impitoyable d'extermination des Juifs et veilla à supprimer toute opposition au régime nazi d'Adolf Hitler. Celui-ci le nomma ministre de l'Intérieur en 1943. En 1944, Himmler devint chef des opérations du front intérieur et chef des forces armées allemandes opérant à l'intérieur des frontières du pays.

Peu avant la mort d’Hitler, il voulut prendre la tête du pays pour négocier avec les Alliés, mais Hitler l’apprit et Himmler dut s’enfuir dans le Schlésig – Holstein.

Capturé en 1945 par l'armée britannique à Lünebourg, il devait être jugé en même temps que les autres chefs allemands comme grand criminel de guerre au tribunal militaire international de Nuremberg, mais il s'empoisonna quelques jours auparavant.

1939

Varsovie, assiégée, bombardée par les Allemands, résiste quelques jours puis, le 27 septembre, privée d’eau, elle se rend. Le 28 septembre a lieu le cinquième partage de la Pologne, cette fois entre l’Allemagne et l’U.R.S.S.

Lisez à cet effet, la Chronique du 1er septembre (1939)

1940

A Berlin, le Japon, représenté par son ministre des affaires étrangères, Matsuoka Yosuke, signe avec Hitler un traité qui rattache la puissance nippone aux forces de " l’Axe ".

L’Axe représente la coalition des pays opposés aux forces alliées pendant la Seconde Guerre mondiale, composée de l'Allemagne, de l'Italie et de leurs alliés. La coalition naquit de l'accord secret signé le 23 octobre 1936, connu sous le nom d'axe Rome-Berlin entre l' Allemagne national-socialiste dirigée par Adolf Hitler et l'Italie fasciste de Benito Mussolini.

Une alliance militaire, le pacte d'Acier, fut signée en 1939. La coalition fut élargie avec l'adhésion du Japon, le 27 septembre 1940, lors de la conclusion du Pacte tripartite auquel furent incitées à se joindre les petites puissances de l'Europe sud-orientale : la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie.

De plus, le Danemark, la Finlande, l'Espagne et les gouvernements pro-japonais du Mandchoukouo et de Nankin, en Chine, furent intégrés à la coalition en tant que membres du pacte anti-Komintern, signé par l'Allemagne et le Japon en 1936.

À la fin de l'année 1944, l'Axe se trouva réduit à l'Allemagne et au Japon (avec des gouvernements fantoches au Mandchoukouo et à Nankin) et à quatre États partiellement libérés par l'Armée rouge, les forces anglo-américaines et les résistances intérieures (Hongrie, Croatie, Slovaquie et Italie).

L'Axe disparut officiellement avec la ratification par les Alliés de la reddition sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945.

Cam.

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Dernière modification le 04/10/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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